Lille (59) renature ses berges avec les habitants

Gestion des milieux aquatiques
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Affaissement des berges, risques d’inondation… Pour y remédier, Le Cateau-Cambrésis (59) a procédé à la restauration écologique du riot de Tupigny, un petit cours d’eau qui traverse la commune. Les palplanches en bois et le béton ont disparu. Gabions et plantations d’espèces locales (saule, joncs) stabilisent les berges. Le lit de la rivière a été restauré et empierré pour ralentir le courant.
Plus ambitieux qu’ils ne l’avaient été imaginés au départ, ces travaux ont été en grande majorité financés par l’Agence de l’Eau, la Région Hauts-de-France et l’Etat.
Le projet est porté par :
Le riot de Tupigny qui traverse une partie du Cateau-Cambrésis, est un affluent de la rivière la Selle. Souvent à sec dans sa partie amont, il recueille les eaux du bassin versant en cas de pluie. Dans sa partie aval, il est alimenté par une source aux eaux pures, où se pratiquait l’élevage de truites. Les derniers travaux menés sur ce riot dataient d’une trentaine d’années.
Dès 2015 la question de la restauration des berges s’est posée. Soutenues par des palplanches de bois en mauvais état et fragilisées par l’alternance immersion-exposition à l’air, ces berges s’affaissaient. Elles étaient aussi difficiles d’accès pour l’entretien et envahies par la renouée du Japon. Par ailleurs, certains riverains dont les fonds de jardin donnaient sur le riot y jetaient des herbes et des branchages. Cela entraînait régulièrement des bouchons dans le riot qui traverse partiellement la commune via un tunnel, voire des risques d’inondation.
Nous avons lancé une consultation de maîtrise d’œuvre en septembre 2015 et retenu le cabinet Valétudes (Valenciennes, 59). C’est ce dernier qui a fait le benchmark relatif au projet.
Au départ, nous ne pensions mener des travaux que sur la partie amont (250 m), essentiellement pour remplacer les palplanches en bois et restaurer le lit du riot. L’Agence de l’Eau nous a également convaincus de l’intérêt de mener des travaux (moins conséquents) sur les deux tronçons en aval (140 et 215 m).
De fil en aiguille, au fur et à mesure des échanges avec la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer), le projet s’est étoffé et enrichi sur le plan environnemental. Nous avons notamment mené une étude faune-flore. Celle-ci a établi la nécessité de préserver les épinoches évoluant sur la partie aval. Et il est apparu que les plantations seraient le meilleur moyen de protéger les berges de l’affaissement.
Ces compétences sont plurielles et complexes : aménagement du territoire, gestion de projet, hydrologie, écologie, biologie… Il est important d’identifier les structures compétentes en la matière et de s’appuyer sur elles, car on se sent vite dépassé. La difficulté est aussi de trouver les bonnes entreprises, ce que nous avons réussi à faire sur ce projet.
Il y a aussi une compétence indispensable, comme dans les autres projets : la capacité à faire de la médiation auprès des concitoyens directement concernés par les travaux.
Il n’est pas facile de faire comprendre aux administrés que l’on dépense autant pour un projet qui ne se voit pas ! La restauration écologique du riot a fait l’objet d’une enquête publique puis d’une réunion publique, ainsi que de plusieurs articles dans la presse municipale et locale. Dans notre communication, nous avons mis l’accent sur la gestion des débordements et l’intérêt écologique du projet. Mais l’on n’est crédible que si ces travaux s’inscrivent dans une politique plus globale de développement durable.
Nous avons également envoyé un courrier à la vingtaine d’habitants directement concernés par le projet, ceux dont le fond de jardin ou la maison donnent sur le riot. S’ils n’étaient pas opposés au projet, certains étaient réticents à nous faire accéder à leur fond de jardin pour les travaux.
Et puis, nous avons été attentifs aux remontées des pêcheurs, craignant que les travaux ne fassent fuir la population de truites farios.
Nous avons pour habitude, quand nous faisons des travaux, de ne pas faire les choses à moitié. Bâtir un dossier solide et méthodologique, traiter le sujet dans son intégralité permet d’aller chercher le maximum de subventions.
Le montant HT du projet final était de 573 033 €, financé comme suit :
Mise à l'agenda et inspiration
Compétences
Diagnostic et planification
Réalisation
80% du projet financé par des subventions
Conduite du projet longue et complexe
Enquête faune flore non anticipée
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