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Assainissement des eaux usées

Traiter les micropolluants dans les eaux usées pour améliorer la qualité des eaux usées rejetées et protéger le milieu récepteur

Les micropolluants sont des substances nocives présentes à de très faibles concentrations dans l’eau. Le traitement des micropolluants permet d’améliorer la qualité des eaux usées rejetées afin de protéger le milieu récepteur.

Crédits photos : Watura

Description de la proposition

Dans quel cadre mettre en place la proposition ?

Les micropolluants sont des substances indésirables et nocives, on les retrouve notamment dans les eaux usées. Ces substances sont, par définition, toxiques et ou écotoxiques même à très faible concentration. Elles sont issues de l’activité humaine et sont principalement d’origine domestique, industrielle ou agricole. Il s’agit par exemple de pesticides, de résidus médicamenteux, de métaux lourds, etc. En France, plus de 20 % des stations d’épuration rejettent des micropolluants dans le milieu aquatique.[1]

La réglementation relative aux micropolluants dans les eaux usées et dans les milieux aquatiques est en pleine évolution. Pour l’instant, la principale obligation relevant des services d’assainissement concerne les stations d’épuration d’une capacité supérieure à 10 000 équivalents habitant. Les maîtres d’ouvrage de ce type de stations doivent mettre en place une démarche RSDE (Recherche et Réduction des Rejets de Substances Dangereuses dans les Eaux). L’objectif de cette démarche est de caractériser les micropolluants et d’identifier leur origine pour mettre en place un plan d’action de réduction à la source.

Toutefois, les exigences réglementaires sur le traitement et le rejet des micropolluants vont se renforcer. En effet, la révision de la directive eaux résiduaires urbaines (DERU) pourrait rendre obligatoire le traitement des micropolluants entre 2035 et 2040. Ainsi, la mise en place d’un traitement des micropolluants sur les stations d’épuration permet de contribuer à la préservation des milieux naturels mais aussi d’anticiper les évolutions réglementaires futures.

[1] Rapport INERIS du 11/06/2021

 

Présentation de la proposition à mettre en place

Les activités humaines domestiques ou non, provoquent le rejet de micropolluants dans le milieu naturel. Il s’agit de substances chimiques nocives présentes à de très faibles concentrations, comme des résidus de médicaments, de produits cosmétiques, de produits d’entretien ou encore de produits agricoles. La présence de micropolluants représente un danger pour le milieu récepteur, ces substances peuvent non seulement affecter la faune et mais aussi la flore. De plus, les micropolluants se retrouvant dans les milieux aquatiques sont susceptibles de contaminer certains captages d’eau souterraines ou de surface. Ainsi, sur certains territoires, des micropolluants sont présents dans l’eau potable.

Pour lutter contre les micropolluants, la démarche RSDE permet de caractériser les micropolluants présents dans les eaux usées et d’identifier leur origine. De plus, l’usage de certains produits peut être limité ou interdit pour les secteurs d’activités concernés. Toutefois, ce type de mesures ne permet pas de supprimer totalement la présence de micropolluants dans les eaux usées. Pour éliminer complètement les rejets de micropolluants, il est nécessaire de mettre en place un traitement supplémentaire sur les stations d’épuration. Pour cela, plusieurs types de procédés existent : adsorption sur charbon actif, ozonation ou encore filtration membranaire.

L’efficacité du traitement mis en place repose sur des études préalables permettant de caractériser les micropolluants à traiter et de fixer les objectifs d’abattement attendus. La mise en place de ce type de traitement représente un coût non négligeable, que cela soit au niveau des coûts d’investissements pour mettre en place une nouvelle unité de traitement ou au niveau des coûts d’exploitation. Il est donc important d’anticiper les investissements et les coûts liés à la mise en place d’un traitement des micropolluants au regard des évolutions réglementaires.

 

Quels sont les moyens à mettre en place pour déployer la proposition ?

C’est le maître d’ouvrage qui initie le projet de mise en place d’un traitement des micropolluants en collaboration avec l’exploitant de la station d’épuration. Une étude doit être menée pour déterminer la technologie de traitement la plus adaptée compte tenu des caractéristiques des eaux usées et des objectifs à atteindre. Pour assurer l’efficacité du nouveau traitement mis en place, il est nécessaire de former le personnel exploitant, au pilotage et à la maintenance de la future unité de traitement.

 

Quelles sont les étapes à suivre pour sa mise en oeuvre ?

  • Etape 1 : Examiner les résultats de la démarche RSDE et évaluer l’intérêt de compléter cette démarche avec un traitement des micropolluants.
  • Etape 2 : S’inspirer des expériences de collectivités comparables ayant mis en œuvre le traitement des micropolluants dans les eaux usées (par exemple, la station d’épuration Sophia Antipolis)
  • Etape 3 : Mener une étude technique et économique pour déterminer la technologie de traitement la plus adaptée au projet
  • Etape 4 : Mettre en place le traitement choisi et former le personnel à l’exploitation de cette nouvelle unité de traitement

 

Comment mesurer la réussite de la mise en oeuvre de la proposition ?

La réussite de la proposition peut être mesurée par les critères suivants :

  • Critères de qualité des eaux rejetées en sortie de station d’épuration
  • Critères de qualité du milieu récepteur
Crédits photos : Watura

Quelques données clés sur le projet

Coût de la mise en œuvre de procédés de traitement des micropolluants dans les eaux usées

Il varie selon les volumes à traiter, la qualité de l’eau et le type de technologie choisi

Délai de mise en oeuvre

De plusieurs mois à plusieurs années

Proposition applicable pour les collectivités suivantes

Urbain Applicable

Péri-Urbain Applicable

Rural Applicable

Montagne Applicable

Littoral Applicable

.

Auteur du contenu

Watura

Watura est un organisme de formation certifié Qualiopi au titre de ses actions de formation (art. L6313-1 – 1°)

Je m’inspire avec les retours d’expériences d’autres collectivités sur cette proposition

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