Récupérateurs d’eau de pluie : des aides pour les particuliers et les collectivités avec le Grand Arras

Comment le sujet des aides à l’achat de récupérateurs d’eaux pluviales s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité, le Grand Arras ?

Ces aides s’inscrivent dans notre Plan Eau 2023-2026 qui vise la sobriété hydrique. L’objectif, d’ici 2030, est de réduire de 10% la consommation pour les particuliers et de 20% pour les installations de nouvelles entreprises. Pour y parvenir, nous misons sur la tarification progressive mise en place depuis 2017 pour inciter à réduire la consommation. Nous investissons aussi chaque année 2 millions d’euros pour chasser les fuites. Cela porte ses fruits : notre réseau a désormais un rendement proche de 90%, ce qui est supérieur de 10% à la moyenne nationale. Enfin, nous cherchons à diversifier la ressource grâce à la recherche de nouveaux sites de captage et à la création d’interconnexions.

Les aides aux récupérateurs d’eau de pluie découlent de ce plan « Eau ».

Pour les collectivités, la Collectivité urbaine d’Arras (CUA) accompagne les projets d’installation de cuves de récupération d’eau de pluie via un fonds de concours exceptionnel. La CUA prend en charge 25% du coût de la cuve, en complément de la prise en charge par l’Agence de l’Eau de 50% du coût de la cuve. Les 25% restants incombent à la collectivité concernée. Ce dispositif est valable pour un minimum de dépenses de 10 000 € avec un volume minimum de 10 m³ et il est plafonné à 1 190 €/m³ de cuve.

Pour les particuliers, depuis le 1^er janvier 2024, la CUA verse une aide plafonnée à 100€ par foyer pour l’achat d’un récupérateur d’eau de pluie et des accessoires nécessaires au raccordement. Il faut pour cela résider dans l’une des 46 communes de la CUA et avoir effectué l’achat chez un commerçant local. Cette aide peut aussi être demandée pour les logements collectifs. Nous espérons économiser ainsi, d’ici dix ans, près de 2 500 m³ par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une commune de 600 habitants.

Si plus de deux mille foyers installent un récupérateur pour arroser leurs plantes au lieu d’utiliser l’eau du robinet, nous dépasserons cet objectif. Ce qui permet de réduire la facture d’eau, d’économiser sur le traitement des eaux de pluie qui ruissellent et de préserver la ressource.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée du projet ?

Nous avions déjà instauré il y a quelques années une aide à l’installation de récupérateurs d’eaux de pluie, peu sollicitée. Depuis la sécheresse de 2016 et la raréfaction constatée de la ressource, les choses évoluent et la demande augmente.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Non.

Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans le projet ?

Il est important de connaître et de faire connaître les textes qui règlementent les usages domestiques de l’eau de pluie.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment votre collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Nous avons déployé une communication classique, dans le magazine de la CUA, dans ceux des communes concernées et sur le web, pour faire connaître cette aide.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

C’est une subvention votée en conseil communautaire. Elle est d’un montant de 50 000€ en 2024 pour les récupérateurs achetés par les particuliers.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation du projet ?

Il n’y en a pas.