Stockage des eaux pluviales à Bordeaux (33)
Situé rive droite à Bordeaux, le Jardin Botanique, ouvert en 2003, est un lieu incontournable des amoureux de la nature.
Pour diminuer la consommation en eau potable de celui-ci et de ses 1700 plantes, la ville a ainsi mis en place un système de récupération des eaux pluviales.
Pour cela, 11 cuves de récupération des eaux pluviales d’une capacité globale de 275 m3 permettent de collecter l’eau de pluie des 1 600 m² de toiture des serres et des bâtiments.



Entretien avec Dominique Vivent, responsable technique, scientifique et directeur adjoint du Jardin Botanique de Bordeaux.

Ce projet est présenté par :
- Dominique Vivent, responsable technique, scientifique et directeur adjoint du Jardin Botanique de Bordeaux.
Parole de collectivité
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Comment le stockage des eaux pluviales s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?
La ville de Bordeaux souhaitait réaliser un geste fort dans le cadre de sa politique de réaménagement de la rive droite à la Bastide, à la fois d’un point de vue paysager et architectural. En effet, pour compenser toutes les nouvelles infrastructures comme le pôle universitaire et les nombreuses résidences, le besoin de créer un espace vert s’est fortement fait ressentir. Ainsi le maire de l’époque, Alain Juppé a proposé le pilotage à Philippe Richard, directeur du Jardin Botanique, d’initier en termes de développement durable, un jardin botanique nouveau et moderne dans la ville.
À cette période cela faisait 25 ans qu’il n’y avait pas eu de nouveau jardin botanique en France. Dès 2005, la réflexion sur la gestion de l’eau a donc été prise en compte.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?
C’est Françoise-Hélène Jourda (1955-2015) architecte lyonnaise mondialement connue qui a accompagné Catherine Mosbach, architecte paysagiste retenue pour ce projet de nouveau jardin botanique.
De part l’engagement de ces deux femmes dans le développement durable et la gestion raisonnée, le projet a proposé entre autres, des bâtiments au label « Haute Qualité Environnementale » et l’utilisation des ressources naturelles comme une production en électricité par des cellules photovoltaïques et le stockage des eaux pluviales.
Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?
Oui, les architectes ont lancé une étude de faisabilité et d’impact pour réaliser ce projet.
Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
Si nous revenons en arrière, à l’époque, il y avait d’une part, le côté opérationnel et d’autre part, le côté fonctionnel. Lorsque l’on récupère l’eau de pluie il faut se demander comment consommer au plus juste cette eau. Initialement les eaux pluviales ont été réservées pour l’arrosage des plantes dans la serre. Puis, comme nous étions en face d’excédents régulièrement, nous avons, dans un second temps, réalisé les travaux nécessaires pour conduire cette eau pluviale dans les bacs du champ de cultures ou les bassins.
Comme le quantitatif d’eau pluviale recueillie ne couvre pas les besoins en eau pour les plantes du jardin botanique, nous finalisons aujourd’hui un projet de forage dans la nappe alluviale de la Garonne afin de nous exempter de l’eau de ville.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
Les cuves sont opérationnelles depuis qu’elles ont été installées, donc depuis la création du bâtiment. Chaque cuve mesure 9,90 m de long, 2, 15 m de haut et 1,97 mètres de diamètre avec une capacité globale de 275 m3. Les travaux ont commencé en 2005, les installations se sont faites à ce moment-là et nous avons ouvert au public en 2007, pratiquement un an et demi après.
Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
Ce projet a été financé par la Ville de Bordeaux, Bordeaux Métropole, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER3).
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
Nous avons été accompagnés par la société CANASOUT.
Profitez d’une offre de financement des projets en faveur de l’environnement : gestion de l’eau, etc.

Le projet en détails
Dates clés
2003
2003-2004
2003-2004
2005-2007
Chiffres clés
232 630
14 000
11
Résultats
Il s'agit d'une ressource plus intéressante que de l'eau de ville car c’est un véritable geste raisonné et écologique.
À retenir
Ce type de projets est facile à mettre en œuvre.
Economiquement parlant, le coût est intéressant. Cela est donc plutôt très positif pour une collectivité.
On nous a livré une installation dont nous n’avions pas mesuré l'ampleur en termes de volume. Il a donc fallu très vite réfléchir à nos consommations, à optimiser celles-ci en posant des compteurs et sous-compteurs et ultérieurement réaliser des travaux d’ajustements.
Ressources
Nouvelle-aquitaine.fr - Pallier la réduction de la ressource en eau en période estivale par le stockage d’eaux pluviales
Pour diminuer la consommation en eau potable du Jardin Botanique, situé rive droite à Bordeaux, la ville a installé dès la construction de ce dernier un système de récupération des eaux pluviales, permettant une autonomie hydrique des serres.
Le Moniteur - Bordeaux Onze citernes pour récupérer les eaux pluviales au jardin botanique
Le chantier du jardin botanique est une première pour la ville de Bordeaux, avec onze citernes de récupération des eaux pluviales
Les partenaires de ce projet

Ville de Bordeaux

Bordeaux Métropole

Région Nouvelle-Aquitaine

FEDER3
Les acteurs de la filière eau impliqués dans ce projet
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habitants
Données de contact
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