Une Rhizosphère est une zone du sol directement influencée par les racines des plantes et les micro-organismes qui leur sont associés. Cette région, riche en activité biologique, s’étend sur quelques millimètres autour des racines et joue un rôle crucial dans la nutrition des plantes et les cycles biogéochimiques du sol.
Rhizosphère
Rhizosphère : définition, questions et sources d'informations
- Gestion des eaux pluviales
- Prévention des inondations
- Pollutions
- Tout savoir sur l'eau
Cette définition couvre également les termes :
- RZ
- Zone Racinaire
- Mycorhizosphère
- Environnement racinaire
- Milieu rhizosphérique
Définition du terme Rhizosphère
Questions fréquemment associées à Rhizosphère
La pollution a des impacts significatifs et variés sur la rhizosphère, affectant à la fois les propriétés du sol, les communautés microbiennes et les interactions plantes-microorganismes. Voici un aperçu des principaux effets :
Impacts sur les propriétés physico-chimiques du sol
- La pollution par les métaux lourds et d'autres contaminants peut modifier le pH du sol rhizosphérique, ce qui affecte la disponibilité des nutriments et l'activité microbienne.
- Les polluants organiques et les microplastiques peuvent altérer la structure du sol, sa capacité de rétention d'eau et d'autres propriétés physiques dans la rhizosphère.
- La présence de contaminants peut perturber les cycles biogéochimiques et la disponibilité des nutriments essentiels pour les plantes et les microorganismes.
Effets sur les communautés microbiennes
- La pollution peut réduire la diversité et modifier la composition des communautés microbiennes (bactéries, champignons et archées) dans la rhizosphère.
- Certains polluants peuvent favoriser le développement de microorganismes capables de les dégrader, modifiant ainsi l'équilibre de l'écosystème rhizosphérique.
- L'ozone, bien qu'il n'atteigne pas directement le sol, peut indirectement affecter les communautés microbiennes en modifiant les exsudats racinaires et la physiologie des plantes.
Impacts sur les interactions plantes-microorganismes
- La pollution peut perturber les interactions bénéfiques entre les plantes et les microorganismes, comme la fixation de l'azote ou la solubilisation du phosphate.
- Les contaminants peuvent affecter la production et la composition des exsudats racinaires, modifiant ainsi la communication entre les plantes et les microbes.
- La présence de polluants peut stimuler ou inhiber certains processus rhizosphériques, comme la biodégradation des hydrocarbures.
Conséquences sur la santé des plantes
- Les polluants peuvent induire un stress oxydatif chez les plantes, affectant leur croissance et leur métabolisme.
- La pollution peut perturber l'absorption des nutriments par les racines et le transport des substances dans la plante.
- Certains contaminants peuvent s'accumuler dans les tissus végétaux, affectant potentiellement la chaîne alimentaire.
Implications pour la phytoremédiation
- La compréhension des impacts de la pollution sur la rhizosphère est cruciale pour optimiser les techniques de phytoremédiation.
- L'ingénierie de la rhizosphère, combinant des plantes adaptées, des microorganismes sélectionnés et des amendements comme le biochar, offre des perspectives prometteuses pour la dépollution des sols.
En conclusion, la pollution affecte profondément l'écosystème complexe de la rhizosphère, avec des conséquences sur la santé des plantes, la qualité des sols et les services écosystémiques. La recherche continue dans ce domaine est essentielle pour développer des stratégies efficaces de gestion et de restauration des sols pollués.
La rhizosphère joue un rôle important dans la dissolution du calcaire à travers plusieurs mécanismes impliquant les plantes et les microorganismes associés. Voici comment la rhizosphère contribue à ce processus :
Acidification du milieu
- Les racines des plantes et les microorganismes rhizosphériques libèrent des acides organiques (comme l'acide citrique ou oxalique) qui abaissent le pH du sol environnant.
- Cette acidification accélère la dissolution du calcaire (CaCO3) en ions calcium (Ca2+) et bicarbonate (HCO3-).
Production d'exsudats racinaires
- Les racines excrètent divers composés organiques, notamment des sucres, des acides aminés et des acides organiques.
- Ces exsudats peuvent former des complexes avec les ions calcium, favorisant ainsi la dissolution du calcaire.
