Une Académie de l’Eau pour mieux connaître et s’inspirer (59)

Pour quelles raisons l’Académie de l’Eau s’est-elle imposée à votre agenda ?

Cette initiative est portée par André Flajolet, président de notre Comité de bassin, avec la volonté de sensibiliser et d’acculturer les publics non-initiés. En effet sur un bassin de 4,7 millions d’habitants, relever les défis liés à la qualité et quantité d’eau nécessite une prise de conscience du plus grand nombre au-delà des cercles des « initiés de l’eau ».

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour mettre en place cette série de séminaires?

Les académies de l’eau du bassin Artois Picardie traitent d’une thématique en lien avec l’eau et le changement climatique en partant d’une vision holistique et internationale pour resserrer sur une politique nationale et enfin illustrer concrètement par des actions mises en œuvre sur le bassin Artois Picardie ou ailleurs. Les objectifs sont la sensibilisation et l’appropriation pour inciter à l’action. Chaque conférence associe des personnalités engagées pour l’eau et l’environnement ainsi que des spécialistes reconnus pour s’inspirer des solutions concrètes à mettre en œuvre. Lors de la dernière édition, nous avons expliqué comment la nature pouvait être une solution aux effets du changement climatique. Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue, autrice et conférencière, est venue exposer sa vision globale du sujet en qualité de grand témoin. Fabien Kufel, chargé de mission « Solutions fondées sur la Nature » au Comité français de l’UICN est revenu sur l’historique du concept SFN et ses enjeux. Stéphane Jourdan expert de la Direction des interventions de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie a expliqué les effets concrets des solutions fondées sur la nature face aux situations de crise. C’était très enrichissant, les participants ont pu s’inspirer de solutions pour se les approprier.

Comment fédérer autour de la question de l’eau  ?

Pour rassembler toutes les parties prenantes et fédérer autour de la question cruciale de l’eau, plusieurs approches peuvent être envisagées :

1. Créer des espaces de dialogue comme des ateliers ou des tables rondes pour décloisonner où chaque acteur, qu’il s’agisse de décideurs, de chercheurs, de citoyens, d’associations ou d’entreprises, peut s’exprimer et contribuer.
2. Identifier des enjeux partagés au niveau de territoires cohérents (bassins versants par exemple) autour de l’eau, comme l’accès durable, la préservation ou l’adaptation au changement climatique.
3. S’appuyer sur des données fiables et des expertises.
4. Sensibiliser et éduquer
5. Témoigner d’exemples et de retours d’expérience qui mettent en avant les leviers et freins
6. Proposer des réunions hybrides, des événements locaux et des outils numériques pour élargir la participation.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné dans la préparation et la réalisation de l’Académie de l’eau ?

Un comité de pilotage, composé d’experts issus de nos instances et spécialisés dans la thématique, encadre cette initiative, propose des grands témoins et intervenants, des expériences sur une thématique donnée.

Quels sont les rendez-vous marquants de l’Académie ?

L’académie de l’eau a été proposée deux fois par an depuis mars 2022 :

• Mars 2022 : le changement climatique
• Octobre 2022 : sols, eau, agriculture et changement climatique
• Mars 2023 : les risques et conflits liés à l’eau et aggravés avec le changement climatique
• Octobre 2023 : micropolluants, quelles sont ces molécules et comment agir ?
• Mars 2024 : Gestion quantitative de l’eau : allons-nous manquer d’eau ?
• Novembre 2024 : gestion de l’eau, la nature pour assurer notre futur ?