L’eau douce n’est pas une ressource inépuisable. Derrière les robinets qui coulent et les champs irrigués à perte de vue se cache un déséquilibre profond, hérité de décennies d’aménagements intensifs. Ce livre veut démonter les idées reçues avec rigueur et pédagogie, en s’appuyant sur des données scientifiques et des récits de terrain. On y découvre comment les barrages, les canalisations enterrées et l’artificialisation des sols ont rompu le lien entre l’eau et les territoires.
L’ouvrage revient sur la manière dont l’eau a été pensée : centralisée, maîtrisée, technicisée. Ce modèle, hérité des Trente Glorieuses, montre aujourd’hui ses limites. Les sécheresses s’intensifient, les nappes phréatiques ne se rechargent plus, les zones humides disparaissent, les conflits d’usage se multiplient. Le monde agricole, l’industrie, les collectivités : tous les acteurs sont concernés, mais rares sont ceux qui interrogent en profondeur l’architecture du système.
En entreprise ou dans une administration, ce livre peut servir de base pour repenser la gestion de l’eau dans les projets, les marchés publics ou les pratiques quotidiennes. Il interroge aussi la notion de sobriété hydrique : comment intégrer les contraintes du cycle naturel dans les politiques d’achat ou d’urbanisme ? Comment éviter de déplacer le problème d’un territoire à l’autre ?
Avec un ton clair, parfois provocateur, « L’eau : Fake or not ? » appelle à restaurer un rapport vivant à l’eau, fondé sur l’humilité, l’écoute des milieux et la coopération entre acteurs. Il ne s’agit pas d’ajouter une couche verte à des infrastructures existantes, mais de réinventer collectivement un cycle de l’eau compatible avec les limites planétaires.