Lille (59) renature ses berges avec les habitants

Gestion des milieux aquatiques
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Dans le Pas-de-Calais (62), la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer a déployé des techniques d’hydraulique douce contre le ruissellement. La plantation de haies et l’installation de fascines permettent de retenir les terres agricoles. Ces dispositifs permettent par ailleurs de limiter le débordement de boue dans les rues et les cours d’eau voisins. La CAPSO a installé en 2021 et 2022 quelque 7 600m linéaires de haies et fascines en accord avec les exploitants agricoles. Ce chantier d’un coût de 121 500€ HT a bénéficié de 80% d’aides et de subventions.
Ce projet est porté par :
Avec
La CAPSO (Communauté de communes du Pays de Saint-Omer) est née en 2017 suite à la fusion de quatre communautés de communes. Elle a récupéré la compétence “Hydraulique douce” de l’une d’elles, la Communauté de communes du canton de Fauquembergues.
Le constat, c’est que nos agriculteurs étaient de plus en plus confrontés au ruissellement lors des périodes de pluie ou de crue. Outre l’arrachement des bonnes terres agricoles, le départ des boues cause des dégâts sur les habitations, les routes et pollue les cours d’eau. De là vient notre volonté de développer l’hydraulique douce. On évoque par là toutes les techniques végétales permettant de créer des zones tampons pour limiter l’érosion et les inondations. Ce sont des techniques moins impactantes en terme de foncier, qualitatives pour la biodiversité et souvent moins coûteuses que la construction d’ouvrages de stockage en dur. L’hydraulique douce est souvent un préalable aux ouvrages structurants dont elle est complémentaire.
Les bureaux d’études consultés nous ont donné des pistes. Nous nous sommes également inspirés d’expériences menées par les syndicats de rivières voisines, l’Aa et la Lys. Nous leur avons d’ailleurs délégué la maîtrise d’ouvrage. Ainsi, les travaux menés à Fauquembergues l’ont été par le SmageAa (Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa). Et par le SYMSAGEL (Syndicat mixte pour le schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la Lys) pour la partie située dans le bassin versant de la Lys.
L’hydraulique douce propose des techniques végétales variées : bandes enherbées, haies anti-érosives, fascines, boisement d’infiltration, talus/fossé, mares… Dans le secteur de Fauquembergues, nous avons opté pour une solution privilégiant les haies et les fascines, plus facilement acceptées par le monde agricole.
Nous avons planté des haies d’essence locales. Sur les parcelles d’exploitation agricole nous avons installé des fascines, une structure composée de branchages enchevêtrés de manière à former un barrage. Ces fascines sont consolidées avec des haies dont les racines boivent l’eau accumulée et stabilisent le sol. La contrainte majeure pour les agriculteurs, c’est d’enlever régulièrement la terre qui s’accumule au pied des fascines.
Tous ces travaux ont été réalisés durant les hivers 2020-2021 et 2021-2022.
Nous avons fait une déclaration loi sur l’Eau. Comme nous intervenons avec des deniers publics sur des espaces privés, il nous a fallu faire également un dossier de déclaration d’intérêt général, suivi d’une enquête publique. Il a fallu presque deux ans entre le dépôt de ces premiers éléments réglementaires en 2018 et l’accord final des services de l’Etat en 2020.
Il faut avoir des compétences en hydraulique, en techniques végétales pour pouvoir valider la réalisation technique des ouvrages, sans oublier bien sûr la maîtrise des réglementations et des marchés publics. Surtout, la connaissance du milieu agricole est essentielle pour parvenir à réaliser ce type de projets. Ils ne peuvent aboutir qu’avec l’accord des agriculteurs. Il faut leur expliquer pourquoi on agit et pourquoi on a choisi leur champ.
La mise en œuvre de ce projet relevant exclusivement de l’adhésion des agriculteurs, ils ont été bien évidemment au centre de notre démarche. Pour résumer, je dirai qu’il nous a fallu un peu de négociation et beaucoup de pédagogie. L’aide de la Chambre d’agriculture nous a été précieuse pour favoriser l’adhésion des exploitants agricoles. Une fois l’accord de chacun d’entre eux et l’autorisation administrative obtenus, nous signons une convention.
Le programme s’est terminé en 2022 et 80% du linéaire souhaité au départ a pu être planté. Cela fait un bon taux de réalisation.
Le projet a coûté 121 500€ HT. Il a été financé à 60% par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, à 20% par le Département du Pas-de-Calais, à 20% par la CAPSO.
Sur le bassin versant de la Lys :
Sur l’Aa :
Mise à l’agenda et inspiration
Montée en compétences
Diagnostic et planification
Réalisation
Tous ces ouvrages concourent à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau par la limitation des matières en suspension dans ceux-ci
L'efficacité du dispositif sur la retenue des sols agricoles a été prouvée par ailleurs
Convaincre les agriculteurs et se mettre d'accord sur l'implantation des ouvrages n'a pas toujours été simple
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