La problématique des micropolluants devenant de plus en plus importante, AMORCE lance, en partenariat avec la Banque des Territoires, une enquête sur leur caractérisation par les services d’eau potable et d’assainissement. Elle se concentre sur l’inventaire des connaissances sur ces pollutions, ainsi que sur les actions prises par les collectivités pour y faire face, ainsi que sur les coûts qu’elles impliquent. Le résultat de cette enquête fera l’objet d’une publication et permettra d’appuyer AMORCE dans ses positions.
Contexte
Avec la transposition de la nouvelle directive eaux résiduaires urbaines (DERU 2) en droit français, les données significatives remontées par la campagne RSDE 2022, et les inquiétudes de 73% des français du baromètre « Les français et l’eau » sur la qualité de l’eau potable délivrée, la problématique micropolluants devient un sujet d’enjeu sanitaire, social et environnemental.
AMORCE avait déjà réalisé une enquête “flash” sur la présence de micropolluants dans les services d’eau potable en 2023. Réalisée sur un panel de collectivités représentant 4.3 millions d’habitants, elle montre que 92% des répondants détectent des micropolluants et 73% de ceux-ci font régulièrement face à des non-conformités.
AMORCE a donc décidé de solliciter à nouveau les collectivités afin d’approfondir sa compréhension du sujet, et ce sur l’ensemble des services d’eaux (potable et assainissement).
Objectifs et méthodes
L’objectif de cette enquête, est de faire un état des connaissances sur la pollution par les micropolluants, principalement ceux avec un caractère émergent (substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), microplastiques, pesticides et métabolites, résidus médicamenteux et cosmétiques) dans les services d’eaux des collectivités françaises.
Pour ce faire, deux questionnaires ont été élaborés :
Avec cette enquête, il sera question de cartographier les pressions exercées par ces polluants sur les services d’eaux et les actions mises en place par les collectivités. C’est-à-dire, faire un état des lieux sur la qualité des eaux distribuées à l’usager et sur la qualité des eaux usées traitées rendues au milieu et les actions de préservation de la ressource, ainsi que leurs conséquences (coûts pour les services, augmentation du prix de l’eau, …). AMORCE souligne que l’ensemble des résultats seront anonymisés, hormis lors du partage, facultatif, de retours d’expériences validé avec la collectivité.
Calendrier
AMORCE invite donc l’ensemble des collectivités et services concernés à répondre au(x) questionnaire(s) avant le vendredi 25 juillet 2025. Les résultats seront synthétisés dans un rapport publié courant septembre, qui aidera AMORCE lors de ses futurs plaidoyers, notamment avec le démarrage des travaux de transposition de la DERU 2 et le Groupe National Captage.
Si vous avez de plus amples questions, vous pouvez écrire à Jérémy DA PRATO (Chargé de mission traitement des eaux, jdaprato@amorce.asso.fr) ou Clément PINARD (Stagiaire traitement des eaux, cpinard@amorce.asso.fr).