Une station d’épuration clé en main pour la commune de Sémeries (59)

Pour quelles raisons ce projet s’est-il imposé à l’agenda de votre commune ?

Il s’est imposé assez naturellement. La commune avait inscrit ce projet dans les équipements potentiels à implanter sur le territoire. C’est le SIDEN-SIAN via sa régie Noréade qui en 2016 a confirmé qu’il était possible de construire une station d’épuration à Sémeries. La démarche vers Noréade remonte à une bonne vingtaine d’années mais nous n’avions pas de réel pouvoir pour actionner ou accélérer les choses. C’est Noréade qui est maître du jeu pour le sujet de l’assainissement. Nous avons attendu que le projet se concrétise pour nous, qu’il s’inscrive à l’agenda et nous nous sommes laissés guidés.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous avons participé à des visites lors des journées de l’eau pour découvrir différentes stations d’épuration et différentes technologies existantes. Mais finalement, c’est Noréade qui nous a présenté le projet clé en main. Nous avons écouté, compris les enjeux du projet et ensuite nous avons accepté, tout simplement. Chacun sa compétence.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui, c’est Noréade qui a mené toutes les démarches. Ils nous soumettent le projet, sa technologie, son emplacement, ils maîtrisent le projet de A à Z. Nous avons été sollicités, pour assurer la faisabilité, poser nos questions et ensuite donner notre feu vert pour lancer les travaux. Sémeries a bénéficié de cette expertise technique, c’est une chance. Notre petite commune possède une station d’épuration dernière génération comme celles qui peuvent être implantées dans les grosses agglomérations. Le système de traitement des eaux usées est plus respectueux de l’environnement, sans nuisance, pas d’odeur ni de bruit…Nous sommes fiers de ça.

Quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans un tel projet ?

Pour une commune comme la nôtre, nous n’avons rien à maîtriser. C’est très confortable, et surtout c’est assez logique. À chacun, ses expertises. Noréade travaille en soutien des communes pour développer les infrastructures utiles à la gestion de l’eau. Nous étions demandeurs pour l’assainissement de la commune. Notre objectif était simple : éviter les rejets sauvages dans l’Helpe Majeure et améliorer la qualité de l’eau rejetée dans le milieu naturel.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement et l’adhésion des citoyens ?

La station a été proportionnée aux besoins de la commune et de son développement futur. Là aussi, c’est l’expertise et le savoir-faire de Noréade qui a permis de faire les choix les plus justes pour le territoire. La commune n’a aucune contrainte, c’est Noréade qui supporte les coûts du projet. Des courriers ont été envoyés régulièrement par Noréade. Les citoyens étaient mis au courant de l’avancement du projet, des différentes phases de travaux et des rues concernées. À partir de l’achèvement des travaux dans une rue, les habitants ont deux années pour se raccorder au réseau. Il y a des aides au financement pour les propriétaires, l’Agence de l’eau propose des aides à hauteur de 50 % pour se raccorder.

Comment le projet a-t-il été financé ?

Ce sont l’Agence de l’Eau Artois-Picardie à hauteur de 178 900 euros HT et le syndicat SIDEN-SIAN Noréade en autofinancement à hauteur de 592 000 euros HT qui ont contribué au financement du projet.

L’achat du terrain et l’accès au foncier, la construction, le raccordement  pour le rejet dans l’Helpe ont été financés à 100% par Noréade. La seule charge économique pour la commune a été le raccordement des bâtiments publics : mairie, salle polyvalente et l’école.

Quels sont les autres acteurs qui vous ont accompagné dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

La délégation vers Noréade et sa régie SIDEN-SIAN Assainissement a été totale. Sans leur intervention et leur aide, nous n’aurions pas pu développer un projet aussi important. L’Agence de l’Eau Artois-Picardie a participé au financement.