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Lavaur et Veolia inaugurent la première unité de retraitement des eaux usées traitées dans le Tarn (81)

Adossée à la station d’épuration de Fontenau, l’unité de réutilisation des eaux usées de la commune de Lavaur permet de retraiter jusqu’à 100 m3 par jour.

Actuellement, l’eau traitée grâce à cette nouvelle technique est principalement réutilisée au sein de la station pour le nettoyage d’équipements et la préparation de réactifs. Elle contribue aussi à entretenir le réseau d’assainissement par les camions hydrocureurs et ce, en attendant le vote de nouvelles dispositions réglementaires qui permettront d’élargir les usages de lavage de la voirie.

Cette expérimentation vise à diminuer la pression sur l’eau potable dans un contexte de stress hydrique grandissant dans le Tarn.

Entretien avec Kim Van Slaghmolen, responsable de l’agence Veolia du Tarn

Parole d'entreprise
Kim Van Slaghmolen à la borne de recharge - Crédits photo : Banque des Territoires
Gestion quantitative de la ressource

Ce projet est présenté par :

  • Kim Van Slaghmolen, responsable de l’agence Veolia du Tarn
La REUT est une solution d’avenir pour diminuer la pression sur la ressource en eau. L’enjeu est d’étendre l’expérimentation pour diversifier les usages.
Kim Van Slaghmolen

Parole d'entreprise

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Comment le sujet de la mise en place d’une unité de REUT s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

La station d’épuration de Fontenau et de Lavaur utilise comme eau de process (celle utilisée au sein même de la station) l’eau de consommation achetée au syndicat de distribution d’eau de la Montagne Noire. Nous consommions entre 400 à 500 m3 d’eau potable par mois pour l’entretien de la station d’épuration. Cela induit un double coût : économique et écologique.

En parallèle, Veolia a travaillé avec l’une de ses filiales au développement et à l’industrialisation d’une unité de réutilisation des eaux usées. Nous avons souhaité expérimenter cette solution à Fontenau. Aujourd’hui, l’arrêté préfectoral nous autorise à utiliser les eaux usées retraitées uniquement pour l’usage interne de la station et l’hydrocurage des réseaux d’assainissement.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Les communes d’Antibes et Juan-Les-Pins ont mis en place ce même type d’unité, la première a bénéficié d’un arrêté d’autorisation pour la Step. Deux arrêtés préfectoraux autorisent la réutilisation de cette eau traitée pour l’irrigation d’espaces verts, l’hydrocurage des réseaux d’assainissement et le lavage des voiries.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

La solution choisie a été relativement simple à déployer. En effet, cela fait plusieurs années que le centre de recherche de Veolia travaille avec une de ses filiales au développement d’un module intégral de pompage et de traitement : le SKID. L’installation de l’unité a été réalisée dans un des bâtiments de la station de traitement d’eaux usées. Une bâche de stockage de l’eau traitée (20 m3) ainsi qu’une borne de recharge complètent le dispositif. La mise en œuvre de cette installation a été soumise à instruction d’un dossier de demande d’autorisation par les services de l’État qui a abouti à une autorisation préfectorale. Une fois l’unité installée, un suivi de la qualité de l’eau produite est réalisé conformément aux spécifications de l’arrêté d’autorisation. Il s’agit de contrôler de manière journalière, hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle un certain nombre de paramètres afin de s’assurer du respect de la qualité de l’eau produite.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

La mise en œuvre de ce type de projet est possible grâce à l’association de plusieurs compétences et corps de métier : un ingénieur process pour la partie purement technique de la station, ainsi qu’un service administratif pour élaborer les dossiers d’instruction nécessaires à la délivrance de l’autorisation d’exploitation. Nous faisons également appel à un laboratoire d’analyses pour suivre la qualité de l’eau produite. Enfin, une formation d’exploitant a été délivrée à nos collègues de la station d’épuration pour qu’ils puissent assurer le suivi, les prélèvements d’eau, les réglages et la maintenance directement sur site.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Veolia est délégataire du service d’assainissement collectif de la commune de Lavaur. Le projet a été programmé en dialogue direct avec la Mairie. La communication auprès du grand public comme des élus est importante pour rassurer sur la pertinence et la robustesse de la solution choisie. C’est la pédagogie autour de l’expérimentation qui permet d’envisager la diversification des usages comme cela a été fait dans d’autres collectivités (arrosage espaces verts, hydrocurage des réseaux, etc.). Plusieurs écoles sont déjà venues visiter le site.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

La solution proposée est un projet clé en main proposé par Veolia. Un budget de 147 000 € a été mobilisé pour l’achat de l’unité et pour son installation afin d’arriver à une solution totalement opérationnelle. Le financement a été assuré à 100 % par Veolia, mais l’unité de REUT associée à la station d’épuration reste la propriété de la ville, c’est ce qu’on appelle « un bien de retour ». Veolia a investi pour récupérer l’eau en circuit fermé et ainsi diminuer les coûts d’exploitation de la station d’épuration qui est la propriété de Lavaur.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné le délégataire Veolia dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Il n’y a pas eu d’autres acteurs dans la préparation et la réalisation de ce projet.

 

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Le projet en détails

Dates clés

2023

Mise à l'agenda

2023

Compétences

Fin 2023

Réalisation

Chiffres clés

147 000

euros, le coût du projet

100 %

de l'eau utilisée en nettoyage de la STEP et de ses équipements proviennent de la REUT

15

m3 d'eau utilisée/jour par les camions hydrocureurs

Résultats

  • Les économies réalisées sont importantes : 10 m³ d'eau achetée par mois contre environ 500 m³ avant

À retenir

L’autonomie pour l’eau de process et offrir une seconde vie à une eau usée.

La fourniture d’une solution clé en main avec une mise en œuvre rapide et qui nécessite une faible consommation d’énergie

Le temps d’instruction des dossiers pour la mise en place des arrêtés d’autorisation

Ressources

La Dépèche - Une seconde vie pour les eaux usées

Nettoyer les routes ou arroser les golfs avec de l’eau potable… Une hérésie en pleine sécheresse mais des solutions émergent à Lavaur.

Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet

Veolia Water Technologies & Solutions

En savoir plus sur la commune de Lavaur

habitants

10 884

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