Réintroduire la nature en ville et lutter contre les ilots de chaleur à Saint-Raphaël (83)

Comment ce projet s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Ce programme s’inscrit dans les engagements du mandat 2020-2026 qui place au cœur du projet municipal la volonté de résilience et d’adaptation des équipements et des populations au changement climatique. Les écoles de la Ville étaient une priorité pour lutter contre les ilots de chaleur et améliorer le bien-être des enfants et des enseignants. Mais il fallait aussi tester des méthodes et trouver des financements pour s’engager dans ce projet de grande ampleur. La question de la sécurité des enfants, des nouveaux usages et de nouvelles méthodes d’apprentissage ont été au cœur des réunions de concertation organisées par l’équipe élue.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Bien évidemment, les cours « OASIS » réalisées en région parisienne, la visite d’autres cours d’écoles récemment rénovées dans le Var, ont été un point de départ pour concevoir ce projet. Aidés par les expertises et publications du CEREMA en la matière et forte de compétences solides en interne, la Municipalité a décidé de lancer un programme de 4 rénovations prioritaires dans un premier temps, avant de lancer les autres chantiers de maitrise d‘œuvre.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Accompagnées par une équipe de maitrise d’œuvre pour la conception des projets, la Municipalité a travaillé de concert avec les équipes pédagogiques et les parents d’élèves pour proposer des scénario d’aménagement, en veillant à associer les usagers finaux, pour garantir le confort de tous et un entretien facilité. Les projets d’aménagement ont été présentés aux enseignants et parents d’élèves et amendés par leurs remarques et idées. Il fallait veiller à l’adaptation des projets aux pratiques et usages, en intégrant de nouveaux modes d’apprentissage, comme avec l’implantation de gradins pour faire l’école dehors, la plantation de massifs mellifères et plantes aromatiques pour permettre une découverte in situ de la faune et la flore par les enfants.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Les équipes en interne ont réalisé beaucoup de travail en amont pour documenter les solutions techniques, s’assurer de retours d’expériences en particulier en climat méditerranéen, présentant des caractéristiques particulières, avec de fortes amplitudes thermiques et pluviométriques. Au-delà des plantations, les projets intègrent des dispositifs de stockage des eaux pluviales en sous-sol, des matériaux drainants et semi-perméables pour pouvoir réutiliser l’eau de pluie pour l’arrosage, des voiles d’ombrage pour limiter l’inconfort en période chaude et des nichoirs pour observer la faune locale.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Il était évident que les projets devaient être au service d’un meilleur confort et apprentissage des enfants, tout en conservant un cadre sécurisé pour les enseignants. Il a fallu prendre le temps de l’expression des besoins, avec chaque catégorie d’usager, pour aboutir à un projet concerté. Ce temps est nécessaire à l’appropriation par tous, pour que les nouveaux aménagements soient bien intégrés et que les bénéfices soient réels.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Les deux chantiers, d’un coût total de 775 000 € HT, ont bénéficié de subventions de l’Agence de l’Eau, la Banque des Territoires et l’Agence Régionale de Santé de la Région Sud pour un montant global de 50% du coût du projet.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la commune de Saint-Raphaël dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Nous avons travaillé en concertation avec les services espaces verts pour la maintenance et l’entretien des espaces, les équipes pédagogiques, les élèves et parents d’élève pour les usages et notre équipe de maitrise d’œuvre et le CEREMA pour l’expertise technique.