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Végétaliser les toitures pour absorber une partie des eaux de pluie et réduire le risque de ruissellement et d’inondation

La végétalisation contribue également à une meilleure isolation des bâtiments et la biodiversité urbaine

Crédits photos : Shutterstock

Description détaillée de la proposition

Pourquoi mettre en œuvre la végétalisation des toitures ? 

Les inondations en France représentent environ 80 % du total des dommages des catastrophes naturelles. D’ici 2050, ces dommages pourraient doubler du fait de l’accélération du dérèglement climatique. Les phénomènes extrêmes comme les orages violents deviennent ainsi plus nombreux, ainsi que les épisodes pluvieux de longue durée en automne et en hiver. À cela s’ajoute une poursuite de l’artificialisation des sols sur tout le territoire, supprimant des surfaces propres à absorber les surplus d’eau (pleine terre, surfaces agricoles ou forestières). Ainsi, la pluie tombe en plus grande quantité sur des surfaces toujours plus imperméables, générant des inondations de plus en plus dévastatrices.

On peut aussi noter que le ruissellement à lui seul est un vecteur de pollution : les fortes pluies charriant les déchets et les polluants dans la nature lorsque les infrastructures ne suffisent pas à contenir ces flux.

Le dérèglement climatique a aussi d’autres conséquences sur nos territoires, parmi lesquelles l’effondrement de la biodiversité et des pics de chaleurs répétés. Là encore, la bétonisation de nos villes en fait des espaces où ces phénomènes deviennent extrêmes.

Sans être une solution miracle (qui n’existent pas !), la végétalisation des toits contribue tout à la fois à combattre les inondations et le ruissellement ainsi que la chaleur en zone urbaine. C’est aussi une façon de créer des espaces refuges pour la biodiversité.

En quoi consistent les toitures végétalisées ?

La végétalisation des toitures consiste à installer des plantes (de différents types) sur les toits des bâtiments, transformant ces espaces inutilisés en jardins, espaces de culture ou biodiversité.

Végétaliser un toit nécessite une évaluation préliminaire de la capacité portante du toit afin de déterminer le type de végétalisation approprié. Voici les trois types principaux :

  • Toiture végétalisée extensive : C’est la forme la plus légère et la moins coûteuse en termes d’installation et d’entretien. Elle est composée de plantes résistantes à la sécheresse, comme les mousses, les sédums et certaines graminées. Elle n’a pas besoin de sol profond (généralement entre 2 et 15 cm). L’arrosage est minimal, et elle ne permet pas une fréquentation régulière
  • Toiture végétalisée semi-extensive : Celle-ci offre une plus grande diversité végétale, incluant des plantes aromatiques, des graminées ou de petites vivaces. Elle nécessite un substrat d’une profondeur moyenne (environ 15 à 30 cm) et un entretien plus régulier que la version extensive. L’arrosage est modéré, et la fréquentation reste occasionnelle
  • Toiture végétalisée intensive : Elle se rapproche le plus d’un jardin traditionnel en toiture, avec une grande diversité de plantes, y compris des arbustes. Elle nécessite une couche de substrat profonde (plus de 30 cm), une irrigation régulière et un entretien soigné. Elle est conçue pour une fréquentation régulière, offrant ainsi un espace vert accessible aux habitants

Enfin, les toits plats peuvent également être végétalisés avec des plantations hors sol, en pot ou en bacs. Une méthode particulièrement adaptée pour créer des potagers urbains.

 

Quels sont les bénéfices des toitures végétalisées ?

Outre leur action de captage de l’eau de pluie diminuant l’intensité des phénomènes de ruissellement et d’inondations, les toitures végétalisées agissent comme des isolants naturels, réduisant les besoins en climatisation pendant l’été et en chauffage pendant l’hiver. Cette régulation thermique entraîne une réduction des coûts énergétiques pour les bâtiments concernés, tout en diminuant leur empreinte carbone.

