Description détaillée de la proposition
Dans quel cadre mettre en place la rétention des bassins ?
Le dérèglement climatique accentue les épisodes de pluies intenses, exacerbant le ruissellement et les inondations. En parallèle, la densification de l’urbanisation a rendu les territoires moins résilients face à ces phénomènes extrêmes, notamment par l’imperméabilisation des sols et la canalisation des cours d’eau.
Dans certaines zones, la sécurité des habitants est directement mise en péril par ces inondations. Elles endommagent également les infrastructures et ont un impact néfaste sur l’environnement : en effet, le ruissellement charrie tout sur son passage, déchets comme polluants, qui finissent trop souvent dans la nature.
Pour les collectivités locales, il devient impératif d’agir afin de préserver la sécurité des personnes et des biens, ainsi que de garantir la sauvegarde des écosystèmes naturels locaux. Les bassins de rétention émergent comme une solution efficace, permettant de recueillir et de gérer de manière optimale les eaux pluviales, tout en protégeant les milieux récepteurs.
En quoi consiste les bassins de rétention ?
Les bassins de rétention ou bassins d’orage sont des infrastructures spécialement conçues pour recueillir temporairement les eaux de pluie, aidant ainsi à prévenir les inondations et à protéger les réseaux d’assainissement ainsi que les milieux naturels. Ces bassins peuvent être réalisés selon diverses configurations :
- Bassins en surface :
- Bassins en terre : Ces bassins sont essentiellement des dépressions aménagées dans le terrain naturel, sans revêtement particulier. Ils sont souvent végétalisés et peuvent être intégrés dans un espace vert public, combinant utilité, esthétisme et protection de la biodiversité.
- Bassins en béton : Ces bassins sont des cuves de béton plus ou moins imposantes, garantissant une grande durabilité et une résistance importante aux pressions hydrostatiques. Ils peuvent être aménagés avec des éléments esthétiques pour mieux s’intégrer dans le paysage.
- Bassins enterrés :
- Bassins en casiers polypropylène : Ces bassins sont construits avec des modules préfabriqués en polypropylène, matériau léger et résistant permettant de maintenir toute la structure en place. Enterrés, ils offrent un volume de stockage important sous les surfaces pavées ou les espaces verts.
- Bassins en béton : similaires aux bassins en surface en béton, mais conçus pour être enterrés, ils peuvent occuper de larges espaces souterrains.
- Bassins semi-enterrés :
- Bassins avec revêtement en membrane EPDM : Ces bassins sont des structures semi-enterrées qui utilisent une membrane EPDM (éthylène-propylène-diène monomère) pour assurer l’étanchéité. Ce matériau synthétique offre une excellente résistance aux intempéries et aux UV.
Lors d’épisodes pluvieux importants, les bassins collectent les trop-pleins d’eau des structures existantes (cours d’eau, canalisations, etc.) afin d’éviter un ruissellement direct dans les réseaux ou la nature. Une fois la pluie arrêtée, ils permettent un relâchement contrôlé et lent de l’eau stockée, garantissant ainsi une gestion maîtrisée des flux.
Parallèlement, les fonctions de filtrage jouent un rôle important pour la protection de l’environnement. Les bassins sont conçus pour favoriser la décantation des matières en suspension dans l’eau, ce qui permet de protéger les milieux récepteurs des pollutions diverses. Des systèmes de filtration peuvent aussi être intégrés pour traiter l’eau avant son rejet dans la nature.
Enfin, le bassin d’orage peut être pensé comme un véritable « espace vert » en intégrant des aménagements paysagers. Au-delà de sa fonction primaire, il se mue en un lieu d’éducation à l’environnement, favorisant la biodiversité et offrant un espace récréatif pour les habitants. Cette multifonctionnalité est un atout majeur qui favorise l’acceptation et l’intégration du bassin dans le tissu urbain.
Quels sont les bénéfices d’un bassin de rétention ?
Les bassins de rétention apportent une protection efficace contre les inondations, préservant ainsi les infrastructures et garantissant la sécurité des habitants. En plus de leurs avantages sécuritaires, ils contribuent à la préservation de l’environnement en filtrant les eaux de ruissellement, prévenant ainsi la pollution des milieux aquatiques. Ils offrent également une opportunité de créer des espaces verts, favorisant la biodiversité et améliorant la qualité de vie des habitants.
Quels sont les moyens à mettre en place pour déployer un bassin d’orage ?
La mise en place de bassins de rétention nécessite une collaboration impliquant différents services municipaux, des bureaux d’études, ainsi que les entreprises spécialisées. Cela implique également une sensibilisation et une mobilisation des habitants pour une meilleure acceptation du projet.
Des logiciels de modélisation hydrologiques existent et permettent de lancer des simulations des flux sur de larges zones. Pour la construction des bassins, l’utilisation de matériaux durables et respectueux de l’environnement est une priorité, de même que l’intégration de systèmes de filtrage performants.
Les dialogues entre les différents acteurs (services techniques, environnementaux et financiers) et la population sont importants pour la réussite du projet, garantissant la pertinence et l’efficacité des installations.
Quelles sont les étapes de mise en œuvre ?
Étape 1 : Identification des besoins et diagnostic initial (3-6 mois)
- Analyse du territoire
- Étude des précédents épisodes d’inondations et de ruissellement
- Diagnostic participatif impliquant les riverains
Étape 2 : Élaboration d’un plan technique préliminaire (6-9 mois)
- Choix du type de bassin adapté (enterré, en surface, en béton, etc.)
- Définition préliminaire des fonctions du bassin (filtration, stockage, etc.)
- Estimation budgétaire initiale
Étape 3 : Consultation et participation publiques (3-6 mois)
- Présentation du projet aux habitants
- Collecte des avis et suggestions
- Ajustements du projet en fonction des retours
Étape 4 : Finalisation du projet technique et recherche de financements (6-9 mois)
- Élaboration des plans définitifs
- Recherche active de financements (subventions, partenariats, etc.)
- Appel d’offres pour le choix des entreprises
Étape 5 : Mise en œuvre du projet (12-18 mois)
- Démarrage des travaux
- Suivi régulier de l’avancement du projet et communication transparente auprès des habitants
- Mise en place des mécanismes de filtrage et d’espaces verts (le cas échéant)
Étape 6 : Inauguration et suivi post-mise en œuvre (3-6 mois)
- Inauguration officielle du bassin de rétention
- Mise en place d’un système de monitoring pour suivre l’efficacité du bassin
- Évaluation de la satisfaction des riverains
Comment mesurer la réussite de cette proposition ?
Pour mesurer le succès du projet, il est recommandé de mettre en place des indicateurs de performance, tels que :
- Réduction des épisodes de ruissellement/inondations : Mesurer l’impact direct des bassins sur la réduction des inondations dans les zones cibles.
- Qualité de l’eau : Effectuer des analyses régulières de la qualité de l’eau en aval des bassins pour s’assurer de leur efficacité dans la filtration des polluants.
- Satisfaction des habitants : Réaliser des sondages auprès de la population locale pour évaluer leur satisfaction vis-à-vis du projet et des bénéfices apportés par les nouveaux aménagements.
Quelques données clés sur le projet
Coût estimatif d’un bassin d'orage
Capacité du bassin
Proposition applicable pour les collectivités suivantes
Urbain Applicable
Péri-Urbain Applicable
Rural Applicable
Montagne Applicable
Littoral Applicable
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