Le trait de côte est une notion géographique et environnementale qui désigne la limite entre la terre et la mer. Cette ligne n’est pas fixe et fluctue constamment sous l’effet de divers facteurs naturels et anthropiques.
Trait de côte
Trait de côte : définition, questions et sources d'informations
- Gestion des milieux aquatiques
- Prévention des inondations
Définition du terme Trait de côte
Définition sur le Glossaire de l'Eau
Trait de côte
Définition créée le 01/06/10 et dernière mise à jour le 07/06/22
Sens commun
Ligne qui marque la limite jusqu'à laquelle peuvent parvenir les eaux marines, soit : l'extrémité du jet de rive lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux. Elle est définie par le bord de l'eau calme lors des plus hautes mers possibles.
Source : d'après Ifremer
Sens technique
Le trait de côte est défini comme la ligne théorique qui sépare la mer de la terre dans l’hypothèse d’une marée haute de coefficient maximal (120).
Source : d'après INPN
Je lis la réponse sur glossaire-eau.fr((lien sortant, nouvelle fenêtre)Questions fréquemment associées à Trait de côte
Le trait de côte joue un rôle crucial dans la gestion des risques naturels, notamment en ce qui concerne l'érosion côtière, les submersions marines, et les impacts du changement climatique.
L'érosion côtière est un phénomène naturel accentué par les activités humaines et le changement climatique. Le recul du trait de côte, qui est la limite entre la terre et la mer, expose davantage de zones à risque. En France, près de 20% des côtes sont soumises au recul, avec certaines zones reculant de plus de 50 cm par an. Cette érosion met en danger les infrastructures, les habitations et les écosystèmes côtiers.
Les submersions marines, souvent causées par des tempêtes et des marées hautes, peuvent être exacerbées par le recul du trait de côte. La montée des eaux et l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes augmentent la fréquence et la gravité des inondations côtières. La gestion du trait de côte doit donc inclure des mesures pour prévenir et atténuer les impacts des submersions marines.
Le changement climatique accélère l'érosion et la montée des eaux, rendant la gestion du trait de côte encore plus critique. Les collectivités doivent adapter leurs stratégies en se projetant sur le long terme pour anticiper ces changements. Cela inclut la réhabilitation des dunes et des zones humides, qui servent de protections naturelles contre l'érosion et les inondations.
Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour gérer les risques liés au trait de côte :
- Protection : construction de digues, épis, et autres infrastructures pour protéger les zones vulnérables.
- Adaptation : réhabilitation des dunes et des zones humides, relocalisation des infrastructures et des habitations.
- Prévention : mise en place de règles de construction plus strictes, zonage des zones à risque, et sensibilisation des populations.
La gestion du trait de côte implique des coûts financiers considérables pour la mise en place de mesures de protection et d'adaptation. De plus, les décisions doivent prendre en compte les intérêts des diverses parties prenantes, y compris les résidents, les commerçants, et les autorités locales. La concertation entre ces acteurs est essentielle pour une gestion efficace et durable.
Le recul du trait de côte est causé par une combinaison de facteurs naturels, climatiques et anthropiques.
Parmi les facteurs naturels, l'action des vagues, des courants et de la houle joue un rôle majeur en érodant les côtes et en transportant les sédiments. Les tempêtes et autres événements météorologiques extrêmes accélèrent également l'érosion côtière, ainsi que la géologie et la nature du littoral, telles que le type de roche, sa résistance et sa fracturation. De plus, les variations naturelles du niveau de la mer contribuent au recul du trait de côte.
Les facteurs liés au changement climatique sont également déterminants. L'élévation du niveau de la mer accentue l'érosion et favorise le recul du trait de côte. L'augmentation de la fréquence et de l'intensité des tempêtes, due au changement climatique, exacerbe également ce problème.
Les activités humaines, ou facteurs anthropiques, ont un impact significatif sur le recul du trait de côte. L'urbanisation intensive du littoral perturbe les écosystèmes côtiers. Les prélèvements de sédiments, tels que le sable et les galets, sur les plages et dans les cours d'eau réduisent la quantité de matériaux disponibles pour maintenir les côtes. La construction de barrages sur les fleuves diminue l'apport de sédiments à la côte. De plus, les aménagements côtiers, comme les digues et les épis, perturbent le transit sédimentaire naturel.
Le déficit sédimentaire est une autre cause majeure de l'érosion côtière. L'épuisement du stock sédimentaire, causé par un déséquilibre entre les apports et les pertes de sédiments le long du littoral, contribue fortement au recul du trait de côte.
Enfin, certains facteurs spécifiques aux types de côtes influencent également ce phénomène. Pour les côtes sableuses, la dynamique des dunes et les variations saisonnières de la morphologie des plages jouent un rôle important. Pour les falaises, l'action combinée de la mer et des facteurs atmosphériques, tels que le gel/dégel et les précipitations, est déterminante.
L'interaction complexe entre ces différents facteurs naturels et anthropiques détermine l'évolution du trait de côte. La gestion de ce phénomène nécessite une approche globale prenant en compte ces multiples causes pour développer des stratégies d'adaptation appropriées.
1. Les techniques de télédétection
- la photogrammétrie aérienne : utilisation de photographies aériennes pour cartographier les changements du trait de côte ;
- les imagerie satellite : permet d'observer et de mesurer les modifications du trait de côte à grande échelle.
2. Les méthodes de mesure au sol
- le DGPS (GPS différentiel) : utilisé pour le calage géodésique précis d'autres types de mesures ;
- les marqueurs géomorphologiques : identification de points fixes comme des falaises ou des structures anthropiques pour mesurer les variations.
3. Les techniques vidéo
- le suivi par caméras : permet une détection automatique et fréquente du trait de côte. Cette méthode s'est révélée particulièrement efficace, permettant d'obtenir des traits de côte valides sur 70 à 90% des images, contre 20 à 30% auparavant.
4. Les méthodes de traitement des données
- le traitement sous SIG : utilisation de systèmes d'information géographique pour analyser et représenter l'évolution du trait de côte ;
- l'intelligence artificielle : approches de segmentation d'image par IA et méthode des k-means pour une détection automatique du trait de côte.
5. Les approches combinées
- les topographies intertidales : générées à partir de multiples détections de trait de côte, elles bénéficient de l'amélioration des techniques de détection automatique.
L'efficacité de ces méthodes dépend du contexte local et des objectifs spécifiques du suivi. le choix de la méthode dépend également du type de côte (sableuse, rocheuse, etc.) et de la définition du trait de côte retenue pour l'étude. Une approche combinant plusieurs techniques est souvent recommandée pour obtenir des résultats plus robustes et fiables.
Ressources externes pour Trait de côte
Réseau national des observatoires du trait de côte
Qu’est-ce que le trait de côte ?
Débat public
L’évolution du trait de côte en façade Méditerranée et les mesures d’adaptation associées
Actu environnement
Face au recul du trait de côte, des méthodes de gestion souples existent
Mémento du maire et des élus locaux
Risques littoraux : recul du trait de côte, submersion marine, avancée dunaire
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