Un château d’eau de 250 m³ à Dontrien (51) pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour 658 habitants

Comment ce projet de château d’eau s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Le captage de Dontrien, village de 250 habitants, dispose d’un forage pour puiser l’eau dans la nappe phréatique afin d’alimenter directement en eau potable – sans stockage intermédiaire –  les communes d’Aubérive, Dontrien, Saint-Martin-L’Heureux et Vaudesincourt. Mais à partir de 2016 et jusqu’à 2018 des pannes récurrentes au niveau du surpresseur ont eu pour conséquence de fréquentes et importantes coupures d’eau pour les quatre communes en impactant au total 658 habitants. En conséquence, afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de ces abonnés et leur garantir une autonomie minimale d’une journée en cas de dysfonctionnement du forage, il a été décidé de créer un ouvrage de stockage, plus communément appelé un château d’eau sur le territoire concerné. Cet ouvrage, d’une capacité 250 m³,  est situé à 2.625 km du point de captage (adduction) et du réseau de distribution. Ce réservoir qui est donc en forme de colonne d’eau a d’abord l’avantage d ‘assurer une action plus longue du chlore sur l’eau. Par ailleurs, sa disposition et son emplacement en hauteur permet de garantir une pression suffisante au robinet des habitants sans nécessiter le soutien d’un système d’énergie pour l’acheminer.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Les sources d’inspiration proviennent des ouvrages similaires en termes de volume observés dans d’autres collectivités, et proposés par le maître d’œuvre choisi pour la réalisation du projet et l’exécution des travaux.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Une étude de faisabilité a été commandée en 2018 au bureau d’étude privé CEREG.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

La maîtrise du foncier est primordiale afin d’avoir une parcelle de 1 000 m²  disponible pour la construction et son accès assuré par tous les temps. Des compétences techniques en hydraulique et génie civile ont été des pré-requis indispensables.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Après consultation, le choix du maître d’œuvre privé IRH Ingénieur Conseil constitué d’experts en hydraulique et filiale d’Antea Group, nous a assurés d’obtenir le bon dimensionnement du projet.

Concernant l’adhésion des citoyens, elle était acquise car ce projet améliorait la qualité du service public d’alimentation en eau.

Une concertation avec les élus et les agriculteurs a été mise en place afin de déterminer le lieu de la construction du réservoir sur un point haut. L’emplacement choisi et la couleur du revêtement le rendent peu, voire invisible, depuis la route et les habitations.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le coût de ce projet s’élève à 847 384 Euros HT pour la communauté urbaine du Grand Reims. Ce projet a bénéficié d’une subvention d’un montant total de 667 354 Euros dont 326 400 Euros accordé par la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et 340 954 Euros en provenance de l’Agence de l’eau Seine-Normandie.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la communauté urbaine du Grand Reims dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Les associations foncières de Dontrien et Vaudesincourt pour la mise à disposition du terrain et les servitudes de passage sur leurs chemins.

• Les communes de Dontrien et Vaudesincourt, territoires sur lesquels nous avons travaillé.
• Le Bureau d’études GEOTEC pour l’étude géotechnique préalable.
• La société Duyme Vittenet Renfer Géomètres, experts pour l’étude topographique.
• Le Bureau d’études CEREG pour l’étude de faisabilité.
• Bureau d’études IRH pour le Projet et le suivi de l’exécution des travaux.
• Entreprises TP SOGEA / GOSSIAUX pour l’exécution des travaux du réservoir.
• Entreprise MARTINS TP pour l’exécution des travaux de réseau entre le forage et le réservoir.
• VEOLIA délégataire de service public sur les communes concernées et gestionnaire du forage et de la nouvelle installation de stockage créée.
• SATER bureau d’études privé pour le contrôle des réseaux avant réception.
• SOCOTEC Contrôleur Technique.
• QUALICONSULT SPS.