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Sécurisation de l’eau potable à Sabran (30) : un nouveau réservoir pour un approvisionnement fiable

Face aux défis d’approvisionnement en eau potable, Sabran a investi dans la construction d’un nouveau réservoir de 300 m³ au hameau de Carme-Palus. Ce projet, essentiel pour la sécurisation de l’alimentation en eau de 1 500 habitants, répond à des besoins croissants et garantit une autonomie de 24 heures en cas d’incident sur le réseau.

Porté par l’agglomération du Gard rhodanien et soutenu par l’Agence de l’Eau et le département, il s’inscrit dans une stratégie globale d’amélioration des infrastructures hydrauliques locales.

Retour sur un chantier clé, ses enjeux et les bénéfices concrets pour les habitants et les services de la commune.

Entretien avec Olivier Jouve et Thomas Peltier

Parole de collectivité
Olivier Jouve (à gauche), vice-président délégué à l'eau et à l'assainissement. Thomas Peltier (à droite) chef de service eau et assainissement - Crédit photo : Agglomération du Gard Rhodanien
Distribution de l’eau

Le projet est présenté par :

  • Olivier Jouve, vice-président délégué à l’eau et à l’assainissement
  • Thomas Peltier, chef de service eau et assainissement
Ce projet est une réussite collective qui répond à un enjeu majeur pour Sabran : garantir une eau potable en quantité et en qualité, tout en améliorant la défense incendie du territoire.
Olivier Jouve

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le projet s’est-il imposé à l’agenda de l’Agglomération du Gard rhodanien ?

En 2020, l’Agglomération du Gard rhodanien a récupéré la compétence eau potable et assainissement, entraînant la reprise et l’actualisation des schémas directeurs établis précédemment par les communes ou syndicats. Le schéma directeur de Sabran, élaboré avant ce transfert, avait mis en évidence un défaut de stockage en eau potable dans plusieurs hameaux.
Ce manque de stockage posait un double problème : une capacité insuffisante pour assurer une alimentation continue en cas de panne ou d’incident (moins de 24 heures d’autonomie) d’une part ; une défense incendie non conforme rendant difficile la sécurisation du territoire face aux risques de feu d’autre part.

Avec un accroissement des besoins projeté pour les 15-20 prochaines années, cette insuffisance de stockage a été identifiée comme une priorité d’investissement. La construction d’un troisième réservoir sur le site de Palus a donc été intégrée au programme de travaux prioritaires de l’Agglomération portant le total de stockage à 640 m3.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Ce projet s’est inscrit dans la continuité des actions déjà prévues dans le schéma directeur de Sabran élaboré avant la prise de compétence par l’Agglomération.
L’expérience acquise sur des projets similaires dans d’autres secteurs a également guidé les décisions, notamment le projet mené à Saint-Victor-La-Coste où un renforcement de stockage par la construction d’un réservoir supplémentaire s’était avéré nécessaire.

Par ailleurs, la nécessité de répondre aux exigences réglementaires en matière de défense incendie et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable a conduit à appliquer des standards éprouvés en matière de dimensionnement des infrastructures hydrauliques.
Le choix de multiples cuves a été inspiré par des solutions déjà mises en œuvre ailleurs, permettant une exploitation plus souple et un entretien facilité, sans interruption de service.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Plusieurs études ont en effet été menées pour valider la pertinence et le dimensionnement du projet :

  • Lors du schéma directeur de Sabran (2017-2019) : analyse des bilans besoins/ressources, identification des déficits de stockage et priorisation des actions à mener.
  • Des études techniques ont été réalisées par des bureaux spécialisés pour déterminer l’implantation optimale du réservoir, en tenant compte des contraintes topographiques et environnementales.
  • Une étude d’impact environnemental a été menée pour anticiper les conséquences sur la biodiversité et la végétation environnante. Des autorisations de défrichement ont été obtenues et des mesures compensatoires mises en place.

Des évaluations hydrauliques ont eu lieu pour garantir l’intégration du nouveau réservoir dans le réseau existant sans perturbation de la distribution.

