Installation d’un nouveau filtre-presse à la station d’épuration de Charleville-Mézières (08)
La station d’épuration de Charleville-Mézières assainit les eaux usées de plus de 110 000 habitants sur le territoire des Ardennes. Mise en service en 1996, un de ses deux filtres-presses dont la fonction est de presser les boues pour les déshydrater afin d’en réduire le volume devait être remplacé pour cause d’usure.
La société Sogea Environnement, prestataire et gestionnaire du site pour le compte de la Communauté d’agglomération Ardenne Métropole, a assuré la conception et la réalisation de ces travaux d’installation de cette nouvelle machine équipée par ailleurs d’un robot de retrait automatique des boues. Une opération qui a nécessité quatre mois de travaux en 2021.





Entretien avec Christelle Jullien et Yannic Ambolet

Ce projet est présenté par :
- Christelle Jullien, Directrice du cycle de l’eau et de l’environnement à la communauté d’agglomération d’Ardenne Métropole
- Yannic Ambolet, Responsable secteur Ardennes pour Sogea environnement (Groupe Vinci)
Parole de collectivité
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Comment l’installation d’un nouveau filtre-presse s’est-elle imposée à l’agenda de votre collectivité ?
La station d’épuration de Charleville est gérée par Sogea Environnement, réseau d’entreprises et filiale du groupe Vinci. Cette station est équipée d’un atelier de déshydratation des boues par filtres-presses permettant de séparer les solides et les liquides avec deux lignes de conditionnement et de déshydratation distinctes. Un filtre-presse comprime les boues à 15 barres pendant deux heures. Plus on réduit l’eau plus on réduit les boues. Avec cette machine, nous effectuons une division par dix du volume initial. Notre station est composée de deux filtres-presses d’origine, datant de 1996, et qui fonctionnaient cinq jours sur sept. Si l’un ne présentait pas de problèmes structurels et a pu faire l’objet d’une rénovation poussée, l’autre présentait des signes de déformation trop importants pour être conservé. Son usage prolongé posait également des problèmes de sécurité. Il a donc été décidé d’installer un nouveau filtre-presse identique, fabriqué par la société Faure, et qui améliore le process avec l’ajout d’un robot de débatissage automatique des toiles (système de retrait des gâteaux de boues). Cela permet notamment de faire fonctionner un filtre la nuit sans avoir besoin de la présence d’un opérateur.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?
Comme il s’agissait de remplacer le matériel existant, il n’y a pas eu besoin d’inspiration particulière. Mais pour l’installation de ce nouvel équipement, étant donné que lors de la construction de la station en 1996 les filtres-presses d’origine avaient été positionnés avant de faire la toiture, il n’y a pas eu d’autre solution que de faire passer ce filtre presse par le toit. A savoir tout de même que cette machine mesure 15 mètres de long !
Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?
Notre bureau d’étude a bien sûr réalisé une étude préalable d’exécution. Nous avons pu éviter d’interrompre le fonctionnement de la station d’épuration car heureusement nous disposions d’un emplacement disponible pour installer ce nouvel équipement. Pendant toute la durée des travaux, les deux autres filtres-presses assuraient le bon fonctionnement de la station.
Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
L’avantage de Sogea est d’être l’exploitant du site et par conséquent d’avoir une parfaite connaissance de la station pour pouvoir réaliser ces travaux. Son bureau d’étude a réalisé les études préalables et formulé les préconisation d’exécution.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
Il n’y a pas eu de problèmes puisque la continuité de service a été assurée pendant la durée des travaux.
Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
Nous n’avons pas bénéficié de subventions sur ce chantier qui été financé sur le budget de fonctionnement traditionnel de la communauté d’agglomération d’Ardenne Métropole. Le montant global du coût de ce chantier s’est élevé à 1,112 millions euros HT.
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la communauté d’agglomération dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
Aucun.
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Le projet en détails
Dates clés
2019
Mars 2021
Juin 2021
Chiffres clés
1 112 000
25
30 000
À retenir
Un seul prestataire choisi pour l'ensemble des domaines de compétences ce qui a évité l'intervention de multiples sociétés
Un manque de place pour le passage des machines
Ressources
Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet

Sogea Environnement
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