Désimperméabilisation de la cour d’école Pierre Loti à La Rochelle (17)

Comment le sujet de désimperméabilisation de la cour d’école Pierre Loti s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Le sujet s’est imposé à l’agenda de La Rochelle du fait d’une réalité :  il fait de plus en plus chaud et ce, de plus en plus tôt dans nos villes et dans les cours d’écoles. Depuis 2018, La Ville de La Rochelle a reçu des alertes, notamment lors des conseils d’école, d’enseignants et de parents d’élèves exprimant cette chaleur en hausse au sein des établissements scolaires. 

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous avons voulu voir ce que faisaient les précurseurs de la végétalisation. Nous nous sommes donc inspirés de Paris avec le Projet Oasis consistant à transformer progressivement des cours en oasis. Nous nous sommes aussi inspirés des pays scandinaves bien moins impactés par les problématiques de chaleur mais très orientés « nature ».

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui nos équipes en interne ont fait une étude. À titre informatif, sur l’école élémentaire Pierre Loti nous sommes sur une parcelle de 1 300 m². Avant la végétalisation l’enrobage était extrêmement glissant, cela devenait très clairement dangereux. Par ailleurs, il y avait un manque net de végétaux. Il y avait 3 arbres contre 19 aujourd’hui.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Lorsqu’on végétalise une cour d’école il faut, à mon sens, penser au-delà de la végétalisation à un maximum d’éléments, de sujets, notamment la déconnexion des eaux pluviales, l’infiltration de l’eau dans les sols. Je dirais même qu’il faut aller plus loin en pensant à la récupération de l’eau de pluie et pourquoi pas l’utiliser pour les chasses des toilettes pour éviter le gaspillage. 

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Plusieurs services techniques de la ville de La Rochelle ont été mis à contribution : l’éducation, la voirie, les espaces verts. Au sein des services, il y a eu réellement une transversalité assez bien coordonnée dans tous les projets. Toutefois ce qui reste le plus important ce sont les acteurs, c’est-à-dire les enseignants et les enfants et comment les intégrer dans ce projet. Dans ce sens, des réunions ont été faites avec les enseignants majoritairement pour exprimer leurs besoins, savoir ce qu’ils souhaitaient. À titre d’exemple pour l’école Pierre Loti les enfants ont demandé un billodrome et un espace coin lecture ou école du dehors.
Par ailleurs, pour ce qui est du choix des cours écoles à végétaliser il faut savoir qu’à La Rochelle nous ne végétalisons pas les cours en fonction des demandes ou des quartiers mais en fonction de l’état de la cour.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

La collectivité a pris en charge la quasi-totalité des coûts des 320 000 euros du coût de ce projet, aidée par l’Agence de l’eau. 

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné La ville de la Rochelle dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Le service voierie, éducation, espaces verts et paysages de la mairie de La Rochelle. L’ONG Bleu Versant qui aide les élus à désimperméabiliser les espaces goudronnés tout en sensibilisant les enfants sur leurs futurs cours de demain.