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Interconnexion des réseaux, traitement des polluants.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités ou autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Dans l’agglomération de Saint-Louis, les agriculteurs œuvrent pour une meilleure qualité de l’eau et de la biodiversité au travers de 4 axes d’amélioration de leurs pratiques. Ces efforts sont encouragés par un système de rémunérations spécifiques, les PSE (Paiements pour Services Environnementaux), de plus en plus plébiscités.
Après la création d’une unité de déferrisation en 2017, le SIVU de Saint-Amand-Montrond et Orval a poursuivi l’amélioration de la qualité de l’eau potable en construisant une usine d’adoucissement en 2022. Grâce à un traitement par résines échangeuses d’ions, le calcaire est supprimé préservant ainsi le réseau de distribution et la longévité des équipements des consommateurs. L’adoucissement se traduit aussi par une meilleure efficacité des lavages et une diminution de la consommation d’énergie pour chauffer l’eau.
Pour protéger la ressource en eau et garantir sa qualité, la commune de Chancenay a fait l’acquisition d’un terrain de 2, 3 hectares situé dans le périmètre dit de « protection éloigné » du point de captage de la nappe phréatique qui alimente en eau potable la commune de 1070 habitants. Cette surface agricole, implantée sur le bassin d’alimentation de captage d’un des deux points de forage de la ville, a été ensuite attribuée, dans le cadre d’un bail de fermage, à un agriculteur qui est soumis désormais à des contraintes d’exploitations lui interdisant notamment toutes utilisations de produits phytosanitaires. Une opération judicieuse qui permet de concilier activité agricole et respect de l’environnement.
Réhabilitation de château d’eau, pose de débitmètres, chasse aux fuites d’eau potable.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Depuis le début 2024, Toulouse Métropole applique la réciprocité économique sur ses marchés eau et assainissement. Elle exclut donc les offres des entreprises dont le pays n’a pas conclu un accord de libre accès et d’ouverture des marchés publics avec l’Union européenne ou dont les produits ou fournitures proviennent de ces pays non-signataires. Et cela de manière systématique. Qualité, pérennité, enjeu stratégique : Robert Médina, Vice-président de Toulouse Métropole, ne voit que des avantages à l’application de la réciprocité économique. Il reconnait toutefois qu’un certain laps de temps a été nécessaire entre la délibération prise à l’unanimité et la mise en œuvre, afin notamment de sécuriser juridiquement la démarche.
Afin de remplacer le réseau d’eau potable vieillissant du village de Ham-sur-Meuse (Ardennes), la régie de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse, qui a récupéré la compétence eau et assainissement en 2020, a procédé au remplacement des 2150 mètres de canalisations et à la reprise de plus de 40 branchements par des conduites en polyéthylène soudées. Cette technique, associée à ce matériau, assure une meilleure fiabilité dans le temps contrairement aux anciennes en fonte grise dont les branchements en plomb ou en PVC collé présentaient davantage de risques de fuites. Pour un coût total de 181 106, 65 Euros TTC, ce nouvel équipement devrait désormais pouvoir atteindre une valeur de rendement d’au moins 85% et permettre ainsi d’éviter la perte de 10 000 m3 d’eau potable par an.
Le Syndicat Mixte des Eaux Laffon de Ladebat, (SieLL) avait deux avant-projets structurants en matière de distribution d’eau potable, le Projet Nord/Sud et le Projet Rive droite. Tous deux d’une ampleur financière dépassant les moyens du SieLL. A cet égard, le plan de relance post crise sanitaire a constitué une vraie accélération : les travaux ont été lancés début 2023. Au cœur de ces deux projets, l’installation de 31,5 kilomètres de canalisations en fonte ductile. Ayant comme ligne de conduite une gestion patrimoniale pérenne, le SieLL fait des choix qualitatifs guidés par la durabilité et l’homogénéité des matériaux. C’est à ce titre qu’il recourt au principe de réciprocité économique mais aussi pour construire un cercle vertueux se félicite Lionel Jacquemin, président du SieLL.
