Le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) évalue l’état général des eaux en France à travers un dispositif national de mesures régulières et standardisées, organisé sur un ensemble de sites fixes répartis sur l’ensemble du territoire.
Il s’appuie sur des protocoles définis par arrêté ministériel, qui encadrent précisément la surveillance des paramètres physico-chimiques comme la concentration en macropolluants et micropolluants, ainsi que le suivi des indicateurs biologiques tels que les invertébrés, diatomées, poissons, macrophytes et phytoplanctons. Les méthodes de prélèvement et d’analyse sont harmonisées pour garantir la comparabilité des données dans le temps et sur l’ensemble du territoire.
L’évaluation prend également en compte les éléments hydromorphologiques, c’est-à-dire la structure et le fonctionnement des habitats aquatiques. Les données collectées sont intégrées dans des indicateurs qui permettent de juger de l’état écologique et chimique des masses d’eau, selon des valeurs-seuils et des modalités de calcul définies nationalement. Le RCS vise ainsi à donner une image représentative de l’état des eaux, en couvrant tous les types de milieux, depuis les sites peu influencés par l’homme jusqu’aux zones plus altérées.
L’analyse des résultats s’effectue sur plusieurs années afin de détecter les tendances d’évolution et d’identifier l’impact des activités humaines. Les résultats alimentent le Système d’Information sur l’Eau et servent à évaluer la conformité avec la législation, orienter les politiques publiques et informer le public. L’ensemble de ce dispositif permet d’assurer une gestion intégrée et durable des ressources en eau, conformément aux exigences de la Directive Cadre sur l’Eau.
Depuis 2007, le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) est constitué d’environ 1500 sites pérennes répartis sur l’ensemble du territoire français, principalement sur des cours d’eau et sur des plans d’eau de plus de 50 hectares.
Ce chiffre concerne la métropole, sachant que des sites supplémentaires existent dans les départements d’outre-mer et pour certains types spécifiques de masses d’eau.
Pour les plans d’eau, le réseau comprend environ 220 sites pérennes supplémentaires, mais le chiffre de 1500 sites fait généralement référence aux cours d’eau et canaux en métropole.
Dans le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS), les éléments surveillés se répartissent entre éléments biologiques et éléments chimiques ou physico-chimiques, selon des protocoles bien définis.
Les éléments biologiques surveillés sont les suivants :
• les invertébrés benthiques (faune benthique) : organismes vivant au fond des cours d’eau et des plans d’eau, indicateurs majeurs de la qualité de l’eau.
• les diatomées (phytobenthos) : microalgues fixées sur les substrats, très sensibles à la pollution.
• les poissons (ichtyofaune) : composition et abondance des espèces de poissons.
• les macrophytes : plantes aquatiques visibles à l’œil nu.
• les phytoplancton : microalgues en suspension dans l’eau, notamment dans les plans d’eau.
Quant aux éléments chimiques et physico-chimiques surveillés, ceux-là désignent :
• les macropolluants : substances telles que l’azote et le phosphore, responsables de l’eutrophisation.
• les micropolluants : substances prioritaires (métaux, pesticides, hydrocarbures, etc.) et substances dites pertinentes, recherchées à des fréquences spécifiques.
• les paramètres physico-chimiques généraux : température, oxygène dissous, pH, conductivité, matières en suspension, etc.