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Dans le Lot-et-Garonne (47), un Schéma Directeur Ressource pour optimiser l’eau

Initié par EAU47 en concertation avec les collectivités locales, le Schéma Directeur Ressource (SDRE47) vise à imaginer une gestion durable de l’eau dans le département du Lot-et-Garonne.

Approvisionnement en eau potable, gestion des eaux usées, protection des milieux aquatiques, mais aussi dérèglement climatique, besoins croissants des usagers : autant d’enjeux stratégiques auxquels le Schéma Directeur entend apporter une réponse. EAU47 a privilégié une approche coordonnée, afin d’établir diverses projections, à horizon 2030, 2050. Avec une ambition : protéger et optimiser les ressources du département pour les générations futures.

Une démarche collaborative, qui relève du bon sens, mais qui n’est pas si répandue. Parmi les pistes étudiées, la mise en place d’usines de surfaces pour se substituer aux forages profonds.

Entretien avec Nadine Launay et Laurent Casonato

Parole de collectivité
Crédits photo : aquagir
Gouvernance, diagnostics ou prospective

Ce projet est présenté par :

  • Nadine Launay, directrice d’EAU47
  • Laurent Casonato, Directeur Adjoint Technique du Syndicat EAU47
Nous avons travaillé de concert pour le rendre cohérent, pour ne pas que chaque collectivité élabore dans son coin son propre schéma sans tenir compte des impératifs des autres.
Nadine Launay

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment l’élaboration d’un schéma départemental de ressource et d’alimentation en eau potable en Lot et Garonne s’est-elle imposée à l’agenda de votre collectivité ?

En 2020, les élus d’EAU47 ont pris conscience de la nécessité d’une approche concertée en matière de gestion d’eau potable, avec l’ensemble des collectivités compétentes. L’objectif était d’anticiper les conséquences du changement climatique sur cette ressource, tout en prenant en compte les besoins futurs engendrés par le développement urbain et économique du département. Nous avons donc procédé à une analyse fine des besoins actuels et tenté d’anticiper ceux à venir, par différentes projections, aux horizons 2030, 2040 et 2050. Avec une ambition pour les générations futures : protéger et optimiser les ressources du département afin d’assurer un service pérenne à l’ensemble des abonnés du département. Il faut savoir qu’aujourd’hui, 66 % des prélèvements d’EAU47 proviennent des nappes profondes via des forages dans les formations jurassiques et crétacées. Or, ces forages sont soumis à un moratoire, qui plafonne les volumes de prélèvements annuels et interdit la création de nouveaux forages, en raison de la méconnaissance sur le mode de rechargement de ces nappes. Il était donc important que le schéma propose une alternative à ces forages et définisse des actions pour réduire les volumes de prélèvement.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

L’été 2022 a conforté les parties prenantes sur la nécessité de mener une réflexion sur la gestion de l’eau. En effet, si les infrastructures existantes ont permis d’éviter des difficultés majeures, certaines ressources ont été mises sous tension. Ce contexte a renforcé notre volonté de structurer un schéma départemental pour préserver les ressources existantes, identifier de nouvelles sources et multiplier les interconnexions entre unités de distribution et collectivités. La démarche est assez novatrice car il est parfois difficile de mettre autour de la table différentes collectivités. Mais au regard des enjeux, l’esprit de solidarité a prévalu !

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce  projet ?

Aucune étude spécifique n’a été nécessaire avant de réaliser ce schéma. Il s’appuie sur un travail de fond et une connaissance précise des enjeux du territoire.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à  maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Ce schéma a été réalisé en un an, avec l’accompagnement du cabinet CEREG. Pour respecter ce délai, EAU47, maître d’ouvrage délégué pour l’ensemble des collectivités, a recruté un chargé de mission. Son rôle : collecter l’ensemble des données d’entrée auprès des différents partenaires et services, afin d’accélérer la phase de prospective et de propositions. Une connaissance fine du territoire et des infrastructures existantes ont permis de tenir les délais impartis.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Nous avons fait preuve de pédagogie et de vulgarisation pour expliquer les principaux aménagements induits par ce schéma. Notamment la substitution de 17 forages profonds par de nouvelles usines de production, qui prélèveront dans le réseau hydraulique superficiels du Lot et de la Garonne. Les forages profonds ne seront mobilisés qu’en cas de besoins exceptionnels, lors de forts étiages. Nous avons également fixé un taux de renouvellement des réseaux de distribution (1% minimum) pour limiter les pertes en eau potable. Enfin, il nous semblait important de sensibiliser les abonnés aux bonnes pratiques pour réduire leur consommation d’eau potable.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les  aides sollicitées/obtenues ?

Le coût de ce schéma s’élève à 113 340 €. L’Agence de l’eau Adour Garonne a financé 70 %. Les 30% restants ont été répartis auprès des collectivités participant au projet (Agglomération d’Agen, Val de Garonne Agglomération, le Syndicat des Eaux de la Lémance et le Syndicat des Eaux de Garonne Gascogne) au prorata des volumes prélevés dans le milieu naturel.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné EAU47 dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Outre les collectivités partenaires citées ci-dessus, les services urbanisme des EPCI du département, les services de l’Etat (DDT et ARS) et le Conseil Départemental ont également participé. Les délégataires et exploitants des réseaux d’eau potable ont aussi fourni des données d’entrée essentielles à l’élaboration du schéma.

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Le projet en détails

Dates clés

2020

Mise à l’agenda du projet

2022

Démarrage de l’étude

2023

Restitution du schéma

2024

Signature de la charte du schéma par les collectivités, l’Etat, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et le département

Chiffres clés

113 340

euros, le de coût de l’étude

100

millions d’euros d'investissements estimés

180 000

abonnés concernés par la mise en œuvre du schéma départemental de ressource

À retenir

De cette réalisation, nous retenons l’engagement commun des acteurs du département sur les actions à mettre en œuvre pour préserver nos ressources et assurer nos besoins et ceux des générations futures.

Nous retenons également la signature d’une charte qui acte les principes généraux du schéma départemental, ainsi que les investissements à réaliser sur les 20 prochaines années pour concrétiser l’ensemble des actions identifiées.

Aucun point négatif n'est à déplorer dans cette réalisation.

Les partenaires de ce projet

Agence Adour Garonne

Agence de l'eau Adour Garonne

Agglomération d’Agen

Agglomération d’Agen

Val de Garonne Agglomération logo

Val de Garonne Agglomération

Syndicat des Eaux de la Lémance

Syndicat des Eaux de la Lémance

Syndicat des Eaux de Garonne Gascogne

Syndicat des Eaux de Garonne Gascogne

Direction départementale des territoires_DDT-Aquagir

DDT

Les-agences-regionales-de-sante-ARS_

ARS

lot-et-garonne-departement_logo_aquagir

Conseil départemental du Lot-et-Garonne

Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet

En savoir plus sur EAU47

abonnés en eau potable

103 624

km de réseaux d’assainissement collectif

973

Données de contact

L'eau sur mon territoire

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