Le bassin du Beuvron (41) sous haute surveillance numérique
Maeva Demotte, Syndicat d’Entretien Bassin du Beuvron
Prévention des inondations
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Parole de collectivité
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En réponse aux importantes inondations du printemps 2016, le Syndicat d’Entretien du Bassin du Beuvron (Loir-et-Cher) a installé un réseau de stations de mesure connectées capable de déclencher des alertes. Disposés sur le cours du Beuvron et de ses affluents, les 10 dispositifs relèvent la hauteur d’eau, et bientôt le débit, en lien avec les données pluviométriques enregistrées. Les données sont centralisées automatiquement et, en fonction de seuils déterminés, peuvent alerter un réseau de référents communaux afin de prendre les mesures de sauvegarde définies par chaque collectivité. Une réflexion est engagée pour la création d’une application accessible à la population.
Ce projet est porté par :
« Le dispositif permet d’alerter les référents inondations de chaque commune »
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Ce sont les importantes inondations du printemps 2016 qui ont amené le Syndicat d’Entretien du Bassin du Beuvron (SEBB) a recherché des solutions de prévention contre ce risque majeur. Sur le bassin du Beuvron qui couvre 2 193 km2 sur trois départements (Cher, Loir-et-Cher, Loiret ) on dénombre 1 028 km de cours d’eau, dont 125 km pour le Beuvron. Or, il n’existait jusque-là que trois stations de contrôle mises en place par la DREAL dans le cadre du réseau d’alerte Vigicrues.
Le SEBB, qui a placé en priorité la prévention contre les risques d’inondation, a décidé d’élargir ce dispositif en installant dix stations supplémentaires connectées en 2019. Elles sont autoalimentées par des panneaux solaires et sont équipées de capteurs pouvant mesurer la hauteur d’eau et, ultérieurement, obtenir le débit des cours d’eau. Les données recueillies automatiquement sont analysées avant d’alerter les référents des communes du bassin.
Nos sources d’inspiration sont liées directement aux missions du SEBB qui a été créé en 1996 avec pour objectif principal l’entretien des cours d’eau du bassin versant, mais qui a acquis en 2018 la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations). C’est bien au titre de la prévention du risque inondation que la création du réseau de stations connectées a été décidée. Pour ce projet, nous nous sommes inspirés d’un autre syndicat déjà équipé de capteurs de même nature.
Pour ce type de projet, une étude de faisabilité ou d’impact ne se justifiait pas. L’équipe du SEBB a activement participé au positionnement des stations avec l’aide d’O2TM (fournissant les stations) et à la mise en place de l’ensemble du dispositif.
Nous avons également, fait appel à l’expertise du cabinet Aquasys qui a développé une solution numérique de gestion préventive des inondations et d’anticipation des étiages avec le progiciel AcycliQ.
Une très bonne connaissance du territoire et de son hydrologie est indispensable à la préparation et à la conduite d’un projet de cette nature. Le positionnement des capteurs en particulier doit être étudié avec beaucoup d’attention en tenant compte des secteurs les plus vulnérables aux inondations en raison de la densité plus importante de population ou de la présence d’équipements sensibles.
La technologie déployée nécessite également de maîtriser l’analyse de données multiples en relation avec l’hydrométrie, la topographie, la pluviométrie…etc.
Le bon dimensionnement du projet a été évalué en fonction de la cartographie, des secteurs à enjeux et des attentes des communes de façon à établir le nombre de capteurs nécessaires. En plus de l’installation des stations de mesure, le SEBB a équipé les communes traversées par des cours d’eau d’échelles limnimétriques qui permettent de visualiser les variations de hauteur d’eau. Nous complétons ce dispositif en positionnant des repères de crues sur certains bâtiments de façon à sensibiliser le public sur le risque inondation.
Par ailleurs, les habitants ont été informés sur les mesures prises par leur commune.
Ce type d’équipement ne pouvant pas être pris en charge par l’Agence de l’Eau ni par les conseils départementaux ou l’Etat, le SEBB a couvert l’intégralité de l’investissement qui représente un budget de 110 000 € (stations de mesure et logiciel).
Il faut ajouter à cela les frais de maintenance du dispositif d’environ 8 000 € par an.
Le SEBB est financé en partie par les cotisations des EPCI de son territoire au titre de la compétence GEMAPI.
Deux autres acteurs nous ont accompagné :
Mise à l'agenda
Début des études avec le transfert de compétence GEMAPI
Diagnostic et planification
Réalisation
Une réponse appropriée à des demandes exprimées localement
Déploiement d’une solution innovante et évolutive
Un manque de soutien financier et des problèmes de dégradation et de vandalisme sur certaines stations