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A la fois affluent et résurgence de l’Eure, le ruisseau du Mesnil s’étire sur environ trois kilomètres au sud de Dreux (Eure-et-Loir). Alors que la largeur de ce type de cours d’eau ne devrait pas dépasser trois mètres, il s’étalait sur plus de dix mètres à certains endroits. La faute à de multiples interventions humaines de curage, d’abreuvoirs sauvages pour les bovins, de plantation de peupliers et même de consolidation de berges à l’aide de murs et de plaques amiantées.
Dans le cadre du plan pluriannuel de restauration et d’entretien validé par la préfecture d’Eure-et-Loir et l’agence de l’Eau Seine Normandie, le Syndicat du Bassin Versant des 4 Rivières (SBV4R) a déployé un programme complet de renaturation sur environ 600 mètres.
Dans un premier temps, les berges ont été restaurées et renaturées via : la suppression des reprises de berges artificielles, le retalutage en pente douce et la plantation d’hélophytes. Ensuite, la suppression du seuil résiduel de lavoir, la mise en place d’un abreuvoir aménagé, l’abattage d’arbres inadaptés, la création de banquettes végétalisées et d’un radier ont permis de réduire la largeur du cours d’eau, le reméandrer et dynamiser son écoulement.
Le chantier de désamiantage a représenté une part non négligeable, mais néanmoins indispensable, du budget.
Ce projet est porté par :
« Retrouver le bon profil d’équilibre du cours d’eau »
Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action
Le Syndicat du Bassin Versant des 4 Rivières (SBV4R) possède la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) sur 42 communes de l’Eure-et- Loir et 3 communes de l’Eure. Le type d’aménagement réalisé sur le ruisseau du Mesnil s’inscrit dans le plan pluriannuel en faveur des milieux aquatiques (PPRE 2015 -2025), établi avec la Préfecture et l’agence de l’Eau Seine Normandie.
Pour nous engager dans un projet de cette nature nous nous inspirons des procédures et méthodes définies dans le Code de l’environnement, mais également des recommandations de l’Agence de l’Eau, notamment en ce qui concerne l’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau dans l’objectif de le maintenir dans un profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique.
Une petite étude de faisabilité (dimensionnement, estimatifs, planning, etc.) a été réalisée en interne mais une étude d’impact n’est pas nécessaire pour un chantier de cette nature.
Il est nécessaire de réunir un ensemble de compétences, à la fois techniques pour ce qui concerne la cartographie, l’hydraulique, la gestion des milieux aquatiques et naturels associés ; ainsi que juridiques et réglementaires notamment sur la nomenclature Loi sur l’Eau, sur le code de l’environnement et le code de la commande publique.
Tous nos projets sont dépendants de l’accord des propriétaires, lesquels ont aussi un devoir d’entretien. Des rencontres et des échanges avec les riverains concernés ont été nécessaires afin de permettre la signature de conventions de travaux nous autorisant à travailler sur des parcelles hors de la propriété du SBV4R.
Le dimensionnement du projet a été effectué en interne par les techniciens du syndicat.
Le SBV4R porte financièrement tous ses projets, effectue les demandes de subventions aux partenaires et ne demande aucune participation aux propriétaires riverains.
Le montant global de l’enveloppe s’élève à 77 334 € répartis en deux postes :
– Désamiantage : 12 356,00 € TTC, couvert à 60% par le Conseil Départemental d’Eure-et-Loir et à 40% par le SBV4R.
– Aménagement : 64 978,21 € TTC, couvert à 80% par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et à 20% par le SBV4R.
Le SBV4R se finance par le versement d’une partie de la taxe GEMAPI levée par les EPCI membres du syndicat.
Mise à l'agenda
Début d'études
Diagnostic & Planification
Réalisation
Restauration du gabarit du cours d’eau sur 600 mètres, désenvasement
Suppression d’un ancien seuil résiduel et remplacement d’un abreuvoir sauvage par un abreuvoir aménagé
Suppression de berges artificielles (béton, amiante, tout venant, palplanches, etc…) et restauration en berges naturelles,
Suppression d’espèces végétales indésirables en bord de cours d’eau,
Plusieurs linéaires de berge n’ont pu être restaurés en raison du refus de certains propriétaires.