Rénovation des réseaux d’assainissement, usage des roseaux pour épurer les eaux usées.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Les communes de Canaples et Halloy-lès-Pernois (80) ont construit une station d’épuration par lagunage pour assurer un assainissement collectif jusqu’alors inexistant. Ce système de filtration par les plantes est adapté aux petites collectivités. Le chantier a représenté un gros investissement : 6M€ TTC pour les deux communes, dont 60% sont été subventionnés par l’Etat et l’Agence de l’Eau Artois-Picardie.
À Bayonne, la station historique de Saint-Bernard a été entièrement réhabilitée et redimensionnée pour répondre aux charges à traiter actuelles, faire face au développement urbain des communes de Bayonne et Boucau, tout en prenant en compte les problématiques environnementales.
Dans les Ardennes, l’ancienne station d’épuration de la commune d’Attigny de 1102 habitants était à bout de souffle. Après cinquante ans d’existence, la station, située initialement en bordure de l’Aisne et à proximité des habitations, a été détruite. Elle a été remplacée par une nouvelle, fonctionnant selon le procédé de boues activées et implantée à distance des habitations et de la rivière. Elle assure désormais une meilleure gestion des eaux traitées qui transitent vers une zone de rejet végétalisée, source de développement de la biodiversité.
Réintroduction de la biodiversité en coeur de ville, installation de récupérateurs d’eau de pluie.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Dans les Vosges (88), la commune de Vincey a opté pour la déconnexion des eaux pluviales afin d’éviter la construction d’un bassin d’orage trop onéreux. Cette alternative collecte, stocke et infiltre l’eau de pluie au plus près de son point de chute. Bien moins coûteuse, la gestion intégrée des eaux pluviales représentera à terme une économie de 40% par rapport à un projet traditionnel. Selon Thierry Gaillot, le maire de Vincey, c’est également une question de bon sens. En favorisant la création d’espaces de verdure au sein de la commune, cette solution contribue également à l’amélioration du cadre de vie des citoyens.
A l’occasion d’un projet de requalification de son centre-bourg, la commune de Vaucouleurs, dans la Meuse, a engagé des travaux sur une aire libre d’environ 960 m², utilisée jusqu’alors comme espace de stationnement non véritablement structuré. Elle a fait l’objet d’une réfection complète qui intègre la mise en oeuvre de matériaux perméables, d’une noue drainante et d’espaces végétalisés pour assurer l’infiltration naturelle des eaux pluviales de ruissellement. Pavés à joints engazonnés, dalles et résines drainantes participent désormais de la reconfiguration de ce site de stationnement qui compte 17 places et répond ainsi au souci d’une gestion intégrée des eaux pluviales dans l’espace urbain. Une démarche inscrite depuis plusieurs années dans les nombreux travaux de voirie menés par la mairie de Vaucouleurs.
À Libourne, à l’est de Bordeaux, la cour de l’école Sud renommée Gisèle Halimi le 8 mars 2024, en périphérie de la cité viticole, a revêtu ses nouveaux habits. Jadis très minérale, recouverte de bitume, celle-ci a été végétalisée. Un quart de la surface a été creusé et remplacé par des plantations en pleine terre, des bosquets pédagogiques, une prairie fleurie et une lanière arborée d’arbres. Ce projet, le premier du genre de la ville de Libourne, terminé en 2020, est le fruit d’une véritable co-construction entre la mairie, les enseignants, les écoliers et des paysagistes pour faire venir la nature dans l’école de ce quartier populaire.
