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Engagée dans une démarche de préservation de la ressource en eau, l’agglomération de Châteauroux (Indre) a répondu à une proposition de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne visant à financer l’acquisition de récupérateurs d’eau de pluie pour les particuliers, et l’installation de sondes hydrométriques sur les terrains de sport. Ayant obtenu l’accord de l’Agence pour une prise en charge à hauteur de 50 %, l’agglomération a sollicité ses 14 communes afin d’évaluer les besoins. Le recensement a permis de passer une commande de 1 575 récupérateurs de 510 litres ou 1 300 litres. Les communes ont couvert 25% de la dépense, de telle sorte que les particuliers n’avaient qu’à verser les 25% restant, soit 20 € pour les cuves de 510 litres et 70€ pour les cuves de 1 300 litres.
Cette opération a remporté un grand succès auprès des habitants. Sur la base de huit remplissages des cuves chaque année, ce sont environ 10 000 m3 d’eau économisés, soit la consommation annuelle de cent foyers.
Des sondes hygrométriques ont été installées sur les quatre terrains de sport de l’agglomération. Elles relèvent en temps réel la température et l’humidité du sol permettant un pilotage beaucoup plus précis de l’arrosage qui est passé d’environ 1 200 m3 par mois à 900 m3.
Ce projet est porté par
« Le bon dimensionnement du projet a été assuré par la consultation des communes »
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
L’acquisition et la distribution de récupérateurs d’eau de pluie aux habitants sont nées de la conjonction entre la volonté de l’agglomération de Châteauroux de préserver la ressource en eau et d’une opportunité offerte par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. En 2020, celle-ci a proposé un « package » composé de l’acquisition de récupérateurs d’eau de pluie pour les particuliers et de l’installation de sondes hygrométriques sur les terrains de sport. L’agglomération a été très intéressée par cette proposition et y a répondu favorablement.
Les sources d’inspiration sont celles relatives à l’intérêt de la collecte des eaux de pluie par les habitants pour des usages d’arrosage de jardin et de nettoyage, évitant ainsi de recourir à l’eau potable distribuée.
Ce type de projet ne nécessitait pas à proprement parler d’étude de faisabilité ou d’impact confiée à un cabinet spécialisé dans le cadre d’une procédure réglementaire. En revanche, la consultation des habitants par les communes de l’agglomération constitue une sorte d’étude d’impact en recensant les besoins des habitants.
Les compétences à maîtriser sur ce type de projet sont celles qui relèvent d’une bonne connaissance de la gestion de l’eau et aussi des procédures administratives de réponse aux appels à projet et de gestion de suivi de projet.
Il était impératif de bien évaluer le nombre de récupérateurs d’eau de pluie à commander. Le bon dimensionnement du projet a été assuré par la consultation des communes sur le nombre de récupérateurs qu’elles souhaitaient obtenir. Les 14 communes ont participé. Certaines ont fait des estimations par rapport au nombre d’habitant, d’autres, les plus petites, ont sollicité directement leurs administrés. Il y a eu quelques cas de sous-estimation, mais dans l’ensemble l’estimation s’est révélée assez précise.
Le montant global de l’investissement pour l’acquisition des 1 575 récupérateurs s’élève à 218 000 €. Il a été couvert de la façon suivante :
Le partenaire de cette opération pour la fourniture des récupérateurs a été la société de vente de matériel d’irrigation Frans Bonhomme.
Mise à l'agenda
Consultation
Distribution
Mettre en place un suivi d’installation pour s’assurer que les récupérateurs d’eau ont bien été installés dans les bonnes conditions
Bien dimensionner l’approvisionnement en pièces détachées afin d’assurer le remplacement d’éléments qui pourraient se détériorer. Cela a été le cas à la suite d’un épisode de grêle en mai 2022 qui a endommagé les couvercles des récupérateurs.
Une bonne articulation entre l’agglomération et les communes : l'agglomération se chargeant de l’organisation générale de l’opération, dont les processus de commande publique, et les communes assurant la relation de proximité avec l’utilisateur final.
Des économies d’eau potable réalisées par l’agglomération d’environ 10 000 m3 d’eau par an.
