Moins de fer et moins de calcaire dans l’eau pour les habitants de Saint-Amand-Montrond (18)

Comment le sujet de l’usine d’adoucissement s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Depuis que je préside le Syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) Saint-Amand-Montrond/Orval, en 2014, nous nous sommes engagés, avec notre délégataire Veolia, dans un programme d’amélioration de la qualité de l’eau potable et la lutte contre le gaspillage. Cette volonté s’est déjà concrétisée par la télérelève des compteurs, la pose de débitmètres pour détecter les fuites et le renouvellement des canalisations. Le rendement de notre réseau est exemplaire puisqu’il s’élève à 93,4 %, contre 77 % au niveau départemental et 81 % au niveau national. Nous avons installé des débitmètres sur l’ensemble du réseau afin de détecter les fuites le plus rapidement possible.

Parallèlement à la préservation de la quantité d’eau disponible, nous travaillons sur sa qualité. Cela nous a amené à construire et mettre en service en 2017 une station de déferrisation. Cet investissement de 650 000 €, financé par le SIVU, a fait chuter la teneur en fer de 200 à 25 microgrammes par litre. Dans le prolongement de l’unité de déferrisation, nous avons construit en 2022 une usine d’adoucissement pour supprimer le calcaire grâce à un procédé de filtration par résines échangeuses d’ions.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nos sources d’inspiration sont celles qui répondent à la mission du Sivu de garantir l’accès à l’eau et d’améliorer continuellement la qualité de l’eau distribuée aux habitants tout en sécurisant les réseaux.

Par ailleurs, nous suivons l’ensemble des innovations concernant l’amélioration des réseaux d’eau potable et nous investissons selon nos possibilités budgétaires.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

La réalisation des études de faisabilité et d’impact a été confiée par le Sivu à notre concessionnaire Véolia qui s’est chargé d’en assurer la conformité.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Il est nécessaire de bien maîtriser toutes les données concernant la qualité de l’eau et notamment sa charge en calcaire afin de mettre en œuvre le traitement le mieux adapté.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Le projet d’usine d’adoucissement a été dimensionné en tenant compte du nombre de foyers abonnés. Le Sivu approvisionne 6496 abonnés dont 5477 à Saint-Amand-Montrond et 1019 à Orval soit environ 13000 habitants.

Les projets ont fait l’objet d’information auprès des citoyens en utilisant les moyens de communication de la collectivité et par voie de presse.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le coût de la construction de l’usine d’adoucissement de l’eau s’est élevé à 713 535 €.
Sur cette somme, 187 446 € ont été financés par le Sivu Saint-Amand-Montrond/Orval, le reste étant à la charge du délégataire Véolia.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

• Maîtrise d’ouvrage déléguée : Véolia eau, à Saint-Amand-Montrond (18)
• Génie Civil : entreprise Trotignon, à Saint-Amand-Montrond (18)
• Terrassement : Etablissement T.T.R. Zone Industrielle les Malpommes à Orval (18)
• Equipement : entreprise MARTEAU, à Châtillon-sur-Indre (36)