Tous ces éléments ont permis d’adopter une approche pragmatique et sécurisée, garantissant la pérennité du projet.

Concernant les compétences, quelles sont celles à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Un projet de cette ampleur nécessite une multidisciplinarité des compétences au sein de l’Agglomération et de ses partenaires :

  • Hydraulique & génie civil : dimensionnement du réservoir, optimisation du stockage et de la distribution d’eau ;
  • Gestion foncière & urbanisme : régularisation des propriétés foncières, négociation des servitudes avec les propriétaires riverains ;
  • Réglementation & marchés publics : autorisations administratives (permis de construire, défrichement), passation et suivi des marchés de travaux ;
  • Communication & concertation : information des riverains, gestion des impacts du chantier sur les accès et la vie locale ;
  • Financement & montage budgétaire : mobilisation des subventions, gestion des investissements et contrôle des coûts.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Le projet a été calibré en suivant une méthodologie rigoureuse qui reposait sur plusieurs points : un bilan des consommations et des perspectives d’évolution : projection des besoins à 20 ans, intégrant la croissance démographique et les besoins industriels ; l’analyse des risques (en cas de rupture d’alimentation, l’objectif était d’assurer 24h d’autonomie, norme généralement retenue pour ce type d’infrastructure) ; la prise en compte des obligations en défense incendie, en garantissant un stockage suffisant pour répondre aux besoins des pompiers.

Sur le plan de l’adhésion citoyenne, plusieurs actions ont été mises en place comme la concertation avec les riverains pour minimiser les nuisances du chantier et aménager les accès ; également la publication d’articles dans la revue municipale pour expliquer les enjeux et informer sur l’avancement des travaux ainsi que des rencontres sur site pour anticiper les préoccupations des habitants proches du chantier.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le financement repose sur un montage tripartite :

  • Agence de l’eau Rhône Méditerranée : 50 %
  • Conseil Départemental : 25 %
  • Aides et fonds propres de l’Agglomération : 25 %

La commune de Sabran a également contribué en transférant ses excédents budgétaires liés à l’eau, permettant ainsi de renforcer le financement du projet.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné l’Agglomération du Gard rhodanien dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

  • Bureau d’études pour l’accompagnement en maîtrise d’œuvre ;
  • Entreprises de travaux publics pour la pose des conduites, la construction du réservoir ;
  • Agence de l’eau pour le financement et l’expertise technique ;
  • Conseil départemental pour le soutien financier ;
  • Services de l’État (urbanisme, environnement, voirie) pour les autorisations administratives et la coordination.
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Le projet en détails

Dates clés

2017

Elaboration du schéma directeur

2021

Etudes techniques et environnementales

2022 - 2023

Lancement et réalisation des travaux

2024

Mise en service du réservoir

Chiffres clés

2,8

millions d'euros, le coût total du projet

440 000

euros, le coût spécifique du réservoir

300

m2, le gain de stockage pour les 3 hameaux concernés

À retenir

Cette réalisation a permis de sécuriser durablement l’approvisionnement en eau potable pour les hameaux concernés et d'améliorer les capacités de défense incendie en conformité avec les exigences réglementaires.

Cette installation présente une facilité d’exploitation et d’entretien grâce à la configuration multi-cuves.

La lourdeur administrative inhérente à ce type de projet, notamment pour la régularisation foncière, représente un point difficile de même que toutes les contraintes environnementales et réglementaires, qui nécessitent des ajustements en cours de chantier.

Ressources

Inauguration du nouveau réservoir d'eau potable de Sabran

Le village de Sabran a inauguré ce mardi son nouveau réservoir d’eau potable, situé au lieu-dit du Palus. Cet ouvrage essentiel garantit l’approvisionnement et la qualité de l’eau pour les habitants. Alimenté par le forage Brugas, il dessert gravitairement les hameaux de Carme, Donnat et Combe

Les partenaires de ce projet

Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse

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Conseil départemental du Gard

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Commune de Sabran

En savoir plus sur la Communauté d’Agglomération du Gard Rhodanien

communes

44

habitants

75 000

Km2

632

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