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Le Finistère met en place son plan d’actions pour l’eau potable (29)

Le Département du Finistère élabore un plan d’actions pour chapeauter à l’échelle départementale la réduction de la consommation d’eau, la sécurisation des productions et consolider le pilotage, à horizon 2030. Ce plan inclut notamment un observatoire départemental pour suivre les niveaux de ressource et de production et un plan carrières pour identifier les sites de stockage.

Au-delà de la définition des actions, le plan repose sur l’engagement des collectivités à l’appliquer car le Département n’a pas de compétence de production et recense 44 maîtres d’ouvrages eau potable sur son territoire.

Pour l’élu et le responsable du service eau du Département, l’enjeu en est la vision globale à l’échelle du Finistère et la sécurité supracommunautaire.

Entretien avec Jacques Guerou et Jean-Marc Goarnisson

Parole de collectivité
Jacques Gouerou, vice-président du Département du Finistère, en charge de l’eau - Crédits photo : Département du Finistère
Diagnostics et prospective

Ce projet est présenté par :

  • Jacques Gouerou, vice-président du Département du Finistère, en charge de l’eau
  • Jean-Marc Goarnisson, responsable du Service eau potable et assainissement du Département du Finistère
C’est un projet partenarial. Certes le Département met des moyens humains et financiers à disposition, mais chaque collectivité est acteur de ce plan d’actions !
Jacques Gouerou

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment ce projet s’est-il imposé à l’agenda du Département ?

Jean-Marc Goarnisson : La sécheresse de 2022 a été le déclencheur. Le département souffrait d’un déficit de 10 millions de m3 d’eau potable. Devant le risque de pénurie, la préfecture et le département ont acté de l’urgence de mettre en place un plan d’actions à l’échelle départementale, impliquant les collectivités.
Jacques Gouerou : La démarche a été initiée lors des réunions de crise qui se sont tenues en préfecture. Chacun venait avec ses informations et ses éléments. Il s’est imposé d’avoir une vision et une approche à l’échelle départementale, en collaboration avec les services de l’État, la Préfecture, l’Agence de l’eau et les collectivités.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Jean-Marc Goarnisson : Les premiers éléments ce sont les retours des collectivités du territoire collectés lors des réunions de crise à l’été 2022. Nous avons ensuite entrepris un tour des territoires pour collecter les informations et les problématiques.
Nous avons alors regardé ce qui se faisait dans d’autres départements de l’Ouest, du côté de Vendée Eau, SMG Eau 35, SDAEP 22 et Eau Morbihan. Le Finistère n’a pas de compétence de production d’eau, mais un rôle d’animation et de maîtrise d’ouvrage pour créer un observatoire et identifier les réserves potentielles en eau, à court et long terme, telles que les carrières.
Le plan est nourri avec les territoires et construit avec le comité de pilotage.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Jean-Marc Goarnisson : Le Département a recruté un hydrogéologue et un chargé de mission pour bâtir le plan d’actions. Ensuite, par volet, nous nous appuyons sur des prestataires : le BRGM pour les études du plan carrières et des bureaux d’études et les collectivités pour l’observatoire départemental des ressources et le suivi de la consommation.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Jacques Gouerou : La connaissance du terrain est l’élément central, c’est pour cela qu’il faut tout le monde autour de la table, les collectivités et les acteurs de l’eau qui connaissent le terrain, les réseaux…
Jean-Marc Goarnisson : Le Finistère n’est pas homogène, chaque secteur a ses spécificités. Si nous n’en tenons pas compte, nous irons dans le mur.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment avez-vous assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Jean-Marc Goarnisson : Pour le diagnostic, le point important est de bâtir une gouvernance, une conférence de l’eau qui rassemble les acteurs, des ateliers techniques et une conférence de financeurs. Lorsque nous aurons identifié les projets majeurs à mettre en place, il y aura une discussion avec les acteurs pour voir comment nous pourrons aider massivement ces projets prioritaires pour le département.
Jacques Gouerou : Les collectivités sont en demande d’informations ; elles se tournent vers le Département. L’enjeu consiste à les faire adhérer à la charte d’engagement.
Jean-Marc Goarnisson : Il nous faut arriver à montrer que tout le monde a un intérêt à travailler ensemble, même les collectivités qui à ce jour n’ont pas de problème.

Comment ce projet a-t-il été financé et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Jean-Marc Goarnisson : Ce projet de 600 000 € est financé par l’Agence de l’eau à 70 % sur le volet observatoire départemental et à 50 % pour le volet carrières et schéma départemental. La région Bretagne a contribué également à financer les études du volet carrières.

Quels sont les autres acteurs qui ont vous ont accompagnés dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Jacques Gouerou : L’Agence de l’eau, les Services de l’État et les collectivités en premier lieu et tous les membres du Copil (Région Bretagne, ARS Bretagne, DDTM, AELB, SPL Eau du Ponant, Syndicats de production et EPCI à fiscalité propre).

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Le projet en détails

Dates clés

octobre 2022

Point de départ du plan d’actions lors de la conférence de presse dédiée à la sécheresse

mai 2023

Premier copil pour proposer un plan d’actions

mai 2024

Validation du plan d’actions avec les acteurs des territoires et proposition de projet de charte d’engagement

Juin 2025

signature de la charte d’engagement

Chiffres clés

65

millions de m3 eau potable produits par an à l’échelle du Finistère

168

usines de traitement

20 500

km de réseau sur le département

À retenir

L’adhésion des collectivités et de toutes les instances en responsabilité de l’eau et la reconnaissance du service Eau et assainissement du Département par toutes ces instances

Aujourd’hui 85 % des collectivités ont déjà adhéré à la charte d’engagement

Quelques individualités réfractaires critiquent cette démarche départementale et c’est regrettable parce que l’eau et le manque d’eau a fortiori sont des sujets. La dynamique est néanmoins bonne. Nous espérons que tout le monde va jouer le jeu de la nécessaire solidarité entre territoires

Ressources

Dossier : L'eau est précieuse : le plan d'action du Département

Penn Ar Bed, le Magazine trimestriel du Département du Finistère

Les partenaires de ce projet

logo-agence-eau-loire-bretagne-aquagir

Agence de l'eau loire-Bretagne

BRGM - aquagir

BRGM

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Banque des Territoires

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Région Bretagne

ARS Bretagne

ARS Bretagne

DDTM la direction départementale des territoires et de la mer

DDTM

Eau du Ponant

SPL Eau du Ponant

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