Rétablissement de la continuité écologique des rivières, plantations de haies, reconstruction de digues.... Retrouvez des retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Fruit de 10 années de travail, 3,5 km du Briançon, affluent du Gardon ont été restaurés. Les travaux ont permis d’effacer 7km de digues qui ne remplissaient plus leur rôle et de réaménager le lit de l’affluent pour maintenir une capacité de transit des crues similaires à la situation endiguée. Le cours d’eau a été renaturé via l’enherbement et des plantations. Deux ponts vétustes ont également été remplacés par deux franchissements à gué. Les zones d’intérêts écologiques ont été préservés et le castor a fait son apparition. L’opération a coûté plus de 4 millions d’euros et a été rendu possible par le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, du FEDER (fonds européens) et du Département du Gard. L’autofinancement a été porté solidairement par l’ensemble des collectivités membres de l’EPTB Gardons
Dans le Haut-Rhin (68), la renouée du Japon, une plante hautement invasive, infeste de plus en plus les bords de rivières. Depuis 2 ans, le Syndicat Mixte des Rivières de Haute Alsace a mis en place l’éco-pâturage et constate de très bons résultats, grâce au travail des moutons et de leurs bergers. Dans certains secteurs de bords de rivières à Bennwihr (Haut-Rhin), la renouée du Japon peut atteindre une hauteur de 3 mètres et empêcher toute autre végétation de se développer. Pour lutter contre cette plante invasive, le Syndicat Mixte Rivières de Haute-Alsace et la SAVA se sont associées et ont fait intervenir des moutons pour épuiser les rhizomes de la renouée au bord de la rivière Fecht. L’éco-pâturage permet une meilleure lutte que la mécanisation et les résultats sont déjà visibles à l’œil nu.
En 2023, pour lutter contre le recul de trait et l’érosion, la ville de Lacanau a réalisé au sein de sa station balnéaire réputée et emblématique du Médoc, en Gironde, une réhausse de l’ordre de 1,5 mètres sur le linéaire le plus à enjeux de son front de mer. Ces travaux importants de consolidation de l’enrochement longeant le cordon dunaire sont la conséquence de la prise de conscience de l’ampleur du risque encouru, accentué par les tempêtes de l’hiver 2013-2014. En effet, à la suite de ces évènements, l’ouvrage de protection du front de mer a été réhabilité dans l’urgence en 2019 révélant ainsi 3 enseignements : la nécessité de cet ouvrage pour protéger la bande littorale, la vulnérabilité à court terme de l’ouvrage (au regard d’un risque d’affouillement de crête) confirmé par la tempête Justine et le non-dimensionnement de cet ouvrage à long terme face aux évènements météo-marins à venir.
Renforcement de digues, aménagement de bassins versants, trottoirs perméables.... Retrouvez des retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
En réponse aux importantes inondations du printemps 2016, le Syndicat d’Entretien du Bassin du Beuvron (Loir-et-Cher) a installé un réseau de stations de mesure connectées capable de déclencher des alertes. Disposés sur le cours du Beuvron et de ses affluents, les 10 dispositifs relèvent la hauteur d’eau, et bientôt le débit, en lien avec les données pluviométriques enregistrées. Les données sont centralisées automatiquement et, en fonction de seuils déterminés, peuvent alerter un réseau de référents communaux afin de prendre les mesures de sauvegarde définies par chaque collectivité. Une réflexion est engagée pour la création d’une application accessible à la population.
Le lac du Der-Chantecoq est aujourd’hui, en superficie, le plus grand lac artificiel de France avec 4811 hectares d’étendue d’eau. D’une capacité de remplissage de 349 millions de m3, il a pour mission de renforcer le débit de la Marne en étiage, entre juillet et octobre, et de diminuer les risques d’inondation en aval. Ce réservoir créé dans les années 30 et agrandit en 1974 est également un lieu de loisirs (baignade, randonnées…) et d’activités nautiques (voiles, motonautisme). Parmi les 20,3 kilomètres de digues en terre, la digue de Rougemer a pour fonction de maintenir un niveau constant dans un des bassins à vocation touristique. Afin d’assurer au mieux sa pérennité pour les 80 années à venir, elle a fait l’objet de travaux d’enrochement en 2021 et 2022.
