Saint-Rémy (71) s’équipe d’un récupérateur d’eau
Pour faire face aux restrictions d’eau dues aux sécheresses récurrentes, la commune de Saint-Rémy (71) s’est s’équipée d’un récupérateur d’eau d’une capacité de 100 m3. Opérationnel sur le site de son Centre technique depuis février 2024, il permet d’arroser les plantations pendant la période estivale. Résultat : des économies d’eau et une végétation préservée.
Entretien avec Fabrice DUMOULIN, Responsable du service Bâtiment et Logistique, Ville de Saint-Rémy
Ce projet est présenté par :
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Fabrice Dumoulin, Responsable du service Bâtiment et Logistique, Ville de Saint-Rémy
Fabrice Dumoulin
Parole de collectivité
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Comment l’installation d’un récupérateur d’eau s’est-elle imposée à l’agenda de votre collectivité ?
Cette initiative était inscrite dans le projet de mandat de la maire, Florence Plissonnier, en 2020, et a été mis à l’agenda budgétaire en 2023. La commune de Saint-Rémy (71) a été confrontée plusieurs années de suite à des restrictions d’eau en raison de la sécheresse.
Pour garantir l’arrosage des espaces verts durant les mois les plus chauds, de juin à septembre, la municipalité a investi dans un récupérateur d’eau d’une capacité de 100 m3. Celui-ci a été installé dans la cour des bâtiments des Services techniques de la Ville. Opérationnel depuis février 2024, il récupère les eaux de pluie de la moitié de la toiture des bureaux et d’une partie des ateliers. Une extension de la surface de récupération sur la toiture des ateliers a été prévue si les besoins en eau venaient à augmenter. Les agents des Espaces verts viennent directement se connecter au récupérateur pour remplir leur citerne et arroser les massifs et jeunes arbres.
Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?
Afin de bien dimensionner le récupérateur à nos besoins et choisir la technique la plus adaptée à notre site, nous avons étudié les produits existants. Nous avons également visité l’installation réalisée dans la commune voisine de Sevrey.
Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?
Une étude interne a permis d’évaluer le volume d’eau à récupérer pour répondre aux besoins d’arrosage en période estivale.
Elle nous a aussi permis de déterminer l’emplacement du système de récupération, de nous assurer de la possibilité d’un terrassement pour obtenir une surface plane et de la faisabilité technique des raccordements.
Concernant les compétences, quels sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?
Ce projet a fait appel à de multiples compétences permettant :
- d’évaluer les besoins en eau sur la période d’utilisation,
- d’étudier les possibilités techniques offertes par les bâtiments, leurs toitures et leur environnement,
- de respecter les règles d’urbanisme,
- d’estimer les coûts d’investissement et de fonctionnement,
- de comparer les différentes solutions techniques existantes sur le marché,
- de choisir la solution la plus adaptée.
Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?
Le dimensionnement de l’installation a été réalisé avec le concours du service des Espaces verts de la Ville. Nous avons pris en compte la consommation d’eau des années précédentes, le cycle de plantations d’arbres et la modification des végétaux sélectionnés récemment, des plantes vivaces étant désormais préférées à des plantes annuelles.
Le récupérateur d’eau étant implanté sur le site du Centre technique de la Ville, il n’a pas d’impact visuel pour les riverains.
Toutefois, les citoyens ont été informés de ce projet en faveur du développement durable, aussi bien en amont qu’une fois réalisé, lors des réunions de quartier, dans la presse locale, le magazine municipal et sur les réseaux sociaux de la municipalité.
Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?
Le projet a été intégralement financé par la commune. La solution choisie, ne nécessitant ni enterrement ni installation d’une cuve hors sol, a permis de réduire le coût au m3 au maximum.
Le coût total de l’installation s’élève à 12 100 € TTC :
- 6 100 € pour l’achat de la cuve, d’une durée de vie de 20 ans minimum,
- 2 900 € de coût de fonctionnement (tuyauterie, filtres, sable),
- 3 100 € de dépenses de main-d’œuvre en interne.
Le service des Espaces verts de Saint-Rémy a réalisé les aménagements des abords du récupérateur d’eau.
Les équipes de la Voirie se sont chargées du terrassement et celles du Bâtiment du raccordement et de l’installation de la cuve.
Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la Ville de Saint-Rémy dans la préparation et la réalisation de ce projet ?
Aux côtés des équipes des Services de la Ville de Saint-Rémy, deux acteurs principaux sont intervenus : la Ville de Sevrey, pour des conseils et son retour d’expérience, et la société RCY, fournisseur du récupérateur.
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Le projet en détails
Dates clés
2023
2023
2023
2023 - 2024
Chiffres clés
1
100
12 100
Résultats
- Un projet à valeur environnementale aligné avec les engagements de la mairie
À retenir
La réduction du risque de perte de plantations en période de restriction d’eau et un affranchissement des contraintes liées à la restriction d’eau
Des économies d’eau de 100 m3 minimum par an
Un faible retour sur investissement, le prix des équipements étant important comparé à celui de l’eau