Rénovation des usines d’eau potable Guy Robin et de Coatigrac’h par le Syndicat Mixte de l’Aulne (29)

Comment le projet de la rénovation des usines d’eau potable s’est-il imposé à l’agenda du Syndicat Mixte de l’Aulne ?

Jacques Gouerou : Le projet, initié sous le mandat de mon prédécesseur et son équipe, s’est imposé par l’âge des deux usines et la réglementation de plus en plus exigeante. De plus, l’une des usines, Coatigrac’h se trouve en zone inondable. Il fallait donc faire quelque chose pour sécuriser la production d’eau et garantir une eau de qualité.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Isabelle Renevot : Le Syndicat s’est inspiré du schéma directeur départemental.

Jean-François Bouliou : Le schéma départemental adopté en 2014 avait identifié sur les territoires les besoins et initié le dimensionnement des usines.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Jacques Gouerou : Le dimensionnement des usines est issu du schéma directeur du syndicat de 2017, lui-même déclinant les orientations du schéma départemental d’alimentation en eau potable (2014) et qui ont conduit à maintenir les capacités existantes. Les phases d’étude de la mission de maitrise d’œuvre ont ensuite affiné les scénarios de réhabilitation.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Jacques Gouerou : Il faut maîtriser à la fois les aspects techniques, administratifs, architecturaux et le fonctionnement des usines. Maîtriser les compétences techniques est important, même si le projet se déroule en collaboration avec le délégataire. Ce sont les compétences techniques rassemblées autour de la table et le bon choix des entreprises qui a permis de tenir le timing.
Et bien sûr, il est indispensable de tenir compte du budget et d’un plan de financement, car les travaux ça monte très vite. Sur un projet de 18 millions d’euros, il ne faut pas se tromper, de plus pendant la période difficile du Covid.

Jean-François Bouliou : Le cabinet d’études pilotait les rénovations pour gérer la continuité de service et définir le calendrier d’intervention qui intègre les contraintes des adhérents du Syndicat Mixte de l’Aulne et les contraintes budgétaires. Un bon maître d’œuvre, c’est essentiel pour une telle opération.

Jacques Gouerou : Nous avons pu compter sur un interlocuteur efficace et efficient pour officier comme intermédiaire entre les différents acteurs.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment avez-vous assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Jacques Gouerou : Pour la phase de diagnostic et de planification, le Syndicat a pu s’appuyer sur les travaux du cabinet d’études et sur le schéma départemental qui établissait les dimensionnements des usines. Les citoyens n’ont globalement pas su qu’il y a eu des travaux. Pour notre part, nous avons communiqué auprès de nos usagers que sont les communautés de communes.

Jean-François Bouliou : Précisons qu’aucune communauté de commune adhérente ne s’approvisionne en eau de façon exclusive auprès du syndicat et de nos deux usines. Elles leur fournissent un complément en eau potable, variable selon les membres et la période de l’année.

Comment ce projet a-t-il été financé et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le département du Finistère nous aide à hauteur de 1,4 million d’euros. On l’en remercie.
D’autant plus que les autres interlocuteurs sollicités, Région Bretagne, Agence de l’eau, Services de l’État, n’ont pas répondu à notre demande.
Pour le solde de 16,6 millions d’euros hors taxe, le syndicat finance en fonds propres. Nous avons dû recourir à l’emprunt à hauteur de 14 millions d’euros auprès de la Banque des Territoires.
Le montant est conséquent, mais il l’aurait été encore plus à quelques années près.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné le Syndicat Mixte de l’Aulne dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Jacques Gouerou : Le Syndicat a été accompagné dans sa réflexion par un cabinet d’études et par le Service eau et assainissement du Département. La SemBreizh, l’opérateur régional d’économie mixte, faisait office de mandataire en assurant le pilotage administratif et financier.