Murette : définition, questions et sources d'informations

Les collectivités locales peuvent construire des murettes dans l’espace public, notamment pour délimiter des parcelles communales, soutenir de faibles talus le long de chemins ruraux ou dans les jardins publics, ou encore pour améliorer la sécurité en créant des séparations basses. La construction de murettes par les collectivités s’inscrit souvent dans des projets d’aménagement paysager ou de restauration du patrimoine rural, en respectant la réglementation locale d’urbanisme.

La différence entre une murette et un muret réside principalement dans la taille et la fonction. Une murette désigne un petit mur, généralement de faible hauteur, construit pour des fonctions de séparation ou de retenue légère, souvent en pierre sèche ou maçonnée. Un muret peut parfois désigner un ouvrage similaire, mais il peut aussi être plus haut ou avoir une fonction de parapet, notamment sur les ponts ou les terrasses. Dans le langage des collectivités locales, la murette est plutôt utilisée pour les ouvrages bas et non porteurs, tandis que le muret peut avoir une fonction de sécurité accrue.

La construction d’une murette par une collectivité locale peut nécessiter une autorisation administrative, notamment si l’ouvrage est situé dans un espace protégé, à proximité d’un monument historique, ou s’il modifie l’aspect extérieur d’un site classé. Selon le code de l’urbanisme, une déclaration préalable de travaux peut être exigée en fonction de la hauteur de la murette et de sa localisation. Il appartient à la collectivité de se rapprocher du service urbanisme de la commune ou de l’intercommunalité pour vérifier la réglementation applicable.

Les murettes peuvent exceptionnellement servir de parapet dans les aménagements publics, mais uniquement lorsqu’il s’agit de protéger des espaces à faible risque de chute, comme le bord d’un jardin public ou le long d’un chemin piétonnier. Toutefois, pour des raisons de sécurité, les parapets destinés à prévenir les chutes importantes, par exemple sur les ponts ou les quais, doivent être plus hauts et répondre à des normes spécifiques, ce qui distingue leur fonction de celle d’une simple murette.

Pour rehausser une murette, il est conseillé de commencer par vérifier la solidité de la base existante afin d’assurer la stabilité de l’ensemble. Si la murette est en pierres sèches, on peut poursuivre la construction en ajoutant des pierres soigneusement choisies et posées de manière stable, en respectant la technique d’emboîtement pour garantir la cohésion. Pour une murette maçonnée, il est recommandé d’utiliser un mortier adapté, comme un mortier à base de chaux, pour lier les pierres et assurer la solidité. Afin de renforcer la liaison entre l’existant et la surélévation, il est possible d’insérer des fers à béton scellés à la résine dans le mur initial, ce qui améliore la solidarité de la structure. Enfin, il faut veiller à bien choisir les pierres de couverture pour le sommet afin de protéger la murette des intempéries et garantir sa pérennité.