Réhabilitation du réseau d’assainissement : Le Crotoy (59) fait d’une pierre deux coups !

Pour quelles raisons ce chantier s’est-il imposé à l’agenda de votre commune ?

Les réseaux vieillissants accusaient d’importantes pertes d’eau, et les eaux pluviales, acheminées vers la station d’épuration, généraient des coûts élevés. Il devenait essentiel d’agir de manière responsable, tant pour l’environnement que sur le plan économique. Les travaux, entamés en 2021, se poursuivent chaque année. Pour financer cette rénovation d’envergure, la commune a dû contracter un emprunt sur le budget assainissement. En trois ans, plus de 3 millions d’euros ont déjà été investis dans l’assainissement et 1 million pour les eaux pluviales. L’objectif est clair : mettre la commune aux normes, réduire les pertes d’eau et lui insuffler une nouvelle dynamique.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous n’avons pas vraiment de source d’inspiration. Nous nous appuyons sur la physionomie de la ville et sur le diagnostic des réseaux réalisé par notre prestataire Veolia. En fonction du diagnostic et du budget disponible, nous intervenons dans les zones où il faut agir en priorité.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Veolia a diagnostiqué l’ensemble de notre réseau. Chaque année, l’entreprise revient vers nous pour nous aiguiller sur ce qu’il reste à faire en fonction des chantiers que nous avons réalisés.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

C’est un ensemble. Les travaux d’assainissement s’inscrivent dans un projet global de rénovation. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des prestataires compétents et sur un agent technique qualifié. Une bonne gestion de projet, un suivi rigoureux des chantiers et une vision à long terme sont indispensables pour mener à bien ces interventions.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la commune a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Le dimensionnement des travaux est évalué chaque année par Veolia. Pour obtenir l’adhésion des citoyens, une communication proactive en amont a été essentielle. Les entreprises chargées des chantiers avaient pour consigne d’informer les riverains concernés et de maintenir un dialogue tout au long des travaux. Elles ont pris des mesures pour minimiser les nuisances, comme organiser le passage des machines et garantir l’accès aux véhicules le week-end. La communication a été renforcée via le journal municipal et des flyers distribués aux habitants. Chaque chantier disposait d’un référent à qui les riverains pouvaient s’adresser en cas de problème. Globalement, les travaux se sont déroulés sans encombre majeure.

Comment le projet a-t-il été financé et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Depuis 2021, nous avons consacré 3,1 millions d’euros à la réfection des réseaux d’assainissement. L’Agence de l’Eau  a subventionné 1 million. Pour financer le reste, nous avons recouru à un emprunt. Il faut ajouter à cela 1,1 million pour les eaux pluviales, 3,3 millions pour la voirie et 1,5 million d’euros pour le fonctionnement. Avec la médiathèque qui devrait ouvrir ses portes à l’été 2025 et les futurs cours de padel, il s’agit du chantier d’envergure de notre mandat.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Veolia et l’Agence de l’Eau sont les principaux acteurs sur ce type de projet. J’ai aussi la chance de pouvoir m’appuyer sur des agents qui maitrisent ces sujets, autant sur le plan technique que sur le volet financier. Cela permet de suivre les chantiers de près, de prendre les bonnes décisions et aussi de monter des dossiers de subventions pour pouvoir rénover la commune et préserver son cadre de vie.