Consolidation de l’enrochement qui longe le cordon dunaire à Lacanau (33)
Gestion des milieux aquatiques
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À Bourdeilles, en Dordogne (Nouvelle Aquitaine) le corridor écologique de la Dronne, rivière longue de 200 kilomètres, a été restauré en 2022 porté par EPIDOR (Établissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne) et l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques). Le classement site Natura 2000, dispositif européen permettant de développer des mesures et des aides pour préserver les espèces et leurs habitats a permis de lancer un vaste plan de plantation de 3000 végétaux pour reformer la bande forestière (ripisylve) bordant et protégeant la rivière. Ainsi, élus et habitants se sont impliqués dans ce projet de restauration des berges de la Dronne accompagnés par le SRB Dronne (syndicat mixte de rivières du bassin de la Dronne) en partenariat avec des entreprises locales et l’association ALAIJE
Ce projet est porté par :
« Ce projet est une empreinte laissée aux habitants et aux jeunes générations »
Ce projet s’est inscrit dans la continuité de ce qui avait été fait avant 2020, puisque des berges en cours d’érosion, avaient déjà été restaurées. L’opportunité de restaurer ce corridor écologique et les parcelles attenantes, des prairies fauchées, s’est présentée grâce au Syndicat Mixte de rivières du bassin de la Dronne (SRB Dronne). Celui-ci a identifié le site et nous avons alors travaillé ensemble pour une réalisation rapide et facile.
Nous avons réfléchi à trouver un moyen de retarder la fauche de la flore pour permettre aux insectes de pouvoir mieux se reproduire et mieux recoloniser le secteur. En parallèle de cette végétalisation, il y a eu la création d’un cours d’eau, une résurgence de sources qui partait en linéaire à la rivière dans un fossé très classique. L’idée a donc été de reméandrer ce cours d’eau en lui faisant faire des virages dans la prairie.
Par ailleurs ce projet me tenait à cœur en tant qu’élu car il était question de préserver, restaurer le milieu aquatique de la rivière Dronne. Je l’ai donc mis dans les premières réalisations à faire dans l’agenda du mandat.
En premier lieu, il y a l’inspiration technique faite sur la proposition d’aménagements du SRB Dronne à savoir la restauration des berges avec l’utilisation de certains matériaux et végétaux et surtout la création de ce cours d’eau exigeant un certain travail de réflexion. Le jour où celui-ci a été dévié, où il a emprunté ces méandres, on se dit qu’on crée quelque chose. En recréant le cours d’eau, nous avons quelque part réparé un peu les erreurs faites dans les années 1970-1980.
Il faut savoir que la rivière Dronne a toujours été assez réputée pour la pêche mais les pêcheurs – et je ne leur en veux pas- par habitude, fauchaient toutes les renoncules (plantes aquatiques vivaces) des rivières. C’était une autre époque, festive certes, mais qui pouvait impacter le milieu naturel.
Aujourd’hui nous essayons de copier un peu ce que la nature sait faire d’elle-même. Pour le côté végétalisation, les plantations ayant été faites il y a un an, nous devrons attendre 2-3 ans.
Oui par les services de l’état. Plusieurs dossiers règlementaires (dossier Loi sur l’Eau) et administratifs (Notice de Financement) ont été réalisés.
Il faut rester très vigilant et garder à l’esprit le côté réglementaire que requiert un projet tel que celui-ci. Nous sommes dans des secteurs sensibles, dans lesquels la réglementation actuelle devient de plus en plus rigoureuse. Bien que cela soit positif, certains projets peuvent être freinés. Il est donc primordial de s’entourer de spécialistes de ces thématiques. En outre, il ne faut pas hésiter à contacter les services qui ont la compétence et qui peuvent dire « là, oui, non, peut-être, attention, ne pas aller trop vite ni trop lentement. »
Il y a eu, en premier lieu la phase de concertation avec les élus municipaux avec un travail d’explication sur plan du projet permettant de faire le calibrage.
Pour ce qui est de l’adhésion des citoyens de Bourdeilles, il faut savoir qu’à proximité du lieu du projet il y a un stade de foot, un camping et d’autres activités. Il s’agissait donc pour nous de mêler les usages car nous avons imaginé, au-delà de la création d’un îlot écologique, ne pas sanctuariser l’endroit mais coupler les usages de loisirs et de promenades.
Nous ne nous refusons pas, à ce sujet, de poursuivre l’aménagement avec des bancs ou la plantation de nouveaux arbres pour faire de l’ombre et en faire bénéficier aux promeneurs : pas uniquement pendant la période touristique, mais toute l’année et pour le plus grand nombre.
De plus, nous avons communiqué en informant nos citoyens par des réunions de concertation et une campagne d’affichage par des panneaux. Il y a eu aussi un volet pédagogique, auprès des enfants. En présentant le projet aux enseignants et en travaillant avec eux, le projet a fait son chemin. À ce sujet, l’un de nos partenaires dans ce projet, l’association ALAIJE de Brantôme (Insertion par le jardinage) a fait participer et sensibilisé les enfants à la plantation des arbres. Ces plantations, ils vont les voir grandir, eux-mêmes pourront peut-être même en parler à leurs enfants dans 20 ans et transmettre ce respect de la nature.
Nous étions sur un budget à 43 000 euros hors taxes. Nous avons été financés à 80 %. Il est de plus en plus rare de pouvoir mener des projets avec des aides allant jusqu’à ce pourcentage. Nos financeurs ont été le FEDER pour la majorité du projet, l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine. Il ne nous restait donc que 20 % à financer.
Outre le Syndicat de Rivière, il y a aussi EPIDOR qui porte le Plan Natura 2000 à l’échelle de toute la vallée. Pour le volet terrassement nous avons travaillé avec l’entreprise locale JDN. De plus, nous avons été accompagnés par l’association ALAIJE dont nous avons parlé précédemment. Enfin, la Direction Départementale des Territoires (DDT) nous a validé les dossiers d’autorisation portant sur l’eau.
Mise à l'agenda
Inspiration
Diagnostic et planification
Réalisation
La notion d’écosystème partagé pour les espèces naturelles et les hommes
La participation des habitants, des associations et des écoles
L'aspect esthétique et innovant du projet car un cours d’eau a été créée qui a su conserver l’histoire et l’âme du territoire
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