A Castets (40), une nouvelle extension pour la station d’épuration
Une nouvelle filière de traitement a été créée sur la route des Estuaires dans la commune de Castets. La particularité de cette station a été de reproduire les points positifs de l’existante, parmi eux, sa dimension. Celle-ci s’est appuyée sur la même technique que la précédente à savoir le traitement par boues activée, procédé d’assainissement des eaux usées utilisant l’épuration biologique par culture libre, reconnu pour sa fiabilité.
Entretien avec Philippe Mouhel, maire de la commune de Castets
Le projet est présenté par :
- Philippe Mouhel, maire de la commune de Castets, président de la Communauté des Communes de Côte Landes Nature et collaborateur à la Région Nouvelle-Aquitaine
Philippe Mouhel
Parole de collectivité
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Comment le sujet de l’extension de la station d’épuration s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?
Ce sujet s’est imposé parce que notre collectivité a des extensions démographiques, elle-même il faut donc pouvoir suivre tout le reste : l’eau potable, les poubelles, l’assainissement. Nous avions fait un schéma directeur d’assainissement qui nous avait permis d’étudier et d’envisager plusieurs solutions. La meilleure était celle-ci à savoir de doubler la capacité : nous avons doublé de volume tout simplement parce que nous pouvions infiltrer la parcelle. Il n’y a pas d’exutoire c’est-à-dire que l’on ne rejette pas l’eau dans la rivière, on infiltre tout à la parcelle et les bouts sont traités après pour les agriculteurs. Une des premières choses à faire c’est anticiper l’avenir, c’est un travail prospectif, nous le prévoyons pour les 40 prochaines années.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet de nouvelle extension pour la station d’épuration de Castets ?
Nous étions accompagnés avec ce schéma directeur puisqu’à l’époque, lorsqu’on l’a lancé, nous étions en régie municipale. Depuis, on est passé au SYDEC (Syndicat départemental d’électricité et d’eau des communes), c’est d’ailleurs le SYDEC qui a finalisé cet investissement. Nous, ce qui nous a inspiré c’est que nous avions une station existante. Ainsi, soit nous construisions une nouvelle station avec des nouvelles technologies soit nous prenions celle-là et nous doublions la capacité. Elle est bien située, il n’y a pas de nuisance, tout cochait pour que nous allions là-bas et que l’on reste là-bas. Nous rentrons dans l’esprit aussi du « il faut arrêter de jeter », c’est une vieille station d’épuration au lieu de la jeter et d’en faire une nouvelle, il s’agissait de la booster, d’en mettre une nouvelle à côté aux normes et en plus, ça permet de pouvoir travailler sur deux filières.
Une étude d’impact ou de faisabilité a été menée pour ce projet ?
Oui une étude d’impact a été menée pour ce projet.
Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
Il est vrai que l’assainissement pour un maire ce n’est pas un sujet qui brille. Ce n’est pas de la voierie, ce n’est pas un trottoir, ce n’est pas un bâtiment, c’est dans les sous-sols, ça ne sent pas très bon. C’est un investissement invisible mais un peu comme pendant le COVID, nous ne sommes rendus compte que les investissements invisibles étaient les plus importants. Là c’est pareil. C’est un aspect tellement important, il faut le faire.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
Ici on aime beaucoup avoir l’adhésion des citoyens, c’est très important. Je suis un maire qui fait des réunions publiques, qui informe les citoyens. D’autant plus que là, il faut savoir que c’est l’abonné qui va payer, ce n’est pas le contribuable. Le contribuable paye ses impôts locaux à la mairie, et là l’abonné, paye sa facture d’eau et l’assainissement, c’est lui qui paye cet investissement. Nous les avons mis dans la boucle lorsqu’il s’agit de dimensionner, parce qu’il fallait savoir dimensionner au bon niveau.
Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
Il y a une grosse aide de l’Agence de l’eau. En tout ce sont presque 2 millions et demi d’investissements. La particularité c’est que le département des Landes aide ces investissements quand il s’agit de régie municipale ou de syndicats mixtes. Cela remonte à une initiative d’Henri Emmanuelli qui avait dit, à juste titre, que « l’eau c’est comme l’air, c’est vital ». Nous avons donc eu une grosse aide aussi du département sur cet investissement du fait que ce projet soit en régie municipale.
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné Castets dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
Il y a eu le SYDEC, qui est le Syndicat d’Équipement des Communes des Landes.
Nous avons obtenu 960 000 euros de l’état (Agence de l’Eau) et 300 000 euros du département, soit 2 500 000 euros Hors Taxes.
Le cabinet était G4Ingenierie.
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Le projet en détails
Dates clés
2017
Fin 2018
Début 2020
Chiffres clés
2 500 000
1 200 000
5 500
Résultats
- Un chantier très bien mené
- Les citoyens impliqués dans la prise de décision concernant le dimensionnement de la station d'épuration
À retenir
Malgré un contexte défavorable (guerre en Ukraine, inflation), les coûts et les délais ont été respectés.
Ressources
Castets : la nouvelle station d’épuration a été inaugurée
Sud Ouest - 22 octobre 2022
TIMELAPSE du chantier de la station d’épuration de Castets – SYDEC40
G4 Ingénierie - 5 janvier 2021