Besoin d'aide ou de conseils personnalisés pour votre collectivité ?

Un Atlas cartographique des chemins de l’eau pour prévenir les inondations (24)

Travailler sur la prévention des inondations est l’une des priorités des EPTB, établissements agréés au titre du Code de l’environnement, qui ont pour mission de travailler sur la gestion équilibrée de la ressource en eau, la prévention des risques d’inondation, la préservation des milieux et de la biodiversité aquatiques et des zones humides.

Créé par l’EPTB Epidor, l’Atlas cartographique permet de repérer les chemins de l’eau, à savoir, les endroits susceptibles de générer des phénomènes de ruissellement intenses lors de fortes précipitations.

Entretien avec Olivier Guerri, adjoint au directeur de l’EPTB Epidor, responsable du pôle Études & Expertises

Parole de collectivité
Olivier Guerri est adjoint au directeur et responsable du pôle études et expertises au sein d'EPIDOR, l'établissement public territorial du bassin de la Dordogne, présidé par Germinal Peiro et constitué de 7 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne, Gironde, Charente) et de la région Nouvelle-Aquitaine - Photographie prise le 15 mars 2024 - Crédits photo : EPIDOR
Prévention des inondations

Ce projet est présenté par:

  • Olivier Guerri, adjoint au directeur de l’EPTB Epidor, responsable du pôle Études & Expertises
L’eau est à la fois une ressource, un patrimoine, une source de risques et un facteur essentiel de biodiversité. Les sujets de l’eau sont donc une matière très riche pour aborder de façon équilibrée le développement, l’aménagement et la préservation du territoire
Olivier Guerri

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le sujet Atlas cartographique des chemins de l’eau s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ? 

Depuis 2008, Epidor a porté deux PAPI, Plans d’action des préventions des inondations. Ces diagnostics ont mis en lumière un constat : la politique de prévention des inondations est majoritairement ciblée sur les débordements des cours d’eau mais les risques liés au ruissellement sont beaucoup moins pris en compte. Pourtant, les dégâts qu’ils engendrent sont plus importants que ceux liés aux débordements des rivières.
Dans notre réflexion menée au moment des PAPI, il est vite apparu essentiel de travailler sur cette question du ruissellement. Nous avons mené plusieurs études prospectives et échangé avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Ce dernier a développé ExZEco (Extraction des zones d’écoulement), un algorithme d’analyse capable de simuler le trajet d’une goutte d ‘eau

à partir des données topographiques. Cette méthode introduit une variabilité et permet de donc de dessiner les couloirs préférentiels d’écoulement des eaux et et de mieux identifier les zones de ruissellement, et les vallons ressortent clairement. Cette cartographie est très complémentaire de ce qui existe déjà dans les grandes vallées. Elle nous aide à anticiper un risque qui va sans doute devenir de plus en plus intense avec le changement climatique.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ? 

Nous nous sommes largement inspiré des travaux du Cerema qui avait déjà testé cette méthode dans le sud-est de la France, où les ruissellements sont particulièrement intenses et fréquents en raison du climat méditerranéen. Par ailleurs, nous avions déjà réalisé une cartographie des zones humides pour aider les aménageurs du territoire à préserver ces espaces sensibles. Nous avions eu un retour très positif de la part des collectivités et des services instructeur. Cela nous a confortés dans l’idée que ce type de cartographies informatives était pertinent pour la gestion du territoire..

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ? 

Aucune étude de faisabilité formelle n’a été menée. L’intérêt du projet a surtout été validé par les échanges entre les acteurs réunis dans le cadre du PAPI. Mais nous n’avons pas évalué le nombre de projets qui pourraient être impactés par ces données.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ? 

C’est un sujet qui touche à plusieurs domaines : la gestion des risques, la gestion des bassins versants et la climatologie. Epidor dispose de compétences sur la gestion de l’eau et des bassins versants. Le Cerema nous a apporté des compétences complémentaires en matière d’hydraulique et de modélisation.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ? 

Ce projet ne nécessitait pas d’adhésion directe des citoyens. Notre échelle de travail nous amène plutôt à collaborer avec des institutions ou des collectivités locales.

