Végétalisation de trois cours d’école à Brive (19)

Comment le sujet de la végétalisation des cours d’école s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Nous avons eu d’emblée la volonté d’agir dans le cadre du PCAET, Plan climat-air-énergie territoriale, visant à lutter contre le changement climatique et adapter nos territoires à ses effets. Il y a tout un aspect pédagogique pour créer le mouvement, la transition. Il ne s’agit pas uniquement d’annoncer le « je vais faire différemment » mais surtout il y a ce « comment » vais-je faire. En outre, il y a un aspect pédagogique, une notion réelle de bon management du portage des politiques publiques a fortiori pour des villes moyennes telles que la nôtre.

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Il y a tout d’abord la notion de partage. Depuis 10 ans, nous avons fait et nous avons beaucoup appris. Récemment, l’Office Municipal de l’Environnement est né et permet  la réunion de toutes les associations écologiques du territoire. Celles-ci ne se connaissent pas forcément, ne se parlent pas forcément. Le but étant de rendre le monde associatif, acteur, et force de proposition. La transition ne touche pas uniquement les sachants ni un petit groupe de gens, elle concerne la population dans sa globalité et son adhésion.

De ce fait, cet OME est l’outil qui va vérifier si nos 71 actions, nos 71 projets du PCAET vont être suivis.

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui, une étude de faisabilité a été réalisée par notre bureau d’études en interne, nos services municipaux.
Notre objectif est de faire une à deux cours d’école par an sachant que nous avons une vingtaine d’écoles. À ce sujet, la municipalité s’est engagée à planter 1000 arbres durant le mandat (2020-2026). La première école à avoir pu bénéficier de ces travaux de grande ampleur est l’école Michel Peyramaure, célèbre auteur corrézien de romans historiques, figurant parmi les fondateurs de la foire du livre de Brive. Les élèves de l’école ont participé à la végétalisation de leur cours. Ainsi, 200 plantes d’espèces différentes ont ainsi été plantées.

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

Je ne vois pas de compétences particulières mis à part de garder en tête qu’une cour végétalisée exige beaucoup plus d’entretien qu’une cour qui ne l’est pas. Il faut garder à l’esprit que les enfants sont porteurs et acteurs de toutes les mutations environnementales. En recréant cet espace, dans lequel ils vivent mieux, celui -ci devient un espace de communication.

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Il n’y a pas eu d’opposition à ce projet. Dans notre système de démocratie participative, les conseillers des 17 quartiers ont été élus au suffrage universel. Par conséquent, les parents d’élèves ont été associés au dispositif par des temps de débats, de discussions.

Indéniablement, ce sujet les intéresse par sa portée pédagogique et sa réalité conjoncturelle, environnementale avec des périodes de forte chaleurs de plus en plus précoces qui n’épargnent pas les cours d’écoles.

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

L’État, l’Agence de l’eau nous ont financés tout comme la ville de Brive-la-Gaillarde.

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné Brive dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

Il n’y a pas d’autres acteurs outre ceux cités précédemment.