Comment le sujet de création d’un bassin de sécurité s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?
Depuis les années 1990, un bassin de sécurité manquait sur les infrastructures d’assainissement, surtout lorsque nous avions des interventions nécessitant des réparations d’ugence à faire sur le réseau.
Aujourd’hui, ce bassin de sécurité nous octroie 4 jours de délai pour pouvoir intervenir dans de bonnes conditions et sans risquer de mettre en péril le service de l’assainissement. C’est donc le SIBA qui l’a financé et c’est la société Eloa, délégataire du service de l’assainissement collectif des eaux usées, qui l’exploite.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?
Un avant-projet sommaire a été réalisé par le bureau d’étude SAFEGE afin de définir les fonctions à remplir par le futur ouvrage (sécurisation, fiabilisation, modularité, risque de nuisances, insertion paysagère, exploitabilité) ainsi que les principes de conception possibles en fonction de la disponibilité foncière (contraintes de réalisation et chiffrage).
En outre, pour cet ouvrage nous avons décidé de passer par un marché à dialogue compétitif. Nous avons rédigé un programme fonctionnel permettant de décrire le fonctionnement souhaité de ce futur ouvrage. Les candidats proposent ensuite leur conception permettant de répondre au mieux au cahier des charges. Cela nous a permis d’ouvrir à l’innovation.
Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?
Une première étude de faisabilité a permis d’identifier les espaces mobilisables et les objectifs recherchés. Ce site près d’Arcachon est isolé et pas habité. Et puis le système d’assainissement convergeait bien avec ce terrain car, de l’autre côté de la voie rapide, se trouve l’ancienne station de pompage. Concernant la faisabilité technique, tous les voyants étaient au vert. Il a fallu réaliser une étude d’impact autour de la faune et de la flore. Nous avons fait appel à un bureau d’études (Envolis). Ce dernier a identifié une zone humide qui a été sanctuarisée par un grillage afin de la conserver.
Le bassin que nous avons voulu construire est multifonctionnel. En plus de stocker de l’eau usée, il a une fonction d’écrêtage. Afin de lisser l’hydraulique et d’assurer un confort d’exploitation au sein du réseau d’assainissement, le bassin de sécurité stock le surplus et les restitue ensuite durant les heures creuses.
Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
Toutes les compétences en termes hydrauliques et le traitement des eaux usées sont centralisées au sein du syndicat.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
L’assainissement des eaux usées et en particulier le domaine de la sécurisation de la collecte ne suscite pas l’intérêt des citoyens. Leur principale préoccupation étant le résultat. Il y a eu néanmoins une communication faite auprès des élus.
Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
Il s’agit d’un financement 100% SIBA.
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné le SIBA dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
- Etchart Construction,
- Opure,
- GCIS,
- Jacq Architecte,
- SCE Aménagement & Environnement,
- Keller,
- Cprom