Activité microbienne
- La rhizosphère abrite une communauté microbienne diversifiée, comprenant des bactéries et des champignons.
- Ces microorganismes produisent des acides organiques, des sidérophores et d'autres métabolites qui peuvent accélérer la dissolution du calcaire.
- Certaines bactéries peuvent catalyser des réactions d'oxydo-réduction qui affectent indirectement la dissolution des minéraux.
Modification physique
- La croissance des racines et l'activité des microorganismes peuvent augmenter la porosité et la perméabilité du sol.
- Cette modification de la structure du sol facilite la circulation de l'eau et des acides, accélérant ainsi la dissolution du calcaire.
Cycles biogéochimiques
Les plantes et les microorganismes de la rhizosphère participent activement aux cycles du carbone et des nutriments.
Ces processus peuvent indirectement influencer la dissolution du calcaire en modifiant les conditions chimiques du sol.
Effet de la mycorhization
- Les champignons mycorhiziens, en symbiose avec les racines des plantes, peuvent augmenter la surface d'échange entre les racines et le sol.
- Cette extension du système racinaire amplifie les effets de dissolution du calcaire sur une plus grande zone.
En conclusion, la rhizosphère agit comme un "réacteur biogéochimique" où les interactions complexes entre les plantes, les microorganismes et le sol minéral accélèrent significativement la dissolution du calcaire par rapport aux processus abiotiques seuls. Cette dissolution contribue à la formation du sol, à la libération de nutriments pour les plantes et peut même jouer un rôle dans la séquestration du carbone à long terme.
Les micro-organismes de la rhizosphère jouent un rôle crucial dans la formation du sol à travers plusieurs mécanismes :
Décomposition de la matière organique
- Les micro-organismes saprophytes décomposent les résidus végétaux et la matière organique, libérant ainsi des nutriments et contribuant à la formation d'humus.
- Ce processus est essentiel pour le cycle des nutriments et la structure du sol.
Altération des minéraux
- Les bactéries et les champignons sécrètent des acides organiques et d'autres composés qui accélèrent l'altération chimique des minéraux.
- Cette altération libère des éléments nutritifs et participe à la formation de nouveaux minéraux argileux.
Formation d'agrégats
- Certains micro-organismes produisent des exopolysaccharides qui agissent comme "colle" entre les particules de sol, favorisant la formation d'agrégats.
- Les hyphes fongiques, en particulier ceux des champignons mycorhiziens, contribuent physiquement à lier les particules de sol.
Fixation de l'azote
- Les bactéries fixatrices d'azote, comme Rhizobium, enrichissent le sol en azote assimilable par les plantes.
- Ce processus est crucial pour la fertilité du sol à long terme.
Solubilisation du phosphore
- Certains micro-organismes peuvent solubiliser le phosphore inorganique, le rendant disponible pour les plantes.
- Cela améliore la fertilité du sol et influence sa composition chimique.
Modification de la structure du sol
- L'activité microbienne influence la porosité et la structure du sol, affectant sa capacité de rétention d'eau et d'aération.
Régulation des cycles biogéochimiques
- Les micro-organismes sont au cœur des cycles du carbone, de l'azote et du phosphore dans le sol.
- Ces cycles sont fondamentaux pour la formation et l'évolution des sols.
En résumé, les micro-organismes de la rhizosphère agissent comme de véritables "ingénieurs du sol", façonnant activement ses propriétés physiques, chimiques et biologiques. Leur activité est essentielle pour la formation du sol, sa fertilité et sa structure, faisant de la rhizosphère un élément clé dans les processus de pédogenèse.
Ressources externes pour Rhizosphère
agriculture-de-conservation.com
Les racines au coeur du fonctionnement de la rhizosphère
Science Eau et Territoires
Utiliser les racines pour moduler les impacts des déficits en eau et améliorer la gestion de l’eau dans les agrosystèmes
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/
Mechanistic and future prospects in rhizospheric engineering for agricultural contaminants removal, soil health restoration, and management of climate change stress
https://www.nature.com
Changes in Plant Rhizosphere Microbial Communities under Different Vegetation Restoration Patterns in Karst and Non-karst Ecosystems
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