Besoin d'aide ou de conseils personnalisés pour votre collectivité ?

Vic-en-Bigorre (65) modernise son assainissement avec une nouvelle station d’épuration durable

Vic-en-Bigorre transforme une contrainte en atout durable : face à une mise en demeure, la commune modernise sa station d’épuration.

Soutenue par l’Agence de l’Eau et Prima Ingénierie, cette infrastructure garantit conformité environnementale, innovation technique et gestion citoyenne, tout en améliorant durablement la qualité des eaux locales.

Un projet stratégique qui est également un modèle d’efficacité et d’innovation locale.

Entretien avec Clément Menet, Maire de Vic-en-Bigorre

Parole de collectivité
Clément MENET, Maire de Vic-en-Bigorre - Crédits photo : Banque des Territoires
Assainissement des eaux usées

Ce projet est présenté par :

  • Clément Menet, Maire de Vic-en-Bigorre
Avec un tel projet, on est dans l’invisible, pourtant tellement nécessaire
Clément MENET

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le projet de STEP s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Le projet de construction de cette station d’épuration (STEP) ne figurait pas dans les priorités initiales de la collectivité ni dans le programme électoral. Comme pour beaucoup d’élus, nos premiers objectifs concernaient des projets visibles et valorisants pour les habitants, tels que la rénovation du centre-ville ou de nouveaux équipements publics. Cependant, une mise en demeure de l’État en 2018 a changé la donne. L’ancienne STEP, mise en service en 1968, ne répondait plus aux normes environnementales et sanitaires en vigueur.

Ce contexte nécessitait une intervention rapide pour éviter des sanctions. Nous avons intégré ce projet à notre calendrier, tout en veillant à minimiser son impact sur les autres initiatives prévues et déjà financées. Ce projet est devenu un investissement stratégique, apportant une solution durable à un problème crucial pour notre territoire.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous avons collaboré avec Prima Ingénierie, un bureau d’études spécialisé, qui a assuré la maîtrise d’œuvre. Leur expertise a permis de concevoir une solution techniquement viable, conforme aux normes. Concernant l’emplacement, le choix de la nouvelle implantation s’est porté sur un terrain au sud de l’ancienne station, dans le quartier de la Herray, pour limiter les coûts (3,2 millions d’euros). L’autre option, située au nord, aurait nécessité un surcoût estimé entre 10 et 15 %, en raison des travaux de voirie et de la création de nouveaux réseaux.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui, plusieurs études de faisabilité et d’impact ont été réalisées. Elles ont porté sur les dimensions environnementales, techniques et sociales. Ces analyses ont permis :

  • de définir une capacité de traitement de 5 600 équivalents habitants, tenant compte des besoins actuels (5 200 habitants à Vic-en-Bigorre) et futurs ;
  • d’anticiper les impacts sur les riverains (nuisances sonores, visuelles) et sur la biodiversité ;
  • de proposer des mesures de compensation écologique, telles que la création d’un espace paysager autour de la station.

Par ailleurs, une désodorisation a été prévue grâce à un système de traitement des effluents gazeux par charbon actif, pour répondre aux inquiétudes des riverains.

Concernant les compétences, quelles sont celles à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

