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Thaon-les-Vosges (88) met en œuvre des solutions durables afin de préserver son patrimoine végétal

Labellisée commune nature en 2023, la commune de Thaon-les-Vosges (88) mène de nombreuses actions en faveur de la préservation de la biodiversité et de l’eau. Projet de REUT, acquisition d’une citerne pour l’arrosage des espaces verts, aide à l’achat de récupérateurs d’eau pour les habitants, végétalisation pleine terre et noues urbaines, si cette année la ville n’est pas concernée par les arrêtés sécheresse, elle met tout en œuvre pour réinventer le fleurissement et chercher des solutions durables afin de préserver son patrimoine végétal.

Entretien avec Carole Dufour, adjointe chargée du cadre de vie et du développement durable de Thaon-Les-Vosges

Parole de collectivité
Carole Dufour est adjointe chargée du cadre de vie et du développement durable de Thaon-Les-Vosges. Crédits photos : Banque des Territoires
Gestion quantitative de la ressource

Ce projet est présenté par :

  • Carole Dufour, adjointe chargée du cadre de vie et du développement durable de Thaon-Les-Vosges.

Nous avons initié une démarche, nous devons aussi aider nos habitants à rentrer dans ce cercle vertueux en matière de développement durable et d'économie de la ressource en eau.

Carole Dufour

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le sujet s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Nous étions en cours de travail sur la thématique de la récupération des eaux pluviales quand les arrêtés sécheresse sont tombés en 2022, ce qui nous a obligé à ôter les jardinières disposées en ville en catastrophe pour récupérer des plantations qui ne pouvaient plus être arrosées. A partir de là, nous avons accéléré notre démarche d’équipement pour conserver une ville fleurie et avons acquis en 2023 une citerne de 1000 mètres cubes au niveau du service cadre de vie afin de récupérer une partie de l’eau de pluie pour l’arrosage des massifs et le nettoyage urbain. Puis nous nous sommes penchés sur la Reut avec la communauté d’agglomération d’épinal (CAE). La ville réutilisera les eaux usées de la station d’épuration pour l’arrosage des espaces verts en cas de restriction d’eau, sans puiser dans les ressources naturelles.  

Au niveau du fleurissement de la commune, nous avons été obligés de faire des choix de fleurissement et réduire les variétés les plus gourmandes en eau. De la même façon, nous nous sommes attaché à privilégier des massifs en pleine terre ou en banquettes fleuries à même le trottoir plutôt que d’utiliser des jardinières ou des bacs. Une recommandation du jury des villes et villages fleuris qui permet à l’eau de repartir à la parcelle et offre aux plantes un meilleur développement.

De plus, nous intégrons des noues dans nos aménagements urbains pour récupérer les flux d’eau de pluie et avons également des projets d’îlots de fraîcheur en ville.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Pas d’inspiration spécifique, c’était vraiment une volonté municipale qui va dans le sens du développement durable parce que pour nous c’est une nécessité. Cependant, nous sommes allés visiter la commune de Rambervillers, mais leur contexte est plus favorable. La commune dispose d’une ancienne usine avec une énorme cuve en sous-sol, ce qui lui a permis de développer un système de récupération de l’eau tant pour l’arrosage que le nettoyage des véhicules. A Thaon, pour faire la même chose, les travaux seraient pharaoniques. Du coup, nous sommes restés sur quelque chose de plus classique avec l’acquisition de citernes et avons laissé de côté la partie nettoyage de véhicules.

Avoir postulé à Commune Nature nous permet d’être dans un réseau qui développe les échanges entre des communes ainsi que les retours d’expérience et les bonnes pratiques avec le même objectif : la préservation de la biodiversité et l’amélioration de la qualité des eaux.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ces actions ?

En 2022, la thématique de la récupération des eaux pluviales était déjà en cours, mais nous n’étions pas encore équipés et ne disposions que d’une petite cuve de récupération des eaux pluviales qui ne pouvait pas couvrir l’ensemble des besoins. Nous avions demandé aux services techniques d’auditer les bâtiments communaux qui pourraient être équipés d’un équipement de récupération pour l’arrosage et le nettoyage de voirie mais cela n’avait pas abouti. L’ancien responsable des services techniques ne comprenait pas que notre objectif n’était pas de faire une économie financière mais de mieux gérer notre ressource en eau.

