Eaux de surface : définition, questions et sources d'informations

Les eaux de surface et les eaux souterraines diffèrent sur plusieurs aspects, notamment leur emplacement, leur qualité, leur composition chimique, leur température, et leur susceptibilité à la pollution.

Situées à la surface de la Terre, les eaux de surface comprennent les rivières, les lacs, les étangs, les mers et les océans. Quant aux eaux souterraines, celles-ci sont situées sous la surface du sol et sont stockées dans des aquifères, des formations rocheuses poreuses ou fissurées.

De plus, les eaux de surface sont plus susceptibles d'être polluées par des sources externes comme les rejets industriels, agricoles et urbains. Elles nécessitent souvent un traitement avant d'être consommées tandis que les eaux souterraines sont généralement moins susceptibles à la pollution en raison de la filtration naturelle par les couches de sol et de roche. Cependant, lorsqu'elles sont polluées, il est difficile de les dépolluer complètement.

La température des eaux de surface varie en fonction des saisons et des conditions climatiques locales alors que celle des eaux souterraines est relativement constante, influencée par la profondeur et les conditions géologiques.

Enfin les eaux de surface sont utilisées principalement pour l'irrigation, l'approvisionnement en eau potable après traitement et les activités récréatives. Les eaux souterraines sont également une source majeure d'eau potable et d'irrigation mais ces dernières sont souvent préférées pour leur qualité plus stable et leur moindre susceptibilité à la pollution.

En France, plusieurs actions sont mises en place pour protéger les eaux de surface. Ces actions sont déployées à différents niveaux, allant des mesures législatives aux initiatives locales, et impliquent une variété d'acteurs :

Actions préventives et curatives

• la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) : Cette directive européenne vise à atteindre un bon état écologique et chimique des masses d'eau. Elle impose des obligations aux États membres pour protéger et restaurer les eaux de surface.
• Les Plans d'Actions Nationaux et Régionaux : Le programme d'actions national (PAN) et les programmes d'actions régionaux (PAR) sont mis en place pour lutter contre les pollutions, notamment celles dues aux nitrates. Ces programmes définissent des mesures de gestion des fertilisants et de limitation des fuites de nitrates.
• Les Zones Soumises à Contrainte Environnementale (ZSCE) : Ce dispositif permet de restreindre certaines activités agricoles dans des zones vulnérables pour protéger les captages d'eau potable.

Traitement et assainissement

• L'épuration des eaux usées : Les eaux usées doivent être traitées avant leur rejet dans le milieu naturel. Cela inclut la mise en place de stations d'épuration pour éliminer les polluants et respecter les normes de qualité de l'eau.
• La gestion des barrages et des obstacles : Pour maintenir la continuité écologique des cours d'eau, des passes à poissons sont construites et des obstacles obsolètes sont démantelés. Les barrages doivent également conserver un débit minimum biologique.

Surveillance et contrôle

• La surveillance de la qualité de l'eau : Des laboratoires spécialisés analysent régulièrement la qualité des eaux de surface pour détecter la présence de contaminants tels que les nitrates, les pesticides et les métaux lourds. Ces analyses orientent les actions de préservation.
• Les bulletins de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) : L'OFB publie des rapports réguliers sur l'état des eaux de surface, évaluant à la fois l'état écologique et chimique des écosystèmes aquatiques.

Sensibilisation et éducation

• Les campagnes de sensibilisation : Des campagnes sont menées pour sensibiliser le public à l'importance de la protection des ressources en eau et aux gestes quotidiens permettant de réduire la pollution.
• Les initiatives locales : Les communes et les collectivités locales mettent en œuvre des projets de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE), favorisant une gouvernance locale et concertée basée sur les projections scientifiques et les besoins spécifiques des territoires.