Description de la proposition
Dans quel cadre mettre en place l’optimisation de la consommation énergétique des services eau et assainissement ?
Les achats d’énergie constituent 15 à 30% des charges d’exploitation des services d’eau et d’assainissement. Dans un contexte de forte augmentation du prix de l’énergie, il devient indispensable d’optimiser la consommation énergétique de ces services.
Ainsi, l’optimisation énergétique des services d’eau potable et d’assainissement permet de maîtriser le coût de l’eau.
De plus, cette démarche nécessite un examen approfondi des équipements et une maintenance rigoureuse de ces derniers. Cela permettra donc d’optimiser leur fonctionnement et de réduire les risques de panne.
En quoi consiste cette proposition d’action ?
Pour réduire les gâchis d’énergie sur les services d’eau et d’assainissement, il faut maintenir les réseaux en bon état. Les efforts des services d’eau potable se concentrent donc sur la réduction des pertes en eau pour atteindre un bon rendement de réseau. Cela réduit la quantité d’eau potable produite inutilement. Sur les services d’assainissement, c’est contre les entrées d’eaux claires parasites qu’il faut lutter. Cela réduit également la quantité d’eaux usées à traiter.
En complément de ces deux axes d’économie d’énergie, il faut s’intéresser au fonctionnement des équipements.
En ce qui concerne les services d’eau potable, ce sont les pompes utilisées pour le transport de l’eau qui consomment le plus d’énergie. Pour les services d’assainissement, les pompes sont très consommatrices mais il faut également s’intéresser aux bassins d’aération des stations de traitement à boues activées.
Dans la majorité des cas, il est possible d’optimiser le fonctionnement de ces équipements pour réduire leur consommation énergétique.
Un mauvais dimensionnement, l’usure des équipements, une maintenance insuffisante ou un mauvais pilotage des paramètres de fonctionnement sont les principales sources de surconsommation d’énergie.
Un audit énergétique devra être mené pour identifier les équipements les plus consommateurs et élaborer un plan d’actions correctives. Il s’agira par exemple d’automatiser plus finement le pilotage de certains process, de redimensionner certains équipements ou encore de réaliser un entretien plus fréquent.
La collecte de données fines sur la performance des ouvrages et leur consommation énergétique sera centrale dans toute démarche d’optimisation énergétique. Il pourra donc être pertinent de réaliser des investissements mineurs pour installer des sous compteurs électriques ou d’autres appareils de diagnostic.
Enfin, des investissements peuvent être réalisés pour produire ou récupérer de l’énergie dans les systèmes d’eau potable ou d’assainissement. Il est ainsi possible d’installer des panneaux solaires au niveau des sites de traitement.
Pour les territoires à fort relief, il est envisageable de récupérer de l’énergie par turbinage sur les réseaux. Ce type de dispositif permet de mettre à profit la pression de l’eau circulant dans les réseaux pour produire de l’électricité, à l’instar des barrages hydro-électriques.
Sur certaines stations de traitement des eaux usées, il peut être envisageable de mettre en place un méthaniseur qui produira du biogaz à partir des boues et d’apports extérieurs.
Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour déployer cette proposition d’action ?
L’optimisation énergétique des services d’eau et d’assainissement est un effort commun aux maîtres d’ouvrage et aux exploitants. La recherche de l’efficacité énergétique pourra notamment être inscrite dans les contrats de délégation de service public ou encore dans la stratégie d’une régie.
Un audit énergétique devra être réalisé par l’exploitant ou un bureau d’étude extérieur pour déterminer et hiérarchiser les actions d’optimisation énergétique qui pourront être mises en place. Le plan d’action pourra conduire à modifier des pratiques d’exploitation, il conviendra alors de sensibiliser et de former le personnel exploitant.
Le maître d’ouvrage pourra également réaliser des investissements visant à co-produire de l’énergie sur site de traitement ou sur réseau.
Comment procéder ?
Etape 1 : Se rapprocher de l’exploitant pour demander la réalisation d’un audit énergétique sur le service
Etape 2 : S’inspirer des expériences de collectivités comparables : optimisation énergétique des stations de traitement des eaux usées
Etape 3 : Identifier et hiérarchiser les actions et investissement à mener pour réaliser des économies d’énergie
Etape 4 : Piloter la montée en compétences des différents acteurs impliqués….
Etape 5 : Mettre en œuvre le plan d’action établi avec l’exploitant
Comment mesurer la réussite de la proposition ?
La réussite de cette action peut être mesurée via deux indicateurs :
- Energie consommée par volume d’eau potable traité et/ou distribué
- Energie consommée par volume d’eau usées traitées
Comment ça marche?
Quelques données clés sur le projet
Durée de l'audit énergétique
Coût de l'audit énergétique
Proposition applicable pour les collectivités suivantes
Urbain Applicable
Péri-Urbain Applicable
Rural Applicable
Montagne Applicable
Littoral Applicable
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