Nous avons fait au mieux et au plus rapide pour répondre à un besoin immédiat dans le cadre de ces arrêtés sécheresse et dont on pouvait se dire qu’ils allaient tomber de plus en plus régulièrement. Pour l’instant, le seul bâtiment équipé d’une citerne est le service cadre de vie, mais la démarche est en cours. 

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ces actions ?

C’est essentiellement du bon sens. Et puis un peu de maths pour pouvoir étudier les superficies et définir ce qui est le plus opportun.

Pour le choix des plantes, nous laissons nos jardiniers travailler de manière assez autonome par rapport à leur commande de plantes et de leur côté, ils ont fait des efforts dans la conception des massifs pour limiter le gaspillage d’eau en privilégiant les plantes moins gourmandes en eau. Le choix se porte sur des vivaces, graminées et arbustes plutôt que sur des fleurs annuelles. Couvrir les sols est un souci constant. Pour cela, les consignes sont de laisser pousser le tout-venant, tondre les pelouses modérément, et installer du paillage… Leur savoir-faire a d’ailleurs été récompensé par l’obtention du label régional 3 fleurs des Villes et Villages fleuris.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement de ces actions et l’adhésion des citoyens ?

Les habitants étant dans la même situation que nous par rapport aux restrictions d’eau, nous avons souhaité initier un cercle vertueux en matière de développement durable et d’économie de la ressource en eau. La ville a donc mis en place au début de l’été 2023 une aide financière aux particuliers afin qu’ils puissent s’équiper de récupérateurs d’eau de pluie à tarif raisonné, à hauteur de 50% du prix d’achat. L’objectif est d’optimiser les ressources en eau en utilisant l’eau pluviale pour un usage non domestique.

Nous essayons toujours de faire au mieux pour accompagner les habitants dans la préservation de la ressource en eau. Par exemple, nous avions noué un partenariat avec “Vers l’Essentiel” une association citoyenne de la commune de Chavelot qui proposait des économiseurs d’eau pour les lavabos et les douches ainsi que des équipements pour les toilettes. Malheureusement, il n’a pas rencontré le succès escompté.

Pourtant, nous communiquons sur ces sujets sur le bulletin municipal, le site internet et nos réseaux sociaux et puis, les administrés n’hésitent pas à interroger les membres du service espaces verts quand ils travaillent en ville.

Comment la collectivité a-t-elle financé ces actions et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Nous avons financé intégralement la citerne de 1000 mètres cubes, ce qui représente un budget de 5 000 €. Par contre, pour nos prochains projets, nous solliciterons l’Agence de l’eau.

Concernant les récupérateurs d’eau pour les particuliers, la première année, nous avons attribué 26 subventions pour un montant de 2 367 €, ce projet a été relancé sur 2024 et 4 demandes sont déjà en cours et 3 attribuées.

Quels sont les autres acteurs qui vous ont accompagné dans la préparation et la réalisation de ces actions ?

Pour les plantations, tout s’est passé en interne. En ce qui concerne la citerne, nous avons fait du sourcing auprès de prestataires externes.

J’en profite pour souligner l’accompagnement de la Communauté d’Agglomération d’Epinal à travers la commission développement durable, dont je fais partie, qui nous a fourni beaucoup d’informations intéressantes. Souvent entre midi et deux, ils organisent des ateliers sur des thématiques environnementales.

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Banque des territoires - Groupe Caisse des dépôts

Le projet en détails

Dates clés

2022

Mise à l'agenda

2022

Inspiration

2023

Compétences

En cours

Réalisation

Chiffres clés

40

Hectares d'espaces verts à entretenir

10 000

Fleurs plantés

40

Massifs floraux

0

Produits phytosanitaire

Résultats

  • Aucun point négatif à retenir de cette réalisation

À retenir

C'est encore assez récent, et n’avons pas encore le recul nécessaire pour un retour sur tous les avantages et toutes les économies, mais notre ville est toujours fleurie rendant le cadre de vie agréable.

Ces actions rentrent dans le cadre d’une double démarche de développement durable et d’économie d’eau initiée par la ville.

Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet

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Nombre d'habitants

8513

Données de contact

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