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La remise en eau d’un marais au cœur de la Métropole Européenne de Lille (59)

La remise en eau de 1,4 hectare de prairies pour redonner vie à cette zone de marais aura nécessité le terrassement de 7 500 m³ de terres, transférées sur un champ voisin. En plus de son objectif de renaturation, ce projet inclut la création d’un observatoire en surplomb du site situé sur un parcours de balade et la mise en place de panneaux d’interprétation à destination des visiteurs.

La plateforme d’observation a été installée début 2024, pour observer la biodiversité et reconnecter les habitants à la nature en cœur de métropole.

L’ensemble a été financé à 80 % par une subvention de l’État via le Fonds vert pour la transition écologique.

Jean-François Legrand, Vice-Président en charge de l’agriculture et des espaces naturels de la MEL.

Parole de collectivité
Jean-François Legrand, Vice-Président en charge de l’agriculture et des espaces naturels de la Métropole Européenne de Lille. Crédit photo : MEL
Gestion des milieux aquatiques

Ce projet est présenté par :

  • Jean-François Legrand, Vice-Président en charge de l’agriculture et des espaces naturels de la MEL. Maire de Houplines.
L’impérieuse nécessité de la préservation de l’eau nous a guidés tout au long du projet
Jean-François Legrand

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Pour quelles raisons ce projet s’est-il imposé à l’agenda de la Métropole de Lille ?

En premier lieu, c’est l’histoire du site de la Gîte situé au cœur du parc de la Deûle qui a donné lieu à ces aménagements. Il avait été remblayé il y a une soixantaine d’années pour y être mis en culture. Notre ambition était de recréer la zone humide en retrouvant les contours du marais d’origine. La ligne de conduite était simple : créer un espace propice au développement de la biodiversité au cœur d’une métropole très urbanisée. La vocation première du parc de la Deûle, initié dans les années 90, est de redonner une place de choix à la nature tout en faisant disparaître les nombreuses friches industrielles. Déjà à l’époque en 1995, l’idée de renaturation était prioritaire pour l’ensemble des réaménagements des sites en métropole. C’est cette ambition qui a animé la remise en eau de cette zone de marais de la Gîte à Santes.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Une première expérience d’excavation et de recréation de zone humide avait déjà été menée dans le site de la Gîte dans les années 2000. La remise en eau du marais a été une forme de prolongation de cette première expérience. Lors de la conception du parc de la Deûle, l’idée de promenade en hauteur avait aussi été imaginée. Notre objectif était de pouvoir observer et découvrir la nature grâce à des promontoires et des belvédères afin de limiter les intrusions humaines au cœur des sites… Nous souhaitons offrir aux métropolitains des zones de nature observables sans avoir besoin de parcourir chaque mètre carré. Donner à voir tout en préservant cette nature. C’est une véritable source d’inspiration pour nous.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui, c’est indispensable et un passage obligé dans la mesure où le projet concerne le sol et son sous-sol. 29 communes de notre métropole ont un rôle de « gardiennes de l’eau ». Elles inventent une nouvelle manière d’aménager le territoire pour préserver durablement la qualité et la quantité de la ressource en eau potable. Les champs captants et les zones humides sont en première ligne. Des travaux d’étude ont permis de délimiter parfaitement les interventions. Dès l’instant où le projet concerne l’eau, l’excavation de terre et les zones humides nécessite de monter un dossier Loi sur l’eau étudié par les services de l’État. C’est une garantie pour tous les acteurs.

Quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans un tel projet ?

Pour se donner une chance de retrouver un paysage naturel, il est indispensable de s’appuyer sur la connaissance des communes et la mémoire des citoyens. Même si la Métropole assure la maîtrise foncière du terrain, on ne recrée pas une zone humide d’un claquement de doigt. Il faut rencontrer les acteurs locaux, les associations… Il faut aussi et surtout être à l’écoute et dans la concertation pour se donner un maximum de chance de réussir. Ne pas faire pour faire, mais plutôt s’appuyer sur un collectif pour donner une autre dimension au projet. L’impérieuse nécessité de la préservation de l’eau nous a guidés tout au long du projet.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement et l’adhésion des citoyens ?

L’aspect réglementaire a été contraignant car long à aboutir. Deux années. Ce temps long est avec le recul une très bonne chose. Il permet de dimensionner parfaitement et de sécuriser le projet. L’ambition de départ a été tenue, la zone propose aujourd’hui toutes les caractéristiques qui étaient les siennes à l’origine. Concernant les citoyens, nous avons travaillé avec la commune de Santes afin d’expliquer aux habitants les objectifs et ambitions des nouveaux aménagements. Aucune opposition n’a été objectée, l’inauguration a été une vraie réussite, à la hauteur de l’adhésion au projet.

Comment le projet a-t-il été financé ?

Le dispositif a été fortement subventionné, c’est un projet dit vertueux donc finançable par des Fonds verts pour la transition écologique. L’Agence de l’Eau Artois Picardie a financé à hauteur de 80% les 550 000 euros du projet. La métropole a supporté les 20% restants.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la Métropole de Lille dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Les associations, notamment Nord Nature Environnement et Santes Nature, ont participé activement à la réflexion et à la conception du projet. Nous avons bien entendu été accompagnés par des bureaux d’études pour aborder tous les sujets liés au terrassement de la zone (profondeur d’excavation, calcul des pentes). L’Agence de l’Eau a soutenu et inspiré la phase de conception. En interne, la Métropole possède ses propres compétences en matière de biodiversité. Ses naturalistes ont fixé les contours des approches naturelles, des espèces à observer, à recenser. Ils connaissent parfaitement le territoire et permettent de donner la direction au volet biodiversité du projet. Enfin, l’agriculteur voisin au terrain a accepté volontiers les terres excavées.

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Le projet en détails

Dates clés

2021

Lancement du dossier technique

2023

Lancement des travaux

Début 2024

Installation d’un observatoire nature

15 octobre 2024

Inauguration officielle

Chiffres clés

891

espèces animales et végétales recensées

550 000

euros

1,4

hectare de prairies remises en eau

À retenir

891 espèces animales et végétales recensées. Une réserve et une richesse de biodiversité pour le parc de la Deûle. Une nouvelle offre nature pour les habitants. Elle agrandit la richesse de la trame verte et bleue métropolitaine.

Un projet inspirant qui recueille l’adhésion de tous.

Dossier technique assez lourd à monter avec le risque de se voir rejeter.

Ressources

La Gîte à Santes : une nouvelle zone humide au service de la biodiversité

Oise hebdo

Les partenaires de ce projet

Agence de l'eau Artois Picardie

Agence de l’Eau Artois Picardie

Nord Nature-logo-aquagir

Nord Nature Environnement-Santes Nature

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Fonds Vert

En savoir plus sur la Métropole de Lille

habitants en 2022

1 194 040

communes membres

95

Données de contact

L'eau sur mon territoire

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