Lorsque nous nous sommes lancés dans cette démarche, nous avons recherché une méthode qui permettrait d’établir une cartographie sur le bassin de la Dordogne dans son intégralité, tout en respectant des limites budgétaires. Nous avons identifié la méthode Exzeco comme une solution tout à fait adaptée à ce cadre. Nous avons également bénéficié des données Lidar (Light Detection And Ranging, détection et télémétrie par ondes lumineuses) désormais mises à disposition par l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) et sans lesquelles il n’aurait pas été imaginable de réaliser ce projet. 

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ? 

Le projet a été financé par des fonds de l’État, notamment le fonds Barnier, destiné au financement de la prévention des inondations et qui est rattaché au PAPI. Nous avons également obtenu des financements de l’Agence de l’eau Adour Garonne, qui est concernée via la gestion de la ressource en eau. Le projet a aussi été autofinancé par Epidor, via ses membres, à savoir les Départements puis la Région Nouvelle-Aquitaine. 

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné Epidor dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Les services de l’État (DDT et Dreal) pour la prévention des risques mais également l’Agence de l’eau et le Cerema qui a fourni l’expertise technique avec sa méthode ExZeco.

ANEB - Association Nationale des élus des bassins

Ce retour d'expérience vous est proposé par EPIDOR

EPIDOR, l’Établissement public interdépartemental de la Dordogne, est une entité publique qui supervise un large territoire de 24 000 km², équivalent à environ un tiers du bassin Adour-Garonne. En tant qu’institution publique territoriale du bassin de la Dordogne, EPIDOR a pour rôle principal de garantir une gestion durable de l’eau et des environnements aquatiques dans cette zone

Ce retour d’expérience s’inscrit dans le programme de valorisation de gestion en commun par bassin porté par l’ANEB.

Financement de projets en faveur de l’environnement

Profitez d’une offre de financement des projets en faveur de l’environnement : gestion de l’eau, etc.

Le projet en détails

Dates clés

2015

Inspiration

2018

Mise à l’agenda

2015-2018

Diagnostic et Planification

2019-2021

Compétences et Réalisation

Chiffres clés

25 000

km2 cartographié du bassin de la Dordogne

5

mètres de marge d'erreur sur la précision du modèle

À retenir

Cet atlas est un outil très utile, avec un excellent rapport coût/bénéfices. Ce projet a permis d’identifier les chemins de l’eau de façon simple, complète et exhaustive. Il permet aux acteurs de l’aménagement du territoire de porter un regard plus approfondi et plus expert sur les enjeux de l’eau. Il améliore enfin la prévention des risques.

Les communautés de communes, les porteurs de projets sur la gestion des risques, les services instructeurs de l’État peuvent s’en servir dans leur planification. Nous avons également identifié d’autres utilisateurs comme les gestionnaires de voirie ou les agriculteurs.

La seule limite est que nous travaillons sur de la modélisation. La méthode ne permet pas d'appréhender avec précision ce qui se passe dans les grandes vallées. Mais heureusement, ces secteurs disposent déjà de cartographies des zones inondables réalisées par l’État. Les cartographies des chemins de l’eau et celles des zones inondables sont complémentaires.

Ressources

EPTB Dordogne - La rivière solidaire

Une cartographie des "chemins de l'eau" ou "zones inondables potentielles" a été établie par le Cerema pour EPIDOR sur l'ensemble du bassin de la Dordogne.

Les partenaires de ce projet

FPRNM - fonds Barnier

Fonds Barnier

Agence de l'eau Grand Sud-Ouest Agence de l'eau Adour-Garonne

Agence de l'eau Adour-Garonne

Direction départementale des territoires_DDT-Aquagir

DDT

logo-DREAL

DREAL

Céréma

Céréma

Nouvelle aquitaine

Région Nouvelle aquitaine

En savoir plus EPIDOR

km² de territoire couvert (environ)

24 000

Donnée de contact

L'eau sur mon territoire

logo aquarepère

Les autres projets - Prévention des inondations

Vous êtes passés à l'action sur la gestion de l'eau ?

Je souhaite profiter des offres de financement de la Banque des Territoires pour mon projet

Les champs marqués de * sont obligatoires

Seuls les numéros et caractères #, -, * sont acceptés.

Votre projet

Le financement de votre projet

Autres financements

Vous souhaitez partager un retour expérience ?

Les champs marqués de * sont obligatoires

Seuls les numéros et caractères #, -, * sont acceptés.