En février 2010, la tempête Xynthia est venue frapper une partie de la façade Atlantique. Conjuguant des vents violents et des marées à fort coefficient, Xynthia avait provoqué la mort et des dégâts considérables sur le trait de côte. Dix ans après, des travaux de restauration et de renfoncement des digues ont été impulsés un peu partout. A l’île de Ré, territoire insulaire vivement marqué par cet évènement naturel, plusieurs ouvrages de protection ont été réalisés dans le cadre du PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations).
Installation de citerne, création d’une mare paysagée comme réserve incendie.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Paris, comme toutes les grandes agglomérations rencontre des épisodes d’ouvertures intempestives des bouches à incendies en cas de grandes chaleurs. Non seulement, ces ouvertures provoquent des dégradations sur les appareils destinés à rester fonctionnels pour la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), mais elles paralysent l’ensemble des services publics urbains : Bus, Tram, services de secours, police,… Les dégradations impactent le rendement de réseau par les importantes pertes en eau mais également en provoquant des fuites par le stress engendré par ces ouvertures violentes. Mais on dénombre également des risques d’électrocution, d’inondation et de blessures par projection. La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, la Ville de Paris et BAYARD ont donc oeuvré ensemble pour trouver des solutions de lutte contre les ouvertures de bouches à incendie mais également de réductions des impacts et risques pour les services publics comme les riverains tout en maintenant les capacités de défense incendie. Fruit de plusieurs années de travaux, le dispositif proposé par BAYARD permet de maintenir la couverture de DECI et la disponibilité de la bouche d’incendie pour la BSPP dans des sites sur-urbanisés.
La société MENAPS a travaillé avec les sapeurs-pompiers de l’Aude (SDIS11) pour développer un drone capable de détecter des feux de forêt grâce à des systèmes d’intelligence artificielle (IA). L’objectif était de détecter les départs d’incendies plus rapidement et d’en informer les services en continue, sur un territoire touché chaque année par environ 300 feux de forêt. Les premières expérimentations ont été menées dans le massif de Lézignan en juillet 2023. Le département souhaite créer une flotte pouvant surveiller environ 706 hectares en 30 secondes.
Été 2022 : des incendies ravagent La Teste-de-Buch, Landiras, Saint-Magne, Saumos et Arès en Gironde et détruisent plus de 30 000 hectares de forêt. La collectivité de Lège-Cap-Ferret décide de prendre les devants et se dote de 8 bornes incendies communicantes dites « intelligentes », permettant de diffuser à chaque passage de présence humaine, des messages de prévention ou d’alerte sur le niveau du risque incendie du jour tout en rappelant l’interdiction de pénétrer le massif forestier. Ce dispositif unique en France est lauréat de l’appel à projets du département de la Gironde.
Détection de cyanobactéries, lutte contre les pollutions.... Retrouvez les retours d’expérience de porteurs de projets, collectivités et autres acteurs territoriaux, sur leurs réalisations
Dans les départements de la Meurthe-et-Moselle (54) et des Vosges (88), le plateau de Vicherey-Beuvezin a été identifié pour la sensibilité de ses eaux aux pollutions agricoles par les nitrates et les pesticides. Lancée en 2017, la mission eau, financée à 80% par l’agence de l’eau Rhin-Meuse, regroupe 6 collectivités et multiplie les actions gagnant-gagnant tant pour l’agriculture que pour la protection de l’eau.
Créée en 2013, Microbia Environnement est une startup biotech qui développe des biocapteurs génétiques pour détecter la pollution de l’eau par des micro-algues et cyanobactéries toxiques. Elle dispose d’une technologie de rupture brevetée capable d’identifier simultanément l’empreinte génétique et l’activité d’un microorganisme. Cette technologie est utilisée sous format de solutions de surveillance en continu des milieux aquatiques (eau potable, eau de baignade, aquaculture, …), pour aider les acteurs du secteur de l’eau à identifier et anticiper les risques sanitaires croissants de contaminations microbiologiques.