A Fleury-Les-Aubrais (45) l’école Jacques Brel s’est mise au vert

Comment le sujet des travaux que vous avez réalisés concernant la gestion ou la préservation de la ressource en eau s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Au début du mandat de l’actuelle municipalité un objectif de verdissement des cours d’école a été fixée. C’est la raison pour laquelle un recensement de l’état des 16 cours d’école que compte la ville de Fleury-les-Aubrais a été réalisé, en l’élargissant au centre de loisirs et à certains espaces publics. Il est apparu que la cour de l’école élémentaire Jacques Brel était prioritaire en raison de sa dégradation et de son absence de surfaces végétales.

La conception du nouvel aménagement a donné lieu à une concertation avec les sept enseignants et les neufs agents périscolaires en y associant les 160 élèves. Outre la nécessité de créer des espaces verts, le besoin de différencier les zones d’activité s’est fait ressentir. Le site de 2 200 m2 comporte donc désormais des espaces aux usages clairement identifiés : pratique sportive, jeux ou discussion dans un mini théâtre de verdure. Les bandes de verdure structurent ce nouveau paysage de détente et contribuent à la création d’une ambiance apaisée.

Toutes les surfaces non végétales sont recouvertes de revêtements absorbants et trainants.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous nous sommes beaucoup inspiré des études réalisées par la ville de Paris pour la création de cours oasis dans les écoles. Dans ce même esprit nous avons implanté trois micro-forêts afin d’apporter de la fraicheur en milieu urbain. Dans les secteurs où il n’est pas possible de supprimer le bitume, nous avons installé des « canopées » sous la forme de grands bacs supportant des structures en forme de palmiers sur lesquelles grimpe la végétation. Ces bacs sont équipés de réservoirs d’eau comportant une jauge connectée.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Les études ont été réalisées en interne par les services des espaces verts et de l’urbanisme, avec l’appui des équipes techniques d’Orléans Métropole pour la partie VRD, du fait de sa compétence voirie.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Une bonne connaissance des phénomènes d’infiltration des eaux de pluie en fonction des différents matériaux utilisés est nécessaire pour l’étude et la conduite de travaux de cette nature.

Lors de phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Il était indispensable d’obtenir l’adhésion des usagers de la cour. C’est pourquoi des ateliers de co-construction se sont tenus avec les enseignants, les agents périscolaires et les enfants. Ils ont défini les usages souhaités pour chaque espace ainsi que les matériaux les plus appropriés.

Le bon dimensionnement du projet est fortement dépendant du budget mobilisable pour une opération de ce type. Le coût élevé de cette première réalisation limite nécessairement les possibilités de démultiplication.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le montant total des travaux s’élève à 374 667€ TTC. La ville a bénéficié de deux subventions :

• 33 495 € par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne
• 109 278 € par le département du Loiret

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Réalisation des travaux à l’issue d’un marché public avec les entreprises suivantes : –Eurovia (VRD, réseaux divers)

• ID VERDE (aménagements paysagers)
• Bourdin Paysages (jeux et mobiliers)
• Ineo réseau Centre (électricité)