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Utiliser les filtres plantés de roseau pour traiter des eaux usées ou pluviales en utilisant le cycle naturel d’épuration de l’eau

Les filtres plantés de roseaux sont des aménagements végétalisés utilisés pour leur capacité de filtration et de dégradation des polluants. En France, ils sont mis en œuvre depuis une vingtaine d’années pour le traitement des eaux usées domestiques

Crédits photos : Watura

Description de la proposition

Dans quel cadre mettre en œuvre cette proposition ?

Les filtres plantés de roseaux sont une alternative aux méthodes traditionnelles de traitement des eaux usées par boues activées. Ils sont adaptés pour des effluents domestiques allant jusqu’à 1 500 équivalents habitants (EH).

Les filtres plantés de roseaux sont simples à exploiter et présentent des coûts de fonctionnement faibles. Ils résistent bien aux variations de débit, permettent de traiter efficacement la matière organique et ne génèrent pas de mauvaises odeurs. De plus, ils permettent de stocker les boues pendant 10 à 15 ans contrairement aux traitements traditionnelles qui nécessitent une évacuation des boues régulières.

Dans le cadre de la gestion des eaux pluviales, les filtres plantés de roseaux permettent de traiter les eaux tout en contribuant à la désimperméabilisation des sols.

De manière générale, ce type d’ouvrage s’intègre très bien dans le paysage et constitue un support pour la biodiversité.

 

Comment fonctionnent les filtres plantés de roseaux ?

Les filtres plantés de roseaux – qu’ils soient mis en œuvre dans le traitement des eaux usées ou dans le traitement des eaux pluviales – sont dotés d’une ou plusieurs couches filtrantes constituées de matériaux granulaires (sable, graviers, galets) dans lesquelles des roseaux sont plantés et se développent. L’essentiel du traitement est assuré par les couches filtrantes constituant le support de micro-organisme capables de « digérer » la plupart des polluants. Les roseaux assurent principalement une fonction anti-colmatage du filtre, c’est l’action mécanique du vent sur ces derniers qui permet d’aérer et de décolmater le filtre.

Dans le cadre du traitement des eaux usées, les eaux usées sont prétraitées par simple dégrillage puis stockées dans une bâche. Les eaux sont ensuite traitées par deux étages de filtres successifs.

Dans le cadre de la gestion des eaux pluviales, le traitement par filtres plantés de roseaux est généralement combiné à un bassin de décantation. Après filtration, l’eau rejoint une tranchée d’infiltration.

L’entretien des filtres plantés de roseaux nécessite des visites régulières mais les opérations d’entretien ne requièrent que peu de technicité. En plus de la vérification du bon fonctionnement des différents organes du traitement, il faudra éliminer manuellement les plantes indésirables au sein du filtre et entretenir ses abords pour éviter la prolifération de nuisibles et faciliter l’ exploitation. De plus, les roseaux devront être faucardés tous les ans.

Les filtres plantés de roseaux sont efficaces pour traiter la matière organique particulaire et une partie de l’azote. En revanche, ils sont très peu efficaces pour diminuer la teneur en phosphore. Enfin, ce type de procédé nécessite une emprise au sol dont il faut tenir compte. En moyenne, il faudra 2 m² pour traiter un équivalent habitant (EH).

 

Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour déployer cette proposition ?

C’est le maître d’ouvrage qui initie le projet de mise en place de filtres plantés de roseaux en collaboration avec l’exploitant de la station d’épuration et la commune. Pour mettre en œuvre les filtres plantés de roseaux, il est nécessaire d’évaluer la compatibilité du traitement par filtre plantés de roseaux avec la nature des effluents et les enjeux liés au milieu récepteur. Pour cela, il faut recenser les données relatives aux eaux usées ou pluviales à traiter.

Dans le cas du traitement des eaux usées, il s’agit du nombre d’équivalent habitant à traiter, la composition et les caractéristiques des eaux usées.

Dans le cas de la gestion des eaux pluviales, il faut évaluer les volumes d’eau à traiter ainsi que la capacité d’infiltration du sol existant.

Ces données sont indispensables pour concevoir des ouvrages correctement dimensionnés et ainsi atteindre une qualité d’eau traitée satisfaisante.  Pour assurer l’efficacité du nouveau traitement mis en place, il sera également nécessaire de former le personnel à l’exploitation et à l’entretien de cette filière de traitement.

 

Quelles sont les étapes de sa mise en œuvre ?

  • Etape 1 : Se rapprocher de votre Agence de l’Eau pour identifier les financements éventuels auxquels votre territoire peut prétendre pour la mise en place de filtres plantés de roseaux
  • Etape 2 : S’inspirer de retour d’expérience similaire. Pour le pluvial : Marcy l’étoile, Michelbach-le-haut. Pour l’assainissement : conseil général de la Charente
  • Etape 3 : Évaluer la compatibilité du traitement par filtres plantés de roseaux avec les enjeux liés au milieu récepteur (débit à traiter, caractéristiques des eaux) et dimensionner l’ouvrage
  • Etape 4: Mettre en œuvre les filtres plantés de roseaux
  • Etape 5 : Former le personnel à l’exploitation et à l’entretien des filtres plantés de roseaux

 

Comment mesurer la réussite de l’action ?

Idéalement, 3 indicateurs permettent de mettre en avant le poids de l’action, par exemple au niveau individuel puis collectif

  • Volumes d’eau traités
  • Critères de qualité des eaux rejetées en sortie de station d’épuration
  • Critères de qualité du milieu récepteur
  • Critères de qualité des eaux pluviales avant infiltration ou rejet

Quelques données clés sur le projet

Coût

Environ 400 € par équivalent habitant

Délai de mise en oeuvre

Quelques mois voire plusieurs années

Proposition applicable pour les collectivités suivantes

Urbain Applicable

Péri-Urbain Applicable

Rural Applicable

Montagne Non applicable

Littoral Applicable

.

Auteur du contenu

Watura

Watura est un organisme de formation certifié Qualiopi au titre de ses actions de formation (art. L6313-1 – 1°).

Je m’inspire avec les retours d’expériences d’autres collectivités sur cette proposition

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