Les toitures végétalisées contribuent également à la lutte contre les îlots de chaleur urbains en absorbant une partie des rayonnements. Elles filtrent les polluants et les particules présentes dans l’air, contribuant à améliorer la qualité de l’air. Enfin, du point de vue de la biodiversité, elles constituent un refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales.

 

Quels sont les moyens à mettre en place pour déployer la végétalisation des toitures ?

Pour déployer la solution sur les bâtiments publics, il est nécessaire de s’appuyer sur une équipe projet dédiée, alliant compétences techniques (architectes, paysagistes) et administratives (notamment pour étudier la réglementation en vigueur et les subventions possibles).

La sensibilisation des habitants est une nouvelle fois clé, que ce soit pour faire accepter les projets publics ou pour amener à une réflexion plus large sur le parc privé, d’entreprise ou de particuliers. Pour cela, une communication efficace est requise, comme des ateliers de découverte ou des visites de projets pilotes.

Un suivi dans le temps est à prévoir, notamment pour s’assurer de la bonne santé des espaces.

 

Quelles sont les étapes à suivre ?

  • Étape 1 — Sensibilisation et engagement : Avant toute initiative, informez les élus, les propriétaires d’immeubles et le grand public des avantages et des potentialités de la végétalisation des toits. Utilisez des campagnes de communication, des ateliers et des séminaires pour créer une prise de conscience et un intérêt.
  • Étape 2 — Formation et renforcement des capacités : Organisez des formations pour les acteurs locaux, les professionnels du bâtiment et les services municipaux pour leur fournir les compétences nécessaires pour concevoir, installer et entretenir des toitures végétalisées.
  • Étape 3 — Évaluation et sélection des sites : Réalisez un audit des bâtiments existants pour déterminer lesquels sont adaptés à la végétalisation, en tenant compte de leur structure, de leur emplacement et de leur utilisation.
  • Étape 4 — Mise en place des incitations financières : Définissez et promouvez un cadre de soutien financier pour encourager les propriétaires à végétaliser leurs toits. Cela peut inclure des subventions directes, des réductions fiscales ou d’autres mesures incitatives.
  • Étape 5 — Conception et mise en œuvre : Commencez par quelques projets pilotes pour tester différentes approches, rassembler des retours d’expérience et affiner les méthodes. Une fois ces pilotes réussis, étendez le programme à d’autres bâtiments.
  • Étape 6 — Suivi, évaluation et ajustements : Mettez en place un système de suivi pour évaluer les impacts environnementaux, sociaux et économiques des toitures végétalisées. Utilisez ces données pour ajuster et améliorer continuellement le programme

 

Comment mesurer la réussite de cette proposition ? 

Mesurez l’augmentation de la surface végétalisée en mètres carrés, le nombre de projets réalisés ou en cours, et le taux de satisfaction des habitants. Il est possible de comparer ces chiffres à ceux de territoires similaires ayant entrepris cette démarche.

Quatre indicateurs clés peuvent aussi être utilisés :

  • Le taux d’absorption par mètre carré d’eau de pluie sur les nouvelles surfaces ;
  • La différence de température en été sur les toits végétalisés et les toits non végétalisés ;
  • L’augmentation de la biodiversité locale (nombre d’espèces recensées) ;
  • Les économies d’énergie réalisées dans les immeubles aux toits végétalisés.
Crédits photos : Shutterstock

Quelques données clés sur le projet

Toitures végétalisées

1,6 million de m2

Temperature de l'air ambiant

-3° à -5°

Part des villes de + de 10 000 habitants ayant prit la mesure

61%

Proposition applicable pour les collectivités suivantes

Urbain Applicable

Péri-Urbain Applicable

Rural Applicable

Montagne Applicable

Littoral Applicable

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Auteur du contenu

POSITIVR

POSITIVR est un média pure-player qui met en lumière des initiatives, des causes, des innovations, des artistes et des actualités inspirantes et positives

Je m’inspire avec les retours d’expériences d’autres collectivités sur cette proposition

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