112 habitants et un assainissement collectif pour Brasseuse (60)

Assainissement des eaux usées
La commune de Brasseuse (60) et ses 112 habitants ont fait le choix d’un réseau collectif et d’une mini-station...
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À Bergerac, en Dordogne, la Communauté d’Agglomération de Bergerac (CAB) a mis en place une initiative inédite : exploiter les eaux usées. Dans la station d’épuration du Pont-Roux, un processus de l’unité de réutilisation des eaux usées (REUT) va redonner une deuxième vie aux eaux qui vont subir un traitement, une filtration et une désinfection par des ultraviolets tout comme une chloration.
Inscrit dans un plan d’économie d’eau, ce projet permettra d’aller au-delà de l’arrosage des espaces verts puisqu’il permettra l’utilisation de cette eau pour le lavage de la voierie, l’hydrocurage, le nettoyage des réseaux d’assainissement, parmi d’autres usages. Ce projet permet une économie de 15 000 de mètres cubes d’eau potable non gaspillée.
Le projet est porté par :
À la fin de l’été 2022 qui a été pénible, long, qui s’est poursuivi jusqu’en novembre, nous nous sommes aperçus qu’il fallait devenir hydro économes et qu’utiliser de l’eau potable pour mettre dans des balayeuses pour nettoyer les routes, c’était quelque chose qui n’allait pas, que l’on ne pouvait pas communiquer ou même solliciter nos concitoyens pour devenir hydro économes- puisque c’est cela le sujet- en continuant à faire cela. Nous étions donc en plein cadre de réflexion sur les eaux usées, dans les discussions avec les différents prestataires potentiels. Le prestataire retenu, Veolia en l’occurrence, avait proposé de mettre en place un système de traitement correspondant à cette perspective de réutiliser les eaux.
Je suis sensibilisé à l’eau en général puisque je suis pisciculteur et pêcheur. Nous avons regardé ce que faisaient nos amis espagnols, italiens, qui sont eux très en avance par rapport à nous sur ces sujets-là. Entre 15 et 20 % de leur consommation d’eau, provient de la réutilisation des eaux usées alors qu’en France nous sommes à moins de 1% de réutilisation. Ces pays ont été confrontés à la rareté de la ressource bien plus précocement que nous et cela nous a alertés. Avec ce changement climatique, on prédit que d’ici 10, 15, 20 ans suivant les avis, nous pourrions avoir un climat ibérique qui s’impose à nous jusqu’ici, il faut s’y mettre. Nous nous sommes aperçus que seulement 2 cours d’eau sur l’ensemble du réseau hydrographique de la Dordogne n’ont pas été frappés par des restrictions sévères, donc c’est la Dordogne, parce qu’il y a les grands barrages corréziens et c’est un autre cours d’eau qui descend du nord-est du département qui n’a pas été concerné parce qu’il est approvisionné par une retenue. On s’aperçoit qu’il faut prendre soin de la ressource par tous les moyens et à tous les niveaux pour préserver nos cours d’eau et la biodiversité.
Pas vraiment à ce moment-là puisque nous étions un peu en amont de cette concrétisation des préoccupations politiques car elles sont apparues essentiellement lors de la Fin du 3e, 4e trimestre 2022 et début du premier trimestre 2023. L’hiver a été peu arrosé, nous avons donc commencé à nous inquiéter pour la saison 2023. En conséquence, l’idée de mettre en place ce système était dans la logique des mesures gouvernementales qui ont été proposées au mois de mars par le président de la République Emmanuel Macron. De ce fait nous sommes contents d’avoir déjà réfléchi à cela un peu en amont.
Cela concerne le délégataire, Veolia qui lui s’est occupé de tous les process. Nous sommes un peu dans un moment particulier : c’est à dire qu’en effet le process industriel est opérationnel mais nous sommes en quête des autorisations. Avant de permettre l’utilisation de ces eaux, même pour des usages industriels, nous voulons nous prémunir d’éventuels risques de pollution ou de choses comme cela. Ce processus est un petit peu long car nous sommes dans cette intervalle où les autorisations ne sont pas complètement délivrées pour l’utiliser. Nous avons une mesure qui a été promulguée par le gouvernement, le président de la République en l’occurrence et nous n’avons pas les moyens d’obtenir ces autorisations dans des délais très courts. Nous sommes dans cette phase administrative un peu frustrante. Nous devrions avoir l’autorisation courant juillet parce qu’il faut que cela soit validé par l’ANSES, l’ARS au préalable. À l’issue de cela, le préfet pourra nous donner l’autorisation d’utilisation.
Nous n’avons pas trop travaillé ces aspects non plus puisque nous étions sur un projet un petit peu novateur. Nous avons peu communiqué car nous n’avions pas les autorisations. C’est tout de même une phase test, nous ne sommes pas sur quelque chose à très grande échelle. Nous sommes sur 15 000 mètres cubes ce n’est pas rien, mais nous pensons que ce n’est qu’un début. Il y a eu une certaine communication faite par rapport à cela. Les concitoyens sont bienveillants par rapport à cette annonce parce que c’est quelque chose d’assez gratifiant, ils trouvent que c’est un bon exemple de dire que nous devons tous être hydro économes et que cette eau potable ne peut pas être utilisée à des fins non essentielles.
Les aides ont été sollicitées par le prestataire à 50 % par l’Agence de l’Eau, une belle aide pour lancer l’opération. L’agence de l’Eau souhaite que l’on puisse voir assez rapidement émerger 200 projets de ce type en nouvelle Aquitaine. Donc c’est vrai qu’ils mettent aussi la main au portefeuille, 50% ce n’est pas rien. Cela a été financé par à la fois une singularité du marché proposée par Veolia qui a fait que nous avons été intéressés par cette proposition dans le cadre du marché.
L’exemplarité, parce que c’est le modèle que l’on montre à nos concitoyens car il faut que chacun devienne hydro économe, à son niveau, dans sa vie de tous les jours. C’est un combat. On l’a vu sur l’énergie, les français s’y sont attelés et on a économisé 10%, c’est quand même beaucoup. Je pense qu’on peut très largement aller au-delà sur la consommation de l’eau : montrer que chacun doit faire des efforts à son niveau et dans son utilisation quotidienne. Je crois que cela passe aussi par le modèle des collectivités.
L’économie parce qu’évidemment, comme cela devient rare, il faut qu’on économise l’eau. L’eau potable, ce n’est pas quelque chose d’anodin il faut l’économiser. Il va falloir que l’on change un peu nos logiciels.
Je dirais, peut-être un peu le manque d’anticipation administrative parce qu’il y a quelque chose qui est mis en route, on a du mal à être très réactif. Ce n’est pas une critique, mais il faut se mettre à notre place. On essaye d’être moteur. Ce n’est pas la fin du monde mais nous auront perdu quelques mois et quelques milliers de mètres cubes donc c’est la seule chose que je retiendrai de manière négative sur ce dossier.
Inspiration
Mise à l'agenda
Diagnostic et planification
L'exemplarité du projet qui peut inciter les citoyens à adopter des gestes hydro-économes
Le manque d'anticipation administrative
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