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Amiens Métropole (80) rénove ses réservoirs

Pour limiter son taux de fuite, Amiens Métropole a lancé depuis 2021 un ambitieux programme pluriannuel d’entretien et de rénovation de son réseau d’eau potable. La collectivité a notamment engagé des travaux sur ses 950 kilomètres de canalisations et sur ses ouvrages. Ainsi, les réservoirs de Clairy-Saulchoix, Dury et Longueau sont rénovés entièrement : étanchéité, isolation intérieure et extérieure, sécurisation et mise aux normes hydrauliques et sanitaires. Amiens Métropole a financé ce chantier de 1,2M€ HT à hauteur de 83,33%, avec une subvention de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie (16,67%).

Entretien avec Eric Maquet, Vice Président d'Amiens Métropole

Parole de collectivité
Eric Maquet - Crédits photo : Banque des Territoires
Distribution de l’eau

Ce projet est porté par :

  • Eric Maquet, Vice Président d’Amiens Métropole
  • Julien Lazlo, Directeur des services à l’Environnement d’Amiens Métropole

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le sujet de la réhabilitation de ces trois réservoirs s’est-il imposé à l’agenda d’Amiens Métropole ?

Notre métropole assure la compétence de production, de traitement et de distribution d’eau potable pour environ 180 000 habitants. En 2021, nous avons engagé un important programme de travaux pour lutter contre les fuites, programme que nous entendons reconduire chaque année. Ainsi, en 2023, nous consacrerons pas moins de 10M€ à l’amélioration du réseau d’eau potable, et à celle des captages et réservoirs.

Celui-ci est en effet caractérisé par un important linéaire (950 kilomètres) et de nombreux raccordements avec pas moins de 25 réservoirs. Pendant plusieurs décennies, l’eau était une ressource abondante et pas cher. Les travaux et l’entretien n’étaient pas une priorité. Ils le sont devenus car notre réseau s’était dégradé. En cumulant les fuites au niveau des réservoirs et des canalisations, on estime en effet qu’il a un rendement de 70%. Cela signifie que 30% du débit est perdu. Notre volonté est de parvenir à la moyenne nationale, qui est de 20%.

La sectorisation, la recherche de fuites (y compris, à titre expérimental, avec des chiens qui détectent les odeurs de chlore), les travaux sur les canalisations et l’installation de compteurs intelligents sont déployés pour améliorer notre taux de rendement. Nous intervenons aussi sur nos réservoirs (châteaux d’eau, semi-enterrés ou enterrés), vieillissants eux aussi. La réhabilitation des châteaux d’eau de Clairy-Saulchoix, Dury et Longueau entre 2021 et 2023 s’inscrit dans cette démarche globale. Ils sont les premiers de nos 25 réservoirs (entièrement gérés en régie), à être intégralement rénovés.

 

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

L’opération de réhabilitation des réservoirs répond à deux objectifs majeurs. Le premier : pérenniser la structure des ouvrages en rénovant l’étanchéité et l’isolation intérieure et extérieure de la cuve. Deuxième priorité : mettre les ouvrages aux normes en termes de sécurité sanitaire (revêtements et matériaux en contact avec l’eau). Il a fallu aussi sécuriser les accès pour la circulation des intervenants techniques et pour limiter les risques d’intrusion.

Pour préparer ces chantiers, nous avons contacté d’autres collectivités ayant mené des travaux similaires, dont le SIDEN-SIAN (EPCI dédié à la distribution d’eau et à l’assainissement) et sa régie Noréade Eau.

 

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Un diagnostic préalable a été effectué sur les ouvrages (génie civil, amiante et plomb).

 

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Il faut connaître bien sûr le fonctionnement de l’alimentation en eau pour trouver les solutions de maintien de service d’alimentation en eau potable.

Il est souhaitable de réaliser un suivi régulier du patrimoine et d’élaborer un diagnostic, notamment lors des vidanges annuelles des ouvrages. Ce suivi comprend les contrôles réglementaires réalisés sur les organes de sécurité (électrique, parafoudre, échelle, filets et systèmes d’accroches).

 

Lors des phases de diagnostic et de planification, comment Amiens Métropole a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Nous avons mis en œuvre des procédés d’information assez classiques : réunion publique dans les communes concernées, puis panneaux d’information sur site et visites des chantiers par les élus.

Il a fallu faire preuve de pédagogie car l’importance de nos chantiers “eau et assainissement” au cours de ce mandat nous a conduit à augmenter le prix des services de l’eau. La Cour des comptes, dans son rapport 2020, avait souligné la nécessité de cette hausse.

Le prix du mètre cube, calculé sur la base d’une consommation moyenne de 120 m3 (base de comparaison entre toutes les collectivités) est donc passé entre 2019 et 2022 de 3,77 à 4,11€ le m3. Il reste néanmoins inférieur au prix moyen dans les Hauts-de-France.

 

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

La réhabilitation des trois châteaux d’eau a coûté 1,2M€ HT. Elle a été financée par notre collectivité à hauteur de 1M€ (83,33%) et par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie dans le cadre du 11e programme 2019-2024, pour un montant de 200 000€ (16,67%).

 

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné votre collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Nous avons fait appel à la société VERITAS pour le diagnostic des ouvrages. Pour les travaux, les entreprises ont été choisies après appel d’offres. Les sociétés retenues sont spécialisées en réhabilitation de réservoirs : il s’agit de RESINA (Saint-Soupplets, 77) et de VENEQUE (Rainvillers, 60).

La société VEOLIA a également posé un surpresseur.

Le projet en détails

Dates clés

2018

Mise à l'agenda

2018

Inspiration & Compétences

2018

Diagnostic & Planification

2021 - 2024

Réalisation

Chiffres clés

1,2 M€ HT
Budget pour la réhabilitation des trois réservoirs
2800 m3
Capacité totale de stockage
9 000
Nombre d'habitants desservis

Résultats

  • Satisfaction d'avoir aujourd'hui trois ouvrages aux normes

À retenir

Durée des travaux assez courte (deux à trois mois)

Avec la pose de surpresseurs (dispositif qui compense la baisse de pression liée aux travaux), nous avons pu éviter l'interruption du service.

Dans l'idéal, c'est une opération à programmer tous les 15 ans. Ses coûts sont significatifs et le chantier engendre des désagréments pour les riverains immédiats. Toutefois, les ouvrages étant situés en périphérie, les voisins sont moins nombreux qu'en centre-ville

En savoir plus sur la Commune d'Amiens Métropole

Nombre d'habitants

180 000

Nombre de communes regroupées

39

Données de contact

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