180 mètres cubes d’eau de pluie remis en service pour l’arrosage à Saint-Amand-Montrond (18)

Comment le sujet de la réutilisation des eaux de pluie s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Avec les périodes de sécheresse qui se multiplient, la Ville de Saint-Amand-Montrond est frappée chaque année d’arrêtés préfectoraux d’interdiction d’utilisation de l’eau potable pour des usages non indispensables. Cela est parfaitement légitime et c’est dans ce contexte que nous avons redécouvert l’existence de trois grandes cuves de récupération de pluie dans le sous-sol de la place de Juillet, en centre-ville de Saint-Amand-Montrond. Ces cuves avaient été posées lors de la rénovation de la place en 2003 pour l’arrosage des espaces verts mais l’usage en était tombé en désuétude.

Or la réutilisation des eaux de pluie fait partie des engagements que nous avons pris avec Véolia en signant la première charte Eco d’eau de la Région Centre-Val-de-Loire, et la deuxième de France après Nantes. L’une des premières actions a consisté à réparer, nettoyer et remettre en service en 2023 les trois cuves de la place de Juillet qui permettent de stocker 180 m3 d’eau au total. Cette eau gratuite est utilisée pour l’arrosage des jardinières et des plantations, ainsi que pour l’entretien de la voirie avec une laveuse et une balayeuse.

Dans ce même objectif d’optimisation de la ressource en eau, nous prenons en charge 50 % du prix d’achat des récupérateurs d’eau de pluie (aériens ou enterrés) pour les habitants de Saint-Amand-Montrond.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Dès mon élection en 2020, j’ai engagé la ville de Saint-Amand-Montrond dans une démarche de réduction des consommations énergétiques et d’eau potable. Mon objectif est que notre ville participe à la préservation de l’environnement. Saint-Amand-Montrond a d’ailleurs été labellisée Territoire engagé pour la nature en mars 2023.

Les collectivités doivent montrer l’exemple. Utiliser de l’eau potable pour laver les rues et arroser des plantations est devenu inconcevable pour l’environnement dans la situation actuelle et même en période hors restriction.

Dans le cadre de la charte Eco d’eau signée avec Véolia il est également prévu de généraliser l’installation de récupérateurs d’eau de pluie pour tout projet d’aménagement et de réhabilitation des bâtiments communaux. La désimperméabilisation des surfaces sera systématisée ainsi que la réintroduction d’espaces enherbés comme sur la place principale de Saint-Amand-Montrond.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

S’agissant de la remise en service d’un équipement existant, une étude de faisabilité ou d’impact n’était pas nécessaire.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

En l’occurrence les services techniques municipaux disposent de toutes les compétences nécessaires au nettoyage, à la vérification de l’état des cuves et à leur remise en service. Ils ont d’ailleurs procédé à l’installation d’une pompe pour puiser l’eau des citernes.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Il n’était pas nécessaire de s’assurer du bon dimensionnement du projet, et l’adhésion des citoyens pour un projet de cette nature était acquise.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Les travaux de remise en état et de fonctionnement ainsi que l’installation d’une pompe ont été réalisés en régie par les services municipaux et aucune aide n’a été sollicitée.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Les services techniques municipaux en régie.