La réalisation d’une STEP nécessite des compétences variées et spécialisées. Côté technique, il est indispensable de maîtriser l’hydraulique, les processus de traitement des eaux usées et les normes environnementales en vigueur. Ces compétences garantissent une conception conforme aux exigences légales et une infrastructure durable.
La gestion foncière est également un enjeu clé, car l’acquisition de terrains pour une nouvelle station peut s’avérer complexe. Cela implique des compétences en négociation et en évaluation foncière. Sur le plan environnemental, une expertise en gestion de la biodiversité, en évaluation des nuisances et en compensation écologique est essentielle pour anticiper et limiter les impacts.
Enfin, le volet communication joue un rôle central. La coordination des différents intervenants – bureau d’études, entreprises de travaux publics, partenaires institutionnels – requiert une solide expérience en gestion de projet. Grâce à EMEA et à une équipe mobilisée, nous avons pu rassembler l’ensemble de ces savoir-faire pour mener le projet à bien.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Les analyses d’EMEA ont permis de dimensionner la station pour répondre aux exigences locales tout en anticipant une légère croissance démographique à l’horizon 2040.
L’adhésion des citoyens a été recherchée par plusieurs moyens. Une plateforme en ligne a été créée pour permettre aux habitants de consulter les scénarios envisagés et de donner leur avis. Des réunions publiques ont été organisées pour présenter le projet, expliquer les enjeux et répondre aux questions des riverains. Ces interactions ont permis d’identifier et d’intégrer les préoccupations majeures, notamment sur les nuisances sonores et visuelles.
Des ajustements ont été réalisés en fonction des retours citoyens, comme l’ajout d’aménagements paysagers pour réduire l’impact visuel de la station. Bien que la mobilisation citoyenne soit restée assez limitée, ces démarches ont garanti une transparence et une écoute maximales, renforçant la légitimité du projet.
Ce travail d’analyse et de concertation a été enrichi par l’expérience et les recommandations de partenaires experts, notamment EMEA. Cette collaboration a permis d’assurer que le projet réponde non seulement aux exigences légales, mais également aux attentes de notre collectivité et de ses habitants.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le coût total de 3,2 millions d’euros a été financé par :

  • Une subvention de 2 millions d’euros de l’agence de l’Eau Adour-Garonne ;
  • Un prêt à taux préférentiel de 1 million d’euros, octroyé par la Banque des Territoires ;
  • Des fonds propres pour les frais annexes.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

En plus d’EMEA, maître d’œuvre, la collectivité a collaboré avec l’Agence de l’eau pour le financement et avec la Banque des Territoires pour les aspects financiers. Les entreprises de travaux publics locales ont également été mobilisées pour la réalisation technique, notamment Eurovia et Suez Eau France.

Financement de projets en faveur de l’environnement

Profitez d’une offre de financement des projets en faveur de l’environnement : gestion de l’eau, etc.

Le projet en détails

Dates clés

2020

Mise à l'agenda du projet

2020-2021

Phase de diagnostic et de planification

2022-2023

Réalisation du projet

2024

Inauguration du projet

Chiffres clés

3

M€ de coût total du projet

70

% de part financée par l'Agence de l'Eau

2

ans de durée totale du projet, de la planification à la mise en service

À retenir

La mise en conformité aux normes environnementales, garantissant une meilleure qualité des eaux rejetées dans l’Échez et une réduction des nuisances pour les riverains grâce à une intégration réfléchie

Un montage financier avantageux grâce à un taux préférentiel auprès de la Banque des Territoires minimisant ainsi l’impact sur les finances locales

Une mobilisation citoyenne limitée malgré les efforts de consultation et les contraintes foncières qui ont compliqué les premières phases en ralentissant la planification

Ressources

La Dépèche - Vic-en-Bigorre. Nouvelle station d’épuration : premier point d’étape

Un des dossiers de la mandature municipale, important à plusieurs titres depuis la qualité de vie des particuliers jusqu’à la préservation et protection de l’environnement en passant bien entendu par la réglementation et son arsenal de cahiers des charges.

Les partenaires de ce projet

agence de l'eau grand sud ouest

Agences de l’Eau Adour-Garonne

Banque-des-territoires-Vertical.png

Banque des Territoires

EUROVIA-Logo

Eurovia

Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet

Suez Eau France

Prima Ingénierie

En savoir plus sur la commune de Vic-en-Bigorre

habitants

5 200

Données de contact

Les autres projets - Assainissement des eaux usées

Vous êtes passés à l'action sur la gestion de l'eau ?

Je souhaite profiter des offres de financement de la Banque des Territoires pour mon projet

Les champs marqués de * sont obligatoires

Seuls les numéros et caractères #, -, * sont acceptés.

Votre projet

Le financement de votre projet

Autres financements

Vous souhaitez partager un retour expérience ?

Les champs marqués de * sont obligatoires

Seuls les numéros et caractères #, -, * sont acceptés.