Réfection d’un chemin à Bouvigny-Boyeffles (62) : tous mobilisés contre les inondations
À Bouvigny-Boyeffles, le chemin des Blattiers, qui descend d’un bois privé, a récemment fait l’objet de travaux visant à limiter les inondations des habitations situées en aval.
Pour cela, le chemin a été remodelé et réfectionné avec un revêtement en sable stabilisé permettant de répartir les ruissellements sur toute sa longueur. Ces travaux, pilotés par la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin en collaboration avec la mairie, ont bénéficié d’un bel élan de la part des riverains.
L’agriculteur voisin du chemin a aménagé une prairie enherbée sur sa parcelle pour retenir davantage les eaux. En parallèle, les enfants d’une classe de l’école de commune ont participé à la plantation d’une haie de 50 mètres.
Entretien avec Maurice VISEUX et Séverine CARPENTIER
Ce projet est présenté par :
- Maurice VISEUX, maire de Bouvigny-Boyeffles.
- Séverine CARPENTIER, chargée de mission eaux pluviales, assainissement à la Communauté d’Agglomération Lens-Liévin
Parole de collectivité
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Pour quelles raisons ce chantier s’est-il imposé à l’agenda de votre territoire ?
Le chemin des Blattiers posait un problème de ruissellement provenant du bois et des champs, causant des inondations dans les habitations situées en aval. Pour y remédier, nous avons travaillé sur cet axe en diffusant les eaux tout au long du chemin afin d’éviter leur concentration en bas.
En accord avec le propriétaire des terrains, la pente du chemin a été réorientée vers les pâtures, et l’entrée du champ déplacée avec la coopération de l’exploitant agricole, l’ancienne entrée favorisant le ruissellement. Cela a permis de planter une haie qui ralentit l’écoulement de l’eau et retient les sédiments.
De plus, une bande enherbée de 6 mètres avec prairie fleurie a été aménagée par l’exploitant pour ralentir encore davantage les eaux. Ces aménagements protègent désormais une dizaine de maisons.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?
Nous avons cherché une solution simple qui s’adapte au contexte et avec le foncier disponible. Il s’agit ici d’un chantier modeste mais il ne faut pas toujours dépenser des sommes folles pour trouver des solutions efficaces ! C’est le terrain qui a guidé notre intervention.
Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?
Non, nous sommes typiquement sur un chantier avec une problématique assez simple qui demande surtout une solution pragmatique.
Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
Il faut bien sûr maîtriser toutes les problématiques liées aux ruissellements mais encore une fois, il s’agissait surtout de trouver une solution simple, facile à mettre en place dans un contexte rural, et selon l’emprise foncière disponible.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la commune a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
Nous n’avons pas dimensionné le projet, il s’agit d’un petit chantier qui entend s’appuyer sur le terrain pour que quelques maisons ne subissent plus les inondations.
Un groupe de riverains s’est créé après un épisode d’inondations il y a deux ans. Intervenir comme nous l’avons fait, en impliquant l’école et le collectif, montre que la commune agit. Nous avons présenté le projet aux riverains, nous avons expliqué le chantier dans le journal municipal…
Pour recueillir l’adhésion, nous avons communiqué et surtout agi !
Comment le projet a-t-il été financé et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
L’enveloppement alloué au chantier est de 47 000 euros TTC entièrement financés par le budget Gemapi de la Call.
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
Ce projet a joui d’un bel engouement. La Call a travaillé main dans la main avec la commune mais aussi le collectif de riverains, l’agriculteur du champ, le centre équestre tout proche pour stationner les engins et les écoliers qui ont planté la haie !
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Le projet en détails
Dates clés
Janvier 2024
Février 2024
Chiffres clés
47 000
50
25
Résultats
- Quand tout le monde joue le collectif, c’est beaucoup plus facile.
À retenir
La solidarité. Nous avons impliqué le collectif de riverains qui n’a pas émis de frein. L’agriculteur du champ voisin au chemin a également été facilitateur, il a accepté de déplacer son entrée de champ et de créer une bande enherbée.
La participation de l’école. Des écoliers ont participé directement au chantier en plantant une haie. N’est-ce pas là la meilleure façon de sensibiliser les plus jeunes ?
Les incivilités. Nous avons sécurisé le chemin afin que les quads arrêtent de passer. Il faut éviter que les engins motorisés fassent des ornières sur le chemin, sinon nous allons redonner une mauvaise direction à l’eau.
Ressources
Mag agglo Lens Lievin - La lutte contre les inondations se poursuit à Bouvigny-Boyeffles
La Communauté d'agglomération de Lens-Liévin aménage le Chemin des Blattiers afin de réduire les inondations subies en aval par les habitants.