Epuration des eaux usées : le pouvoir des roseaux (80)
Marcel Poisson, Commune de Canaples
Assainissement des eaux usées
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Parole de collectivité
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La station d’épuration de Saint-Bernard datait de 1984. Située en rive droite de l’Adour, elle traitait une partie des effluents de la commune de Boucau et de Bayonne. Dimensionnée pour une capacité de traitement de 5 000 Equivalent- Habitants (EH) à l’époque, la station a été jugée non conforme par la Directive Européenne sur les Eaux Résiduaires Urbaines car sa capacité de traitement était inférieure à la charge de pollution qui lui arrivait quotidiennement. Construite en lieu et place de l’ancienne station, sur une surface de près de 17 000 m2, la nouvelle station d’épuration Saint-Bernard a une capacité de traitement quintuplée, permettant de passer de 5000 à 26 000 équivalents-habitants. Cette dernière pourra être augmentée jusqu’à 39 000 équivalents-habitants.
Ce projet est porté par :
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Trois facteurs principaux ont amené la collectivité à lancer les études de renouvellement de l’équipement de traitement :
Notre territoire dispose de 117 stations d’épuration et plusieurs sont en cours de réhabilitation extension. Nous avons donc d’abord réalisé une étude de faisabilité pour estimer la quantité de pollution à traiter dans les 20 ans à venir, étudier les contraintes principales, évaluer les techniques de traitement possibles et estimer les coûts associés.
Plusieurs installations majeures sur la côte basque existent et sont exploitées en régie par du personnel de la CAPB ou via un délégataire dans le cadre d’un contrat de DSP. Nous avons donc pu identifier assez facilement les points forts et les points faibles de nos équipements afin de retenir les meilleurs choix sur le nouvel équipement à réaliser.
Comme précisé précédemment, une étude de faisabilité a été réalisée pour donner les grandes orientations du projet et son coût.
Ensuite, une mission d’assistant à maîtrise d’ouvrage a permis de concevoir précisément les contours du nouvel équipement et notamment les niveaux d’exigences attendus par la collectivité et donc les performances à atteindre. Durant l’instruction des dossiers réglementaires, la MRAE (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) a jugé que l’équipement envisagé ne nécessitait pas d’étude d’impact.
Cela étant dit, la CAPB a monté un dossier d’incidence permettant de travailler sur une meilleure prise en compte de l’environnement dans le dossier pendant la phase travaux et une fois l’équipement en exploitation.
Il faut très rapidement identifier les besoins en termes de capacité de traitement en fonction des charge reçues sur la station aujourd’hui et celles à venir avec le développement de l’urbanisation à horizon 20 ans environ.
Ensuite, il faut nécessairement avoir des compétences dans les filières de traitement des eaux usées qui sont nombreuses et spécifiques en fonction de la qualité et des quantités d’effluents à traiter, mais également en fonction de la taille des emprises foncières disponibles pour la réalisation de l’ouvrage.
Par ailleurs, il est aussi nécessaire de s’assurer que les effluents qui arrivent durant toute la phase chantier continueront à être traités sans impact sur le milieu. Cela implique de travailler également sur le phasage des travaux et le basculement vers le nouvel équipement.
Le dimensionnement de la nouvelle station d’épuration a été déterminé par l’AMO en charge de la conception de l’ouvrage. Il s’est basé sur les mesures de charges reçues et sur les projections de population liées à l’urbanisation du territoire et donc les nouvelles charges à traiter dans le futur.
Concernant l’adhésion des citoyens, plusieurs réunions publiques ont été tenues préalablement et pendant le chantier avec les riverains les plus proches notamment dans le cadre d’un référé préventif.
Enfin, une phase d’enquête publique a été menée préalablement aux travaux et à l’obtention de l’arrêté préfectoral encadrant la construction de l’ouvrage et son exploitation.
Le coût global de l’opération y compris la reconfiguration des réseaux amont est de 18,5 M€HT. Le coût uniquement lié à la station d’épuration est de 11 200 000 €HT.
L’Agence de l’Eau Adour Garonne est intervenue à hauteur de 48% de ce montant global.
Le reste a été financé par la collectivité grâce aux recettes perçues par la facture d’eau potable et par recours à l’emprunt.
Plusieurs acteurs ont accompagné le projet :
2016
2017/2018
2017/2018
2019/2021
Très bonne coordination entre le maître d'ouvrage, l'AMO et le groupement de concepteur-réalisateur
Des coûts et plannings maitrisés malgré le confinement intervenu en plein milieu du chantier dans une phase très dense : trois grues étaient sur site lorsqu’il a fallu arrêter le chantier
Perte de l'historique des discussions et choix pris lors des études après le changement de l'AMO