Super Splash : sensibiliser le grand public au risque inondation par le biais d’un jeu pédagogique (67)

Comment le sujet de cet outil ludique s’est-il imposé à l’agenda du Syndicat Mixte du bassin Bruche Mossig ?

Dans le cadre du programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) Bruche Mossig, alors que nous étions dans la première phase du programme, à savoir les études préalables en 2022, les élus du territoire souhaitaient qu’on agisse déjà concrètement sur la prévention. L’objectif était de sensibiliser et d’inculquer une culture du risque aux habitants. Développer des outils ludiques était une action qui nous paraissait activable rapidement.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

L’idée de ce jeu vient au départ des étudiantes et étudiants de l’In Situ Lab, un master en design territorial du lycée Le Corbusier à Strasbourg. Dans le cadre d’une convention avec la commune de Wasselonne en 2021, ils avaient travaillé sur le thème de « l’eau dans la ville ». A l’issue de ce travail, ils ont présenté une exposition très riche avec un jeu sur le principe du chamboule-tout où il fallait inonder la ville. Nous avons trouvé cela intéressant car cela prenait à contre-pied le message habituel. C’est un moyen original de faire passer un message de prévention des inondations. Avec l’accord de l’établissement scolaire et la mairie de Wasselonne, en 2023, nous avons alors contacté l’étudiante qui avait créé ce jeu et qui était devenue auto-entrepreneuse. Nous avons adapté le jeu au bassin versant Bruche-Mossig.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Non, aucune étude n’a été réalisée.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Au sein de notre structure, nous sommes une équipe d’ingénieurs, donc ce n’était pas évident pour nous de connaître les bons outils de sensibilisation et de travailler avec des prestataires du domaine artistique.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Du fait de son caractère ludique, ce projet a immédiatement suscité l’adhésion. Nous avons des retours très positifs des publics familles et même des publics plus larges.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

C’est un projet qui coûte assez peu cher (8 000 euros) par rapport à l’impact positif et au nombre de personnes touchées. Mais c’est un projet qui a surtout demandé du temps aux équipes du Syndicat Mixte du Bassin Bruche Mossig. Nous avons obtenu l’aide du fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), dit « fonds Barnier » qui a financé à hauteur de 50%. L’Agence de l’eau a également contribué à hauteur de 30% et le Syndicat Mixte a financé les 20% restants.