Végétalisation de la cour d’école maternelle Jacques Brel à Poitiers (86)

Comment la végétalisation de la cour d’école Jacques Brel s’est-elle imposée à l’agenda de votre collectivité ?

Nous avons travaillé en groupe sur ces sujets dès 2019. Une fois arrivés à la municipalité nous avons mis en place un copilotage par le biais de réunions régulières rassemblant à la fois des personnels de l’éducation nationale, les services éducation de la ville, de l’aménagement public. Il y a une quarantaine de cours à Poitiers, la plupart sont dans des situations critiques. L’été, celles-ci sont vraiment invivables. Nous avons donc choisi deux groupes scolaires, dans des contextes de quartiers différents avec des physionomies distinctes.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous avons fait comme tout le monde, nous sommes allés voir à Paris les « cours oasis ». Parallèlement nous avons aussi consulté la documentation qui se produit dans d’autres villes sur ces thématiques de végétalisation.

D’un point de vue d’élu, le mot d’ordre a été la sobriété car trop souvent, le problème de ces aménagements se trouve dans le surinvestissement porté sur des matériaux, des aménagements, des jeux. Nous voulions désimperméabiliser au maximum, rendre les cours d’école plus naturelles tout en donnant à travailler l’imaginaire des enfants.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui une étude de faisabilité a été réalisée en interne.
En effet nous avons au sein de la mairie de Poitiers un bureau de conception paysage, avec des agents dédiés à ces thématiques. Au sein de ce service nous avons une paysagère-conceptrice, Charlotte Sauvion, qui dessine les cours d’école.

Par ailleurs le bureau d’études DL Infra nous a aidés pour la partie VRS (Voirie Réseaux Divers)

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Je dirais, en tout premier lieu, la curiosité. C’est précisément cela qui m’a aidé à aller voir comment les autres collectivités faisaient, à recueillir des témoignages.

En second lieu, il y a la sobriété. C’est parfois un vœu pieux dans les débats que nous avons avec les entrepreneurs mais il faut garder cette notion en tête.

Enfin, il ne faut pas négliger ou faire l’impasse sur la partie consultation, concertation. Nous devons vraiment être à l’écoute des premiers concernés à savoir les enfants et les enseignants.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

L’adhésion se travaille au tout début du projet. Il est préférable d’avoir la garantie, sur ce type de projets d’avoir avec soi, au moins l’équipe enseignante. Dans le cas de l’école Jacques Brel certains enseignants faisaient parfois classe dehors. Il y avait donc explicitement déjà une envie d’aller plus loin. Nous avons organisé des ateliers, fait et écouté des propositions.

Et pour cause : ce projet va bien au-delà d’un projet d’élu, c’est un copilotage permettant de travailler tous les aspects, le suivi, les résultats à améliorer. Nous avons formalisé cela par des ateliers avec les élèves, les parents, les équipes enseignantes et éducatives. Les enfants ont donc dessiné la cour de leurs rêves. De notre côté nous sommes intervenus en leur présentant des éléments sur le contexte climatique.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Nous avons obtenu une aide de la DSIL à hauteur de 100 000 euros sachant que le projet a coûté